Son rôle dans l'affaire Tapie en tant que directeur du cabinet de Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, ne l'a pas empêché d'obtenir un troisième mandat à la tête d'Orange, mais sa condamnation à un an de prison avec sursis pourrait valoir à Stéphane Richard un départ précipité.

Finalement reconnu coupable de complicité de détournement de biens publics, le patron d'Orange indique "remettre [son] mandat entre les mains du conseil d'administration" qui doit ce réunir ce mercredi pour décider de son sort.

Techniquement, la sanction n'empêche pas Stéphane Richard de continuer à exercer son mandat mais l'enjeu est ailleurs.

Stephane-Richard

Tout va dépendre de la réaction des représentants du gouvernement et du maintien de la ligne édictée par Bruno  Le Maire, ministre de l'Economie, voulant que les dirigeants d'entreprises dans lesquelles l'Etat est présent faisant l'objet d'une condamnation soient débarqués.

L'Etat détient 23% du capital d'Orange, ce qui en fait un décideur de poids dans cette affaire. Toutefois, avec une fin de mandat en avril prochain, il reste possible qu'il soit maintenu jusque-là, quitte à changer de PDG ensuite.

D'autres options sont possibles, du retrait pur et simple à la nomination d'un directeur adjoint assurant la transition. Mais qui pourra alors le remplacer ? L'opérateur reste discret sur le sujet mais a étudié des candidatures internes et externes pour un poste de directeur général, indique le journal Le Figaro.

De son côté, Stéphane Richard regrette l'évolution de la décision, après la relaxe générale initialement décidée en 2019, et affirme n'avoir eu qu'un rôle d'exécutant des décisions de Christine Lagarde.

Source : Le Figaro