Le nez électrique est un outil d’avenir qui permet d’analyser les composés organiques volatils (COV) considérés comme responsables de la pollution olfactive. Certaines de ces particules sont des biomarqueurs de certaines maladies comme le cancer du poumon. Actuellement, les scientifiques utilisaient surtout des matériaux inorganiques avec une faible sélectivité.

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Pour améliorer les performances, les scientifiques s’orientent aujourd'hui vers les biomatériaux à base de peptides. Ces derniers sont composés de 21 acides aminés offrant la possibilité d’avoir une meilleure reconnaissance. De plus, les peptides sont proches des protéines qui participent à la reconnaissance des odeurs dans notre nez.

Une équipe de scientifique du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) de Grenoble vient donc de concevoir des nanostructures qui ont été déposées sur une puce afin de créer un nez électronique. Cette puce permettra de contrôler parfaitement la morphologie des dépôts afin d’augmenter la sélectivité de la détection des COV. Les premiers tests se sont révélés plutôt concluants en détectant la présence d'1 ppbv (partie par milliard en volume) pour l'acide hexanoïque et de 6 ppbv pour le phénol, deux biomarqueurs des cancers œsogastriques.