L'achat de produits reconditionnés est une façon de prolonger la durée de vie des produits électroniques et d'exploiter plus complètement les ressources mises en oeuvre pour leur fabrication.

En s'intégrant dans le cercle vertueux d'une économie circulaire de la réutilisation des appareils, le produit reconditionné trouve de plus en plus d'adeptes en promettant un prix plus bas que le neuf pour un équipement censé avoir été vérifié.

Or, la DGCCRF a constaté que ce dernier point n'est pas toujours respecté chez certains acteurs, dans le cadre d'une enquête nationale menée sur 2020 et 2021. Si l'encadrement légal n'était pas encore précisé à l'époque des investigations, les cas de tromperie manifeste du consommateur ont été sanctionnés.

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Et, selon Les Echos, sur 84 magasins et sites de vente en ligne vérifiés, 53 ont fait l'objet d'une injonction administrative ou d'un avertissement. Ce qui a été principalement été sanctionné, c'est le défaut d'information sur l'état réel du produit reconditionné et sur la durée de garantie.

Reconditionné ou simplement remballé ?

En dehors de l'indication de l'état général, souvent résumé à celui de la coque, il était fréquemment impossible d'obtenir de justificatifs prouvant que les appareils ont été testés avant revente. Et dans certains cas, les produits n'avaient tout simplement pas été reconditionnés.

Certains revendeurs se contentaient ainsi de remballer des appareils venus de stocks à l'étranger sans vérifier l'état de leur reconditionnement ni en vider le contenu. Le cadre légal impose désormais d'effectuer un suivi des opérations et de pouvoir en fournir le détail.

La DGCCRF s'intéresse désormais aussi à l'indice de réparabilité des appareils électroniques. Selon l'association HOP (Halte à l'Obsolescence Programmée), les notes attribuées par les fabricants à leurs propres produits seraient surévaluées. L'UFC-Que Choisir avait également dénoncé des insuffisance dans cette première mouture de l'indice et à corriger certains points pour le rendre plus cohérent.

Source : Les Echos