Dans le cadre du " New Deal mobile " de janvier 2018 passé avec l'État, les opérateurs télécoms ont pris des engagements pour l'accélération de la couverture mobile des territoires. Ils ont été pris en échange du renouvellement de leurs autorisations d'utilisation de fréquences dans les bandes 900 MHz, 1800 MHz et 2,1 GHz.

Des obligations concernent notamment un dispositif de couverture ciblée afin d'améliorer de manière localisée la couverture de zones où un besoin d'aménagement numérique du territoire a été identifié par les pouvoirs publics.

D'ici fin 2022, les opérateurs se sont engagés à passer l'ensemble de leurs sites existants du territoire en 4G. Au 31 mars dernier, la Fédération Française des Télécoms a estimé qu'il restait moins de 15 000 sites à passer en 4G, tout en soulignant l'accélération des déploiements de la 4G et la tenue des engagements des opérateurs.

Pourtant, selon une information des Échos, l'Autorité de régulation des télécoms a adressé à Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR, une mise en demeure anticipée concernant le New Deal mobile. Pour l'Arcep, les opérateurs ne vont pas assez vite au regard de leurs engagements. En cause, la couverture des zones blanches et pour les axes de transports.

L'Arcep n'a pas commenté cette information, mais la Fédération Française des Télécoms a réagi. " Nous ne comprenons pas. Le dispositif fonctionne et fonctionne même bien. Les quatre opérateurs déploient et sont chaque jour sur le terrain pour faire face aux défis que cela implique ", déclare Arthur Dreyfuss, président de la FFTelecoms (et secrétaire général d'Altice France ; maison-mère de SFR).

Il ajoute : " L'Arcep est la bienvenue aux côtés des quatre opérateurs dans les territoires et se rendra ainsi encore mieux compte de la réussite collective en cours pour enfin régler le problème des zones blanches en France. "

Un coup de pression de l'Arcep qui passe donc mal...