Le piratage de films, de titres musicaux ou encore de logiciels coûterait aux industries US et aux millions d'Américains qui travaillent dans ces secteurs des milliards de dollars. Afin de défendre les intérêts économiques du pays de l'Oncle Sam, le congrès américain a décidé de surveiller de très près cinq pays.

La Chine, le Canada, le Mexique, l'Espagne ainsi que la Russie sont ainsi pointés du doigt pour une politique laxiste en matière de respect des droits d'auteur. Dans ces pays, le taux de piratage aurait atteint des " niveaux alarmants " et le contexte économique difficile légitimerait d'autant plus cette surveillance.

Le Comité du Congrès contre le piratage estime qu'en dépit de déclarations publiques, peu d'actions ont été prises par le gouvernement chinois pour enrailler le piratage. " Le problème de la violation des droits d'auteurs en Chine est resté presqu'inchangé depuis l'année dernière. […] Le gouvernement chinois a permis au piratage de contaminer totalement le marché en ligne en autorisant un panel de sites Web illégaux, des sites de stockage de fichiers, des sites au contenu fourni par les utilisateurs, des sites qui connectent les utilisateurs avec du contenu illégal ". Le cas du portail de recherche Baidu est notamment cité.

Le proche Canada est quant à lui épinglé pour ne pas disposer d'une législation ou d'une jurisprudence adéquate pour la protection des droits d'auteur, ce qui pénaliserait notamment le développement d'une offre légale. Le Canada est ainsi considéré comme un " lieu attractif pour les sites Web illégaux " et un " paradis sûr " pour les pirates du Net.

De son côte, l'Espagne mérite une surveillance accrue pour le piratage via les réseaux P2P qui serait perçu comme un " phénomène culturel acceptable " et une politique du gouvernement qui " décriminalise le partage de fichiers illicites " sur ces réseaux.

Le Mexique et la Russie sont un peu plus épargnés par la critique avec des efforts reconnus mais pas encore suffisants.

Pour l'un des responsables du Comité :

" La création, la production et l'exportation de musique, films, logiciels et livres composent la nouvelle ligne d'assemblage américaine du 21e siècle. Tout comme nous ne permettons pas que des voitures soient volées aux concessionnaires Ford ou General Motors, nous ne pouvons pas permettre que des films, de la musique et des programmes informatiques soient volés aux studios de cinéma, aux studios d'enregistrement et aux fabricants de logiciels. L'industrie US du droit d'auteur mérite la même protection en vertu de la loi. "