Le processeur Intel Itanium semblait promis à un lent déclin. Pourtant, un fan-club vient de voir le jour.

Après que Dell, voici quelques jours, ait fait savoir que ses futurs serveurs ne recevraient pas le processeur Intel Itanium, on pensait l'avenir de cette puce sévèrement compromis.

Or, ce lundi 26 septembre, un partenariat a été officiellement dévoilé autour de la technologie Itanium, avec comme acteurs principaux les fabricants de serveurs Hewlett-Packard, Hitachi, Fujitsu, NEC, Unisys, Bull et Silicon Graphics; les éditeurs de logiciels Microsoft, Oracle, Red Hat, Novell, BEA Systems, SAP et SAS; et bien entendu le principal intéressé: le fondeur californien Intel.

Il existe à ce jour plus de 5.000 applications développées pour Itanium. Cette alliance, qui tient, il faut l'avouer, un peu de la carpe et du lapin, a pour but de rapprocher les programmeurs Linux de ceux qui oeuvrent sous Windows, et de les mettre au travail. Le but avoué: rendre la migration d'une plate-forme vers l'autre --et vice versa-- plus facile, et étoffer le catalogue des applications existantes.

Il est vrai qu'entre la montée en puissance des processeurs AMD Opteron (voir notre news) et le positionnement ambigü des nouveaux Xeon dual-core chez Intel (voir cette autre news), le fondeur de Santa Clara a dû pousser les meubles pour faire de la place à ses Itanium. Il les destine désormais aux serveurs de haut-de-gamme, un marché plus confidentiel, mais aussi plus lucratif.

Deux absents de marque dans ce partenariat, cependant: Sun Microsystems, qui s'est retiré de la course à la fabrication de serveurs sur base Itanium, et Dell, qui a purement et simplement lâché la puce d'Intel en début de mois, préférant se concentrer sur les nouveaux Xeon.

Sans parler d'IBM, qui a renoncé au printemps dernier à poursuivre l'aventure. Et que dire de la décision de Microsoft de réserver la version Server pour Itanium de son futur système d'exploitation, Windows Vista, aux applications serveur de haut niveau'





Source : Ziff-Davis