À l'occasion du Safer Internet Day le 9 février, le gouvernement va lancer une plateforme jeprotegemonenfant.gouv.fr dont l'objectif est de lutter contre l'exposition des mineurs aux contenus pornographiques en ligne. Le site s'adresse aux parents d'enfants à partir de 6 ans.

Après un quiz pour chaque enfant du foyer avec des questions sur l'âge, les appareils et services utilisés par l'enfant ainsi que les moyens d'accès en ligne (PC, Mac, type de smartphone et de tablette, FAI…), le site aiguille vers des outils et ressources.

Il pourra par exemple s'agir des outils de contrôle parental d'un opérateur ou d'une application comme Snapchat, des informations et conseils pour aider à réagir en cas d'exposition à du contenu pornographique. Une FAQ est consacrée à ce dernier point.

jeprotegemonenfant

La plateforme a un aspect pédagogique, notamment concernant les outils de contrôle parental à paramétrer en fonction de l'âge. Ils peuvent être fournis par le FAI, l'opérateur mobile, le système d'exploitation ou encore via des réglages avec les réseaux sociaux. Tout en rappelant qu'un outil de contrôle parental n'est pas infaillible.

Une plateforme d'information et de sensibilisation

Hormis pour les parents, le site donne également accès à un ensemble de ressources à partager avec les enfants ou adolescents. Il fait suite à la signature en mars 2020 d'un protocole d'engagements de 32 acteurs des télécoms et de l'internet, d'associations de protection de l'enfance. Le site est placé sous l'égide du secrétariat d'État à l'Enfance et aux Familles, du secrétariat d'État en charge de la Transition numérique, de l'Arcep et du CSA.

" Il n'existe actuellement pas de site à destination des parents visant à les informer sur les risques liés à l'exposition de leurs enfants aux contenus pornographiques et centralisant les solutions pour y remédier ", écrit le gouvernement.

D'après un sondage de 2018, près d'un enfant sur trois a déjà été exposé à la pornographie à l'âge de 12 ans. Une situation qui n'est pas toujours connue des parents. Avant 12 ans, une telle exposition est très souvent involontaire.

Avec l'exposition des mineurs à la pornographie en ligne, le gouvernement pointe du doigt des traumatismes, un impact négatif sur la sexualité, une influence des plus jeunes sur l'égalité entre les hommes et les femmes avec des contenus qui valorisent majoritairement la domination masculine.