Selon nos confrères de Numerama, le site de liens BitTorrent Unlimited-Tracker.net a ainsi été suspendu suite à une perquisition menée dans le cadre d'une enquête préliminaire motivée par une plainte déposée directement par la Sacem.

bittorrent  C'est la gendarmerie de Melun qui serait intervenue la semaine dernière au domicile du créateur du site pour mener à bien la perquisition qui s'est soldée par la saisie de matériel informatique et la mise en veille des activités du site.

Le tracker avait été créé en 2007 et était quelque peu tombé dans l'oubli après avoir rencontré un grand succès. Malgré 180 000 membres affichés, il ne comptabilisait en réalité que 40 000 inscrits.

Le site en question répond désormais aux abonnés absents, il a été désactivé à distance, mais le nom de domaine et les serveurs n'ont pas été saisis. Il fait désormais partie d'une liste grandissante de sites de piratage démantelés par les autorités.

L'événement fait suite à une plainte déposée en 2012 par la Sacem. Si la procédure a été si longue, c'est que le créateur du site avait bien orchestré sa couverture, et s'était offert un relatif anonymat en réglant les factures afférentes au site grâce à une carte bancaire associée à un compte bancaire situé à Hong Kong et alimenté par les dons des internautes. En deux ans, ce seraient 100 000 euros qui auraient été dépensés par cette voie.

Au final, c'est une régie publicitaire qui aura permis d'identifier précisément l'auteur du site, la police n'a pas souhaité en dire davantage sur les conditions de cette révélation.

La Sacem a indiqué que plus de 800 albums musicaux étaient partagés illégalement via le tracker, une paille comparée aux catalogues complets des plus grandes plateformes de piratage. Si des films et jeux vidéo étaient également proposés depuis le site, seule la Sacem s'est portée partie civile. L'enquête poursuit son cours avec l'espoir de remonter une filière plus importante.

Dans ce type d'affaires, on peut se demander si les moyens mis en oeuvre pour mettre un terme à ce type de plateforme de taille réduite et à la popularité moindre ne coutent eux même pas plus cher que le préjudice estimé par la Sacem.

Source : Numerama