En Conseil de défense et de sécurité nationale, le président de la République a demandé que des " mesures spécifiques de vigilance et de protection " dans le domaine de la cybersécurité lui soient présentées le 23 février prochain. Une préoccupation exprimée par François Hollande dans le cadre du déroulement de la campagne pour la prochaine élection présidentielle en France.

En début de semaine, l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron a accusé la Russie de vouloir perturber le déroulement de la présidentielle par des cyberattaques, comme à l'encontre du site d'En Marche ! (le mouvement du candidat). Si attribuer avec certitude la paternité d'une cyberattaque est un exercice complexe, la Russie jouerait en tout cas un rôle dans la propagation de fausses informations sur Emmanuel Macron.

La Russie a évidemment démenti, de même que des médias russes tels que Russia Today et Sputnik qui sont particulièrement actifs en ligne.

Lors du compte-rendu du Conseil des ministres d'aujourd'hui, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, a déclaré qu'à la veille des élections présidentielles, " les activités des ' hackers ' n'ont pas baissé et ont plutôt augmenté. " Il a ajouté qu'il n'y a pas de souci particulier avec la Russie.

Une proposition de rencontre avec tous les partis politique engagés dans la campagne présidentielle a été faite afin de leur donner un " certain nombre d'éléments de protection. " Stéphane Le Foll a précisé que seul le Front national n'a pas souhaité avoir de telles informations.

Avec des accents russes ou pas, tous les sites de partis politiques et de candidats doivent s'attendre à être la cible d'attaques informatiques en cette période. La fenêtre de promotion est trop belle pour des " hackers " plus ou moins expérimentés. Les mises à jour d'outils, comme WordPress par exemple, ne sont véritablement pas à négliger.