Les gendarmes de Midi-Pyrénées ont annoncé avoir démantelé la semaine dernière un trafic de monnaie décentralisée Bitcoin dans le sud de la France.

bitcoins  " Il s'agit là du premier démantèlement au niveau européen d'une telle plate-forme illicite d'échange de bitcoins" précisait hier la gendarmerie dans un communiqué.

Deux personnes, suspectées d'être à l'origine de l'organisation de la plate-forme ont ainsi été arrêté et mis en examen par un juge d'instruction de Foix, ils ont été placés sous contrôle judiciaire.

L'animateur du site est âgé de 27 ans et avait déjà été condamné par le passé pour escroquerie en bande organisée. Il est actuellement poursuivi pour " travail dissimulé, exercice illégal de la profession de banquier, blanchiment à titre habituel et offre illégale de jeux en ligne." Son complice âgé de 36 ans a quant à lui été mis en examen pour " travail dissimulé et exercice illégal de la profession de banquier."

Patrice Reveillac, membre du groupe cybercriminalité de la section de recherches de Toulouse a indiqué que " les deux mis en examen reconnaissent la matérialité des faits, mais contestent avoir commis des infractions."

D'après les prévenus, il n'existe à ce jour aucun élément dans les textes de loi permettant de condamner leur activité. Ils ont d'ailleurs précisé lors de leur garde à vue que les prélèvements très élevés ( de 35 à 50 %) réalisés lors de la transformation de bitcoins en euros étaient justifiés du fait de la volatilité du taux de change de la monnaie virtuelle.

La gendarmerie a annoncé qu'il " a été procédé à la saisie de portefeuilles contenant 388 bitcoins, correspondant à une valeur de près de 200 000 euros", ainsi que " près de 9000 euros en numéraire, ainsi que de multiples cartes bancaires et matériels informatiques qui restent à exploiter." Concrètement, il est reproché à la plateforme d'avoir exercé sans disposer d'un agrément de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ( ACPR), un organisme qui supervise les activités des banques et assurances pour limiter les fraudes et le blanchiment.

Toujours selon les autorités, la plateforme en question aurait permis de réaliser plus de 2750 transactions entre novembre 2013 et aujourd'hui, pour un montant total d'un million d'euros.

Source : AFP