À l'occasion de son passage à l'antenne d'Europe 1 la semaine passée, Nicolas Sarkozy était invité à s'exprimer sur le fait que certaines enseignes de vente spécialisées dans les jouets avaient retiré de leurs rayons les fausses armes afin d'éviter tout incident dans le cadre de l'État d'Urgence.

Nicolas Sarkozy Europe 1

L'ancien président avait alors pointé du doigt la responsabilité des jeux vidéo dans la violence qui sévit aujourd'hui chez les jeunes : "on pourrait peut-être regarder plus près ces jeux vidéo d'une violence inouïe qui sont dans tous les cadeaux qui sont donnés"

Une remarque qui relance le débat sans fin sur la relation entre violence et jeux vidéo, et qui provoque également la réponse officielle du SNJV, le Syndicat national du jeu vidéo, qui publie ainsi une note sur son site à l'attention de Nicolas Sarkozy :

Les professionnels du jeu vidéo tiennent à rappeler à Monsieur Sarkozy que la vente de jeux vidéo est encadrée par le système PEGI qui informe très clairement les consommateurs sur le contenu des jeux et que la majorité des jeux vidéo vendus en France est accessible à tous les publics.

Les jeux vidéo peuvent explorer des émotions ou des expériences complexes ou difficiles. Ils ne sont en cela que le reflet du monde tel qu’il est et permettent d’en mettre à distance la violence en jouant avec ses représentations. Ils ne sont pas différents des autres œuvres culturelles.

Stigmatiser le jeu vidéo ne saurait être une position convaincante dans le contexte lié aux récents déchaînements de violence dont notre pays a été victime, contexte dans lequel les professionnels du jeu vidéo ont tenu à rester à la hauteur de leurs responsabilités.

Source : SNJV