Le Centre Hospitalier de Dax-Côte d'Argent dans le département des Landes a été la victime d'une attaque informatique. " Nos équipes font leur maximum pour rétablir la situation dans les meilleurs délais. Le standard téléphonique est impacté. En cas d'urgence, composez le 15 ", a écrit hier l'établissement sur Twitter.

La cyberattaque a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi. Avec des activités réparties sur six sites, l'établissement de santé dispose d'une capacité d'accueil de près d'un millier de lits et places.

Au quotidien régional Sud Ouest, la directrice adjointe de l'hôpital de Dax-Côte d'Argent a déclaré que l'attaque a mis hors service la totalité du système d'information avec un chiffrement des données. Une cyberattaque par rançongiciel (ou ransowmare), mais sans exfiltration préalable de données apparemment.

" On est obligé de mettre en place des procédures dégradées en mode papier. " Alors que des perturbations importantes persistent et pour la prise en charge des patients, les lignes téléphoniques ont par contre été rétablies. L'établissement reçoit l'aide de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi).

Pour l'enquête, le parquet de Dax a fait savoir qu'il s'est dessaisi du dossier au profit du parquet de Paris et de sa section de lutte contre la cybercriminalité. Aucune information concernant une demande de rançon des attaquants pour le déchiffrement des données.

ransomware

Des conséquences graves

Cette situation rappelle celle connue par le Centre hospitalier universitaire de Rouen en novembre 2019 qui avait été paralysé à la suite d'une cyberattaque par rançongiciel. Auditionné par le Sénat en novembre dernier, soit un an après la cyberattaque du CHU de Rouen, le directeur général de l'Anssi avait commenté :

" C'était une attaque criminelle qui visait à rançonner le CHU, même si je ne suis toujours pas convaincu que l'attaquant savait qu'il était dans un hôpital. […] Avec une attaque informatique dans une telle entité qu'un CHU, vous perdez certes la bureautique et les ordinateurs qui ne peuvent plus fonctionner […] mais ce n'est pas juste l'administration qui va être bloquée. […] En pratique, vous perdez l'imagerie médicale, les analyses biomédicales, les simples téléphones. Les gens se retrouvent des dizaines d'années en arrière en termes de mode de fonctionnement, à devoir traiter les urgences vitales et c'est tout. "