On pouvait craindre le chaos pour le 15 janvier mais l'opération de hackers islamistes avec comme ralliement #OpFrance semble essentiellement avoir tourné à de la communication. À moins d'une révélation de dernière minute.

Le groupe MECA - Middle East Cyber Army - avait par exemple annoncé des défacements massifs et de " grosses grosses surprises ". Il n'a finalement communiqué que sur les défacements du site d'un syndicat de Michelin, de l'institut de mathématiques de Toulouse et du site Twins-inn-france consacré à la fourniture de pièces détachées pour Yamaha XS 650. Seule la page d'accueil de ce dernier site est actuellement toujours défacée.

Defacement-MECA
MECA a cependant également publié plus de 320 000 adresses email des utilisateurs d'un site de jeu. Le fichier contient des adresses mais pas d'autres informations personnelles.

AnonGhost avait pour sa part préalablement revendiqué le vol d'une base de données avec des informations sur des fonctionnaires du ministère des Finances et de l'Intérieur. Des informations qui pour la plupart sont cependant périmées.

MECA et AnonGhost sont des groupes souhaitant défendre l'islam et l'image des musulmans à travers le monde. Leur communication est cependant parfois maladroite mais aussi brouillée car d'autres groupes prenant part à de telles cyberattaques sont radicaux et revendiquent un soutien à l'Etat islamique.

Jeudi, le ministère de la Défense a indiqué que 19 000 sites en France ont été défacés au cours de ces derniers jours. C'est assurément une vague sans précédent mais avec de nombreux petits sites visés et semble-t-il à l'aveuglette, en profitant de l'opportunité d'une faille connue dans des gestionnaires de contenu. De quoi pousser à des mises à jour. Ces défacements ne signifient pas un vol de données.