C'est une affaire qui risque de faire scandale : malgré les promesses faites par Nokia lors du rachat d'Alcatel Lucent au sujet du maintien des emplois, le groupe devrait annoncer la suppression de 600 postes dans les jours à venir.

Nokia a déjà annoncé que son plan de restructuration définitif ne sera présenté qu'à compter du 18 septembre prochain aux salariés. Mais selon des sources bien informées, la marque devrait supprimer 597 postes en France d'ici 2019. Les suppressions de poste seront réparties entre les filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Network.

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Les employés de la division recherche & développement ne seront pas inquiétés par cette restructuration. L'année dernière lors du rachat d'Alcatel Lucent, Nokia avait déjà opéré un premier écrémage en supprimant 400 postes. Aujourd'hui le groupe évoque la nécessité de réaliser 1,2 milliard d'euros d'économies d'ici la fin de son exercice de 2018.

La situation est inacceptable pour les syndicats qui rappellent que Rajeev Suri, PDG de Nokia s'était engagé à maintenir les emplois auprès d'Emmanuel Macron en 2016, une promesse qui avait pesé lourd dans la validation du rachat d'Alcatel Lucent. Il était également question d'embaucher pour atteindre 2500 personnes sur les sites du groupe en France d'ici 2019. Du côté de la CGT, on déplore également que dans le même temps, la société a "redistribué 4,4 milliards d'euros à ses actionnaires en dividendes et en rachat d'actions, alors qu ela société a perçu 67 millions d'euros de crédit d'impôt dans le cadre du CIR et du CICE."