Lors de la création d'un site Internet, il faut bien définir le suffixe que l'on souhaite employer. En sus des quelques 250 possibilités liées aux différents pays, les extensions génériques sont au nombre d'une vingtaine actuellement. Toutefois, le conseil d'administration Internet Corporation for Assigned Names and Numbers ( ICANN ), réuni à Singapour, vient d'autoriser l'utilisation de nouveaux suffixes.

Cette réforme permet d'utiliser une marque ou un nom de ville par exemple, en tant qu'extension de site Web. Concrètement, au lieu de bénéficier d'une adresse finissant par .com, .net ou .biz, il sera possible d'appliquer l'appellation de son choix.

La demande d'utilisation d'une extension personnalisée pourra être soumise à partir du 12 janvier 2012 pour les entreprises et ce, pendant un délai de 90 jours. Cette manœuvre sera toutefois coûteuse, à hauteur de 185 000 dollars ( 130 200 euros ).

Rod Beckstrom, directeur général de l'ICANN, annonce que les premiers dossiers seront acceptés d'ici la fin de l'année 2012. Selon ses propos, plus de 120 entreprises et collectivités ont déjà manifesté leur intérêt pour l'utilisation d'un suffixe personnalisé pour leurs sites Internet.

Bien entendu, les bénéficiaires de cette réforme seront « les grandes marques avec un marketing clair et une stratégie orientée vers le client leur permettant d'exploiter leur nom de façon compétitive », a déclaré Theo Hnarakis, directeur de Melbourne IT Digital Brand Services, entreprise spécialisée dans les services Internet, basée en Californie.

« Les marques doivent agir maintenant afin de se porter candidates pour utiliser ces noms de domaine dans la mesure où le processus n'est pas aussi simple que pour une adresse en .com. C'est un processus complexe qui nécessite un investissement », a-t-il ajouté. Cet investissement permettra surtout aux entreprises de protéger leur marque déposée sur Internet.

Source : AFP