Après l'ingérence de cybercriminels dans l'élection présidentielle américaine, voilà que la France fait à son tour les frais de cyberattaques à l'occasion des campagnes électorales.

C'est En Marche, le mouvement porté par Emmanuel Macron qui se dit ainsi victime d'attaques en ligne, organisées depuis la Russie. Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement a ainsi dénnoncé "des milliers d'attaques numériques en provenance des frontières russes", laissant ainsi entendre que Moscou chercherait à porter atteinte à la campagne présidentielle du candidat Macron.

Ces attaques seraient expliquées par la volonté affichée du candidat de renouer avec une Europe forte. Emmanuel Macron, de plus en plus senti pour se qualifier au second tour face à Marine Le Pen pourrait ainsi afficher un programme qui ne joue pas en faveur de la Russie, tandis que la candidate d'extrême droite plaide en faveur d'un éclatement de l'Europe.

Benjamin Grivaux, porte-parole d'En Marche a également fustigé deux médias contrôlés par la Russie : Russia Today et SpoutnikNews qui "calomnient des candidats, dont Emmanuel Macron" dans une tentative de déstabilisation du débat.

Le camp Macron espère ainsi une étude du sujet par l'État, en rappelant que les Américains se sont rendu compte trop tard des manipulations menées par la Russie lors des dernières élections.