Les exoplanètes sont des planètes qui se situent en dehors de notre système solaire. Ces planètes sont les composantes d’autres systèmes et gravitent autour de leur propre étoile.

exoplanete-hd-95086-b (2)  La plupart du temps trop éloignées de nous, ces planètes sont identifiées par les télescopes spatiaux comme Kepler. La méthode de recherche se base sur l’étude de l’intensité lumineuse des étoiles. Chaque fois qu’une planète passe devant son étoile, la quantité de lumière captée par le télescope est affaiblie. Des mouvements sont également repérés suite aux diverses forces de gravité en exercice. En identifiant la récurrence de ces données, Kepler est capable d’établir la présence d’une planète ainsi que sa taille autour d’une étoile définie.

Pourtant, la dernière exoplanète en date à avoir été découverte relève de l’exploit puisqu’elle a été identifiée jeune étoile-hd-95086  hier depuis l’ESO (l’observatoire européen austral) au Chili.

Baptisée HD 95086 b, elle orbite autour d’une jeune étoile, baptisée HD 95086 et a été photographiée directement depuis l’observatoire sur Terre. (Au centre de l’image, l’étoile du système a été masquée, et la planète se situe juste en dessous, légèrement sur la gauche, sous la forme d’un point lumineux bleuté. Le cercle bleu représente l’équivalent de la distance entre notre soleil et la planète Neptune).

D’après l’éclat de la planète, les scientifiques estiment qu’elle ferait 4 à 5 fois la masse de Jupiter, et est située à quelque 300 années-lumière de notre Terre.

L’ESO se félicite de cette découverte qui reste très rare par « imagerie directe » puisque la découverte de ces planètes nécessite de regarder précisément au bon endroit au bon moment et avec une attention toute particulière.

L’exoplanète orbite autour de son étoile à une distance deux fois supérieure à celle qui sépare notre soleil de Neptune, et à peu près 56 fois celle qui nous sépare du soleil. D'après sa brillance, la température à sa surface pourrait être d'environ 700 degrés Celsius, laissant supposer la présence de vapeur d'eau ou de méthane.

L’autre intérêt de cette découverte est que le soleil de ce système est relativement jeune, on l’estime à seulement 10 ou 17 millions d’années. Les planètes qui le composent seraient encore en phase de formation et pourraient en apprendre davantage aux scientifiques sur la façon dont se forment les planètes telluriques et gazeuses et comment les disques des galaxies interviennent dans ces processus.

Source : Space.com