Dans l'émission " Bourdin Direct " sur RMC et BFM TV, Gérald Darmanin a de manière assez surprenante évoqué la suppression de la redevance TV ou contribution à l'audiovisuel public de son nom officiel.

C'est une position que le ministre de l'Action et des Comptes publics a exprimé à titre personnel, précisant que ce n'est pas la position du gouvernement. " Si on devait supprimer un impôt, à condition de trouver des économies, quel est l'impôt qui touche le plus de personnes (ndlr : Gérald Darmanin a en particulier souligné les personnes âgées) et qui me paraît assez injuste, je trouve que la redevance TV est assez injuste personnellement. "

Actuellement, le paiement de la contribution à l'audiovisuel public (139 €) est lié à la taxe d'habitation. Or, cette dernière a vocation à être complètement supprimée pour tous les Français d'ici la fin du quinquennat. Se pose donc aussi un problème " technique " pour adresser la redevance TV.

Au-delà de ce problème technique, Gérald Darmanin souligne que " la télévision et singulièrement la télévision publique " peut être consultée sans la détention d'un écran de télévision. La contribution à l'audiovisuel doit actuellement être payée pour un logement équipé d'un téléviseur. Une problématique de l'évolution des usages qui revient fréquemment avec la question de la redevance TV.

En filigrane, ce sont en fait les sempiternelles interrogations autour d'un élargissement de l'assiette de la contribution à l'audiovisuel public à tous les écrans (pour une baisse mécanique) et la réforme de l'audiovisuel public qui reviennent. Parler de suppression est par contre plus atypique.

Gérald Darmanin a indiqué avoir proposé l'idée d'une suppression de la redevance TV au Premier ministre et au président de la République.

Réagissant sur France Bleu Azur, Franck Riester, le ministre de la Culture, a déclaré : " Oui il faut se pencher sur la question mais il faut un financement fort pour un service public fort et indépendant. Les modalités techniques, on va regarder ça avec le budget et c'est le président de la République et le Premier ministre qui prendront leur décision. "