Carl Sagan avait déjà remarqué d'étranges flashs sur Terre grâce à la sonde Galileo en 1993. Depuis, l'observation suscitait nombre de suppositions : dans un premier temps la NASA avait supposé qu'il s'agissait du reflet du soleil sur des étendues d'eau... Or, il avait été prouvé par la suite qu'il n'y avait pas de lac ou d'étendue dans les zones observées.

Entre juin 2015 et aout 2016, la NASA a détecté 866 de ces flashs intenses émis depuis la Terre. Des données bien plus denses que les précédentes qui ont permis de mettre en évidence que ces flashs intervenaient bien dans les terres et pas seulement au niveau des océans ou à proximité des points d'eau.

  

En recroisant les données avec celles récupérées par Galiléo, les chercheurs ont procédé par élimination et déterminé que selon l'angle de la sonde et l'incidence entre le soleil et la Terre, c'était bien le soleil qui produisait ces réflexions, et non la foudre. Mais alors comment ces reflets peuvent être aussi puissants sans qu'une étendue d'eau ne soit à l'oeuvre ?

En exploitant les données du télescope EPIC (Earth Polychromatic Imaging Camera), les chercheurs se sont rendu compte que c'était bien l'eau qui produisait ces reflets, mais de l'eau sous la forme de gouttelettes en suspension dans l'atmosphère, située entre 5 à 8 km d'altitude.

Plus précisément, ce sont des cristaux de glace formant des cirrus qui produisent comme un miroir et reflètent le soleil provoquant des sortes de flashs lumineux très intenses vers l'espace.