Dans les smartphones et les tablettes, le nom de Qualcomm est incontournable en matière de processeurs mobiles et de modems. Pourtant, dans l'ombre, les spécialistes asiatiques des processeurs ont pris de l'ampleur, profitant de la demande pour les smartphones d'entrée et de petit milieu de gamme.

Des acteurs comme le taiwanais MediaTek, jusqu'à présent cantonnés à certains segments en bas de gamme, ont connu une forte croissance grâce à des marchés comme la Chine et veulent maintenant se positionner sur des créneaux plus hauts.

La dernière annonce de MediaTek autour d'un SoC à huit coeurs ( 4 coeurs principaux, 4 coeurs graphiques ) compatible LTE révèle ses nouvelles ambitions en vue de monter en gamme et de se frotter aux géants américains Qualcomm ou Nvidia.

Dans le même temps, Qualcomm a pris en compte le danger et a fait des efforts dans le sens inverse pour adapter ses SoC SnapDragon vers le milieu et l'entrée de gamme. Cependant, MediaTek a su s'imposer sur le marché chinois, dont il possède plus de 50% de part de marché sur l'entrée / milieu de gamme, et qu'il peut ainsi verrouiller pour proposer ses nouvelles solutions compatibles LTE.

Logo MediaTek vignette  Certains observateurs suggèrent ainsi que les nouvelles solutions annoncées vont permettre à MediaTek de passer devant Qualcomm en terme de volume de processeurs écoulés sur le dernier trimestre 2013. Le géant américain conservera largement l'avantage de la rentabilité mais la menace des nouveaux acteurs se fait plus précise et aigue, d'autant plus que les fabricants de smartphones sont de plus en plus nombreux à vouloir concevoir eux-mêmes leurs propres processeurs.

C'est déjà le cas pour Apple, Samsung ou Huawei, tandis que d'autres, comme LG Electronics ou ZTE, pourraient bientôt faire de même. Et ce sont autant de clients (et de volume) en moins pour les solutions SnapDragon haut de gamme, ou même milieu de gamme, de Qualcomm, même si ses composants modems restent largement diffusés.

Mais l'intérêt pour les solutions de MediaTek n'est plus limité aux acteurs chinois : des grandes marques comme Sony Mobile, LG Electronics ou Motorola Mobility ont fait appel à ces processeurs pour certains de leurs terminaux.

Source : Digitimes