L'entreprise technologique américaine Honeywell a annoncé la semaine dernière l'introduction de son ordinateur quantique de nouvelle génération. Le System Model H1 s'appuie sur la technique des ions piégés avec une architecture QCDD (quantum charge-coupled device).

Un telle architecture tire parti de ions d'ytterbium pour les calculs, associés à des ions au baryum pour le refroidissement. Pour débuter, le System Model H1 offre 10 qubits dits entièrement connectés. Selon Honeywell, il est possible d'atteindre un volume quantique de 128.

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Dans la course au volume quantique

Une telle mesure de volume quantique - chère à IBM - est un indicateur de la puissance globale pour le calcul quantique qui ne tient pas seulement compte du nombre de qubits physiques, mais d'éléments comme le nombre et justement la connectivité des qubits, le taux d'erreurs.

Avec un volume quantique de 128, Honeywell clame la mesure la plus élevée dans l'industrie, sachant qu'en août dernier, IBM a atteint un volume quantique de 64 (avec un système à 27 qubits) dans le cadre de son doublement annuel des performances.

Le System Model H1 est mis à disposition des entreprises par abonnement via une API Cloud et la plateforme Azure Quantum de Microsoft, et par le biais de partenariats avec Zapata Computing et Cambridge Quantum Computing.

D'ici les dix prochaines années, Honeywell ambitionne de passer de 10 qubits à 40 qubits avec un System Model H5 en 2030, tout en augmentant chaque année le volume quantique.