Le portail de SVOD Netflix, dont l'arrivée en France est attendue pour cette rentrée, vient à nouveau de sortir l'argument monétaire pour s'allouer les faveurs du fournisseur d'accès à Internet américain Verizon, jetant un nouveau pavé dans la marre du débat concernant la neutralité du Net.

Netflix  Deux mois en arrière, Netflix signait déjà un contrat avec Comcast, le premier câbloopérateur américain afin de s'assurer que ses clients soient prioritaires sur les débits et puissent profiter de la diffusion du contenu proposé par la plateforme dans des conditions idéales.

Cette fois, c'est avec l'opérateur télécom Verizon que le contrat a été signé, et cette fois, le but est sans détour puisque Joris Evers ( Porte-Parole chez Netflix) a annoncé sur son compte Twitter : " Nous avons conclu un accord d'interconnexion avec Verizon qui, nous l'espérons, assurera de meilleurs débits à nos abonnés dans les mois à venir."

Par le passé, Netflix avait présenté ses arrangements sous la forme d'un " dédommagement lié aux frais grandissants d'interconnexion." Une participation similaire à celle que demande Free et les opérateurs français à Google pour l'acheminement titanesque du trafic de YouTube.

Du côté de Netflix, on se félicite déjà des bienfaits de l'accord passé avec Comcast avec une amélioration du débit dans 65 % des cas. Pourtant, l'affaire fait grand bruit, non seulement chez la concurrence qui crie à la concurrence déloyale, mais plus globalement, c'est la question de la neutralité du net qui est remise en cause.

En favorisant l'accès à un partenaire financier plutôt qu'un autre, les opérateurs pourraient également masquer une partie des services proposés sur la toile, directement ou indirectement en proposant des expériences désastreuses dans les services n'ayant aucun partenariat commercial avec le FAI par exemple.

Source : Ars Technica