Les véhicules électriques et leur absence d'émissions polluantes constituent ouvrent la perspective d'une réduction de la pollution de l'air par rapport au véhicules à moteur thermique et leurs rejets polluants mais il faudra du temps avant qu'ils puissent passer outre un obstacle majeur : leur autonomie.

Si les modèles haut de gamme se rapprochent doucement des autonomies des véhicules essence, les véhicules électriques les plus abordables doivent se contenter de 150 à 250 kilomètres de fonctionnement, ce qui bride leurs usages.

Nissan pile combustible

Pour faire oublier cette limite tout en préservant l'absence de rejets nocifs pour la santé, le groupe Nissan Motor a dévoilé ses travaux sur l'alternative de la pile à combustible au bio-éthanol. Utilisant une pile SOFC (Solid Oxide Fuel Cell), le système utilise l'éthanol produit à partir de maïs et de sucre de canne et stocké dans un réservoir en en récupérant l'hydrogène qui est combiné avec l'oxygène de l'air pour produire de l'électricité stockée dans une batterie et qui servira à alimenter le moteur du véhicule.

Nissan ethanol

Le CO2 émis à l'issue de la production d'énergie par la pile à combustible est "compensé" par le processus de croissance des plantes servant à produire l'éthanol, constituant un cycle carbone quasiment neutre, promet le constructeur.

Avec un tel dispositif, Nissan estime que les véhicules pourront atteindre des autonomies autour de 800 kilomètres avec les qualités d'un véhicule électrique, comme le moteur silencieux ou des possibilités d'accélération vive ponctuelles, à l'image du mode Ludicrous de Tesla, et sans les difficultés d'approvisionnement et de stockage des piles à combustible fonctionnant purement à l'hydrogène, comme le proposent certains constructeurs nippons.

La technologie de pile à combustible SOFC au bio-éthanol pourrait faire son apparition à partir de 2020 dans les véhicules.