Les agences de renseignement américaines sont sur la même longueur d'onde lorsqu'il s'agit d'évoquer la tendance au chiffrement des données et des communications dans les mobiles. Oubliant peut-être que c'est du fait de la révélation de leurs pratiques décrites dans les documents fournis par Edward Snowden que des initiatives sont prises par les industriels, les présidents des grandes agences appellent à trouver des compromis.

NSA  En octobre 2014, c'est le patron du FBI, James Comey, qui s'inquiétait de la multiplication des protocoles de chiffrement dans les téléphones portables et évoquait la nécessité d'aménager un accès légal dans les mobile afin que les forces de police puissent continuer leurs missions.

L'industrie avait répliqué que les documents d'Edward Snowden montrent que les agences de sécurité disposent déjà de multiples moyens détournés d'écoute, et même parfois sans avoir besoin de mandat, pour obtenir les informations nécessaires.

Le directeur du FBI se voit cependant rejoint par celui de la NSA, l'amiral Mike Rogers, qui a réaffirmé la nécessité d'obliger l'industrie à laisser un accès légal sur les smartphones, évoquant là un "vrai problème de sécurité nationale".

Ces déclarations, faites lors d'un colloque à Washington, arrivent au moment où un article de The Intercept affirme que la même NSA a récupéré les clés d'encryptage des cartes SIM du fournisseur Gemalto et peut donc potentiellement espionner les conversations et les données de centaines de millions d'abonnés mobiles sans même avoir besoin de demander le concours de la justice ou des opérateurs télécom.

Il faut dire que des entreprises comme Google et Apple ont commencé à prendre des mesures de manière à ne plus être en mesure de répondre aux demandes de renseignement gouvernementales, ne pouvant déchiffrer les données des utilisateurs.

Source : AFP