Or, cuivre, pétrole et gaz naturel : les rois des matières premières
A l’heure actuelle, l’économie mondiale est basée sur quatre grandes matières premières (commodities en anglais). L’or, qui reste une valeur-refuge, permet d’adosser en partie la valeur des monnaies fiduciaires. Le pétrole, qui fait fonctionner toute l’industrie, depuis les transports jusqu’au chauffage. Le cuivre, qui sert à fabriquer de nombreuses connectiques. Et enfin le gaz naturel, qui fait partie des énergies les plus utilisées par les sociétés modernes.

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Le graphique mondial de la consommation des matières premières le montre : les pays occidentaux sont encore très dépendants de la production de ces « commodities ». Les Etats-Unis restent ainsi les plus gros importateurs de pétrole, bien qu’ils en produisent. Mais l’Europe de l’Ouest (Allemagne, Pays-Bas, Italie, Espagne et France) fait aussi partie des plus gros importateurs. Côté cuivre, les pays asiatiques importent également de manière massive (le Japon est premier, suivi de la Corée du Sud). Quant au gaz naturel, il est massivement importé par l’Allemagne, l'Italie, la France, la Chine et le Royaume-Uni. Quand on regarde un pays comme la France, il est aisé de comprendre cette dépendance aux matières premières : l’Hexagone produit 0% du cuivre et du pétrole qu’elle utilise, ce qui rend essentiel l’acheminement de ceux-ci. 

Quelles matières premières représentent le futur ?

Mais dans les prochaines décennies, ces chiffres pourraient évoluer. La fin programmée des besoins en pétrole brut permettra de développer des alternatives. Au lieu du pétrole, nous seront de plus en plus alimentés par des batteries de type « li-on », plus performantes que celles de l’ancienne génération. Un composant clef de ces batteries est le lithium. On estime ainsi que la demande en lithium pourrait tripler d’ici à 2030, ce qui en fait une matière première clef pour notre futur.

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Une autre matière première sera elle aussi clef : le graphite. Naturel ou synthétique, il alimentera également les batteries qui feront fonctionner nos futures voitures ou bus… Mais ce changement de paradigme ne touchera pas que des matières premières relativement nouvelles. L’acier, qui est connu pour sa solidité et utilisé partout dans le monde, devrait également profiter d’un boom pendant les prochaines décennies. Il est en effet recyclable, et permettra donc d’accompagner la transition écologique. On estime ainsi qu’1,9 milliard de tonnes d’acier seront en demande globalement d’ici à 2030.


Ces changements ne détrôneront cependant pas toutes les matières premières. La demande en cuivre devrait continuer de grimper dans les décennies à venir, grâce à l’utilisation toujours croissante de câbles. Et l’or, mètre étalon sur lequel les économies mondiales sont basées, devrait continuer de consolider sa place. Selon toute vraisemblance, c’est donc le pétrole qui chutera le premier, et qui devrait laisser de la place à ces nouveaux minéraux et composants pour soutenir les technologies du futur.