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Une justice de plus en plus inhumaine et hypocrite

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Taureau Assis
Par JACQUES TREMOLET DE VILLERS

Ce qui me frappe, dans l’évolution du monde judiciaire – mon univers
depuis ma naissance, et même avant, par les souvenirs hérités de mon
père, c’est l’inhumanité galopante, accompagnée d’une hypocrisie non
moins galopante. Il y faudrait plus de vérité, en même temps que plus de
charité. Deux mots qui n’ont quasiment plus cours, la justice elle-même
étant une trop grande dame pour se mêler à nos procédures.

Commençons par l’hypocrisie. Il n’est question, dans les propos
officiels, que de droits de l’homme, présomption d’innocence, droits de
la défense et égalité des armes dans le prétoire. Je parle, bien sûr,
des affaires pénales. Or, que voit-on ? La mise en examen, qui a succédé
à l’inculpation, est, en réalité, une présomption de culpabilité, ce qui
est normal, puisque sans les « indices et présomptions » qui dénoncent
un possible coupable, il n’y aurait ni inculpation, ni mise en examen.
Donc, la vérité exigerait de dire que, dès l’ouverture de l’information,
pèse sur la personne concernée, une présomption de culpabilité, parce
que c’est ainsi que les choses se passent, dans la réalité de la vie
judiciaire. L’avantage de la reconnaissance de cette vérité serait de
retenir les magistrats dans leur facilité à ouvrir des enquêtes et à
mettre en examen. La gravité du geste qu’ils vont accomplir les
conduirait à le réserver aux choses graves, lourdes, qui menacent
vraiment l’ordre public, qui résultent d’une plainte apparemment bien
fondée, ou, mieux encore d’un fait indiscutable : vol, viol, meurtre,
incendie volontaire, coups et blessures, escroquerie… etc, la liste
habituelle des crimes et délits depuis le Décalogue, ou la Loi des Douze
Tables.

A l’inverse, la protection de la présomption d’innocence facilite
l’ouverture de l’information et la mise en examen, à tout hasard, pour
voir, quitte à construire ensuite le dossier qui la justifie, parce que,
de toutes les façons, même si cette mise en examen conduit le
justiciable à la prison préventive ou au contrôle judiciaire qui est une
véritable atteinte aux droits élémentaires de la personne, peu importe,
puisque, Monsieur, Madame, l’institution vous rappelle que vous êtes
présumé innocent.

Une dépêche AFP (Présent 12 juillet 2008) le rappelle dans son laconisme
« L’ancien patron des patrons, François Ceyrac a été placé jeudi sous le
statut de témoin assisté dans l’enquête sur les retraits suspects en
liquide de l’UIMM. François Ceyrac 95 ans, ex-président du Conseil
national du patronat français, de 1972 à 1981, n’a pas pu répondre aux
questions du magistrat venu lui signifier sa mise en examen… ».

J’ai bien connu, au temps de sa présidence, Monsieur Ceyrac, qui est,
dans tous les sens du mot, un grand monsieur. Le temps passe si vite que
je ne pensais pas qu’il eut ainsi atteint – et même dépassé –, son
trente et unième lustre. N’eut-il que la soixantaine active et
florissante, avant de mettre en examen quelqu’un de la qualité de
François Ceyrac, j’estime qu’il faudrait vraiment des charges lourdes et
des présomptions plus lourdes encore. Non parce qu’il était le patron
des patrons, et une personnalité politique en même temps qu’économique,
mais parce qu’encore une fois, la qualité de l’homme est telle qu’on ne
le met pas en examen « pour voir s’il n’y aurait pas quelque chose ».
Mais, à 95 ans ! J’espère, au moins, que le juge s’est déplacé, qu’il ne
l’a pas convoqué. Apparemment, il n’a pas usé d’un procédé aujourd’hui
très répandu, notamment à l’égard des « personnes de qualité » qui est
la convocation par la police « pour affaires vous concernant », suivie,
dès l’arrivée de l’intéressé, par sa mise en garde à vue, avec
présentation au juge, vingt-quatre heures ou quarante-huit heures plus
tard, dans l’état physique, moral et vestimentaire qu’on peut imaginer.

« Personne n’est au-dessus des lois, tout le monde, il est égal, que
nous parlez-vous “des personnes de qualités” ? » répondent le juge et le
policier.

C’est avec des fictions pareilles, mensonges institutionnalisés, que
s’installe cette inhumanité. Car enfin ! Un homme de quatre-vingt-quinze
ans ! On pourrait peut-être respecter sa vieillesse, ses cheveux blancs,
l’ampleur des services rendus… Sauf, bien sûr si, par un comportement
monstrueux, il a perdu le droit à ce respect…

Or, personne ne dit qu’il y aurait eu, contre lui, une plainte en vol,
en viol, en meurtre… et je ne sais quoi de si répréhensible que la
justice soit obligée de le mettre en examen.

Et personne n’a imaginé, dans le monde judiciaire qui traite de cette
affaire, qu’une telle démarche, à l’extrême soir d’une vie de travail et
d’honneur, était une infamie ! Personne ne s’est dit, ou n’a dit à un
autre – ces mots si simples « Mais, voyons, cela ne se fait pas ! ».

Mots devenus inconnus, pire encore, dérisoires. Tout se fait, Monsieur,
tout est possible. La justice n’a plus de limite spatio-temporelle,
comme on disait au temps du crime contre l’humanité, quand on allait
chercher précisément des vieillards pour qu’ils répondent des
accusations portées contre eux sur des faits qu’ils auraient commis il y
a cinquante ans, et plus.

Encore était-il question de crime contre l’humanité.

Mais sur un soupçon, en matière financière, sans plainte d’une vraie
victime !

La nouvelle forme du totalitarisme est dans ces mœurs, ou plutôt, dans
cette absence de mœurs. Elle se fait de façon polie, urbaine, en même
temps que glacée « ce n’est rien, Monsieur, ce n’est que la mise en
œuvre de la présomption de votre innocence. Une simple formalité,
nécessaire à l’instruction ». Après, la machine tourne elle-même,
quasiment toute seule. L’intéressé ne peut pas répondre ? Il ne peut pas
comparaître ? Qu’importe ? La jurisprudence de la Cour européenne a
imposé le droit, pour lui, d’être défendu hors sa présence. S’il peut
être défendu, c’est qu’il peut être jugé, et s’il peut être jugé, c’est
qu’il peut être condamné.

Tout cela est conforme, légal, absurde.

« Summum jus, summa inuria » disaient les anciens. On pourrait traduire
« la poursuite effrénée du droit aboutit à l’injustice suprême ». Nous y
sommes. Le droit est devenu une pure technique, et on apprend, dans les
écoles, à nos juges, à être de parfaits techniciens. Alors qu’il
faudrait d’abord, leur apprendre la sagesse, la prudence, le
discernement, la réserve, les qualités qui forment le jugement.

Un chef d’Etat, qui aurait le souci de la nation, commencerait par jeter
les yeux sur cette « justice qui, devant refaire toutes choses, avait
elle-même, le plus grand besoin d’être réformée », comme disait Louis
XIV parlant de l’état de son royaume, lors de sa prise de pouvoir en
1661. « Vous êtes les dieux de la terre », disait le chancelier
d’Aguesseau aux membres du Parlement de Paris, non pas tellement pour
exalter leur orgueil que pour leur faire prendre conscience du caractère
redoutable de leur pouvoir. Tout juge est, dans sa fonction de juge, si
humble soit-elle, un « dieu de la terre » pour les pauvres humains qui
se présentent devant lui… ou qu’il va chercher. Il y a plusieurs façons
d’abuser de son pouvoir divin. La plus terrible est d’en user sans le
connaître, comme les enfants fous qui empruntent la voiture de leurs
parents sans savoir qu’elle est un engin qui tue, ou qui manipulent
inconsciemment une arme à feu chargée.

Donc, le chef de l’Etat se préoccuperait, d’abord de la formation, dès
la Faculté, dès les études secondaires, dès le berceau, de ses juges,
comme il le ferait de ceux qui détiennent un vrai pouvoir, et qui
auraient droit à sa préoccupation de tout instant : les militaires, les
policiers et les préfets… surtout quand on les a chargés de missions
très spéciales et très secrètes.

Justice, armée, police… les trois grands domaines régaliens méprisés par
nos présidents, et dont le mépris, ou l’oubli font, objectivement, dans
la société, alterner le désordre et la tyrannie, à moins qu’ils
n’arrivent à les faire régner ensemble… Il aura du travail, le Prince
qui doit venir !

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yitzhak isaac goldstein
In article <g64uci$4hh$, Taureau Assis
wrote:

Ce qui me frappe, dans l¹évolution du monde judiciaire ­ mon univers
depuis ma naissance, et même avant, par les souvenirs hérités de mon
père, c¹est l¹inhumanité galopante, accompagnée d¹une hypocrisie non
moins galopante. Il y faudrait plus de vérité, en même temps que plus de
charité. Deux mots qui n¹ont quasiment plus cours, la justice elle-même
étant une trop grande dame pour se mêler à nos procédures.



Guère étonnant .. depuis que notre nain facho est à la place Beauvau, et
à l'Elysée, la France est devenu un état policier.

Y.
--
Yitzhak Isaac Goldstein | 'gu-ay hey lihyote yehoudi'
'AADP's Left-Wing Jewish Intellectual'
Long Live Israel! http://minilien.fr/a0k7p5
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zorro
On 22 juil, 17:29, Taureau Assis wrote:
Par JACQUES TREMOLET DE VILLERS

Ce qui me frappe, dans l’évolution du monde judiciaire – mon univer s
depuis ma naissance, et même avant, par les souvenirs hérités de mo n
père, c’est l’inhumanité galopante, accompagnée d’une hypocri sie non
moins galopante. Il y faudrait plus de vérité, en même temps que pl us de
charité. Deux mots qui n’ont quasiment plus cours, la justice elle-m ême
étant une trop grande dame pour se mêler à nos procédures.

Commençons par l’hypocrisie. Il n’est question, dans les propos
officiels, que de droits de l’homme, présomption d’innocence, droit s de
la défense et égalité des armes dans le prétoire. Je parle, bien sûr,
des affaires pénales. Or, que voit-on ? La mise en examen, qui a succ édé
à l’inculpation, est, en réalité, une présomption de culpabilit é, ce qui
est normal, puisque sans les « indices et présomptions » qui déno ncent
un possible coupable, il n’y aurait ni inculpation, ni mise en examen.
Donc, la vérité exigerait de dire que, dès l’ouverture de l’inf ormation,
pèse sur la personne concernée, une présomption de culpabilité, p arce
que c’est ainsi que les choses se passent, dans la réalité de la vi e
judiciaire. L’avantage de la reconnaissance de cette vérité serait de
retenir les magistrats dans leur facilité à ouvrir des enquêtes et à
mettre en examen. La gravité du geste qu’ils vont accomplir les
conduirait à le réserver aux choses graves, lourdes, qui menacent
vraiment l’ordre public, qui résultent d’une plainte apparemment bi en
fondée, ou, mieux encore d’un fait indiscutable : vol, viol, meurtre,
incendie volontaire, coups et blessures, escroquerie… etc, la liste
habituelle des crimes et délits depuis le Décalogue, ou la Loi des Do uze
Tables.

A l’inverse, la protection de la présomption d’innocence facilite
l’ouverture de l’information et la mise en examen, à tout hasard, p our
voir, quitte à construire ensuite le dossier qui la justifie, parce que ,
de toutes les façons, même si cette mise en examen conduit le
justiciable à la prison préventive ou au contrôle judiciaire qui es t une
véritable atteinte aux droits élémentaires de la personne, peu impo rte,
puisque, Monsieur, Madame, l’institution vous rappelle que vous êtes
présumé innocent.

Une dépêche AFP (Présent 12 juillet 2008) le rappelle dans son laco nisme
« L’ancien patron des patrons, François Ceyrac a été placé je udi sous le
statut de témoin assisté dans l’enquête sur les retraits suspects en
liquide de l’UIMM. François Ceyrac 95 ans, ex-président du Conseil
national du patronat français, de 1972 à 1981, n’a pas pu répondr e aux
questions du magistrat venu lui signifier sa mise en examen… ».

J’ai bien connu, au temps de sa présidence, Monsieur Ceyrac, qui est,
dans tous les sens du mot, un grand monsieur. Le temps passe si vite que
je ne pensais pas qu’il eut ainsi atteint – et même dépassé – , son
trente et unième lustre. N’eut-il que la soixantaine active et
florissante, avant de mettre en examen quelqu’un de la qualité de
François Ceyrac, j’estime qu’il faudrait vraiment des charges lourd es et
des présomptions plus lourdes encore. Non parce qu’il était le patr on
des patrons, et une personnalité politique en même temps qu’écono mique,
mais parce qu’encore une fois, la qualité de l’homme est telle qu ’on ne
le met pas en examen « pour voir s’il n’y aurait pas quelque chose ».
Mais, à 95 ans ! J’espère, au moins, que le juge s’est déplac é, qu’il ne
l’a pas convoqué. Apparemment, il n’a pas usé d’un procédé aujourd’hui
très répandu, notamment à l’égard des « personnes de qualit é » qui est
la convocation par la police « pour affaires vous concernant », suivi e,
dès l’arrivée de l’intéressé, par sa mise en garde à vue, a vec
présentation au juge, vingt-quatre heures ou quarante-huit heures plus
tard, dans l’état physique, moral et vestimentaire qu’on peut imagi ner.

« Personne n’est au-dessus des lois, tout le monde, il est égal, qu e
nous parlez-vous “des personnes de qualités” ? » répondent le j uge et le
policier.

C’est avec des fictions pareilles, mensonges institutionnalisés, que
s’installe cette inhumanité. Car enfin ! Un homme de quatre-vingt-qui nze
ans ! On pourrait peut-être respecter sa vieillesse, ses cheveux blancs ,
l’ampleur des services rendus… Sauf, bien sûr si, par un comporteme nt
monstrueux, il a perdu le droit à ce respect…

Or, personne ne dit qu’il y aurait eu, contre lui, une plainte en vol,
en viol, en meurtre… et je ne sais quoi de si répréhensible que la
justice soit obligée de le mettre en examen.

Et personne n’a imaginé, dans le monde judiciaire qui traite de cette
affaire, qu’une telle démarche, à l’extrême soir d’une vie de travail et
d’honneur, était une infamie ! Personne ne s’est dit, ou n’a dit à un
autre – ces mots si simples « Mais, voyons, cela ne se fait pas ! » .

Mots devenus inconnus, pire encore, dérisoires. Tout se fait, Monsieur,
tout est possible. La justice n’a plus de limite spatio-temporelle,
comme on disait au temps du crime contre l’humanité, quand on allait
chercher précisément des vieillards pour qu’ils répondent des
accusations portées contre eux sur des faits qu’ils auraient commis i l y
a cinquante ans, et plus.

Encore était-il question de crime contre l’humanité.

Mais sur un soupçon, en matière financière, sans plainte d’une vr aie
victime !

La nouvelle forme du totalitarisme est dans ces mœurs, ou plutôt, dan s
cette absence de mœurs. Elle se fait de façon polie, urbaine, en mê me
temps que glacée « ce n’est rien, Monsieur, ce n’est que la mise en
œuvre de la présomption de votre innocence. Une simple formalité,
nécessaire à l’instruction ». Après, la machine tourne elle-m ême,
quasiment toute seule. L’intéressé ne peut pas répondre ? Il ne p eut pas
comparaître ? Qu’importe ? La jurisprudence de la Cour européenne a
imposé le droit, pour lui, d’être défendu hors sa présence. S ’il peut
être défendu, c’est qu’il peut être jugé, et s’il peut êt re jugé, c’est
qu’il peut être condamné.

Tout cela est conforme, légal, absurde.

« Summum jus, summa inuria » disaient les anciens. On pourrait tradui re
« la poursuite effrénée du droit aboutit à l’injustice suprêm e ». Nous y
sommes. Le droit est devenu une pure technique, et on apprend, dans les
écoles, à nos juges, à être de parfaits techniciens. Alors qu’i l
faudrait d’abord, leur apprendre la sagesse, la prudence, le
discernement, la réserve, les qualités qui forment le jugement.

Un chef d’Etat, qui aurait le souci de la nation, commencerait par jete r
les yeux sur cette « justice qui, devant refaire toutes choses, avait
elle-même, le plus grand besoin d’être réformée », comme disa it Louis
XIV parlant de l’état de son royaume, lors de sa prise de pouvoir en
1661. « Vous êtes les dieux de la terre », disait le chancelier
d’Aguesseau aux membres du Parlement de Paris, non pas tellement pour
exalter leur orgueil que pour leur faire prendre conscience du caractèr e
redoutable de leur pouvoir. Tout juge est, dans sa fonction de juge, si
humble soit-elle, un « dieu de la terre » pour les pauvres humains qu i
se présentent devant lui… ou qu’il va chercher. Il y a plusieurs fa çons
d’abuser de son pouvoir divin. La plus terrible est d’en user sans le
connaître, comme les enfants fous qui empruntent la voiture de leurs
parents sans savoir qu’elle est un engin qui tue, ou qui manipulent
inconsciemment une arme à feu chargée.

Donc, le chef de l’Etat se préoccuperait, d’abord de la formation, dès
la Faculté, dès les études secondaires, dès le berceau, de ses ju ges,
comme il le ferait de ceux qui détiennent un vrai pouvoir, et qui
auraient droit à sa préoccupation de tout instant : les militaires, l es
policiers et les préfets… surtout quand on les a chargés de mission s
très spéciales et très secrètes.

Justice, armée, police… les trois grands domaines régaliens mépri sés par
nos présidents, et dont le mépris, ou l’oubli font, objectivement, dans
la société, alterner le désordre et la tyrannie, à moins qu’ils
n’arrivent à les faire régner ensemble… Il aura du travail, le Pr ince
qui doit venir !



la police- l'armée-la justice-l'argent,appartiennent aux bourges et
capitalistes réactionnaires...
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www.juristprudence.c.la
"Taureau Assis" a écrit dans le message de news:
g64uci$4hh$
Ce qui me frappe, dans l’évolution du monde judiciaire – mon univers
depuis ma naissance, et même avant, par les souvenirs hérités de mon père,
c’est l’inhumanité galopante / .../

J’ai bien connu, au temps de sa présidence, Monsieur Ceyrac, qui est, dans
tous les sens du mot, un grand monsieur.
/ ... / avant de mettre en examen quelqu’un de la qualité de François
Ceyrac, j’estime qu’il faudrait vraiment des charges lourdes et des
présomptions plus lourdes encore.



tandis que le vulgum pecus devrait subir un autre sort ?


« Personne n’est au-dessus des lois, tout le monde, il est égal, que nous
parlez-vous “des personnes de qualités” ? » répondent le juge et le
policier.

C’est avec des fictions pareilles, mensonges institutionnalisés, que s’installe
cette inhumanité. Car enfin ! Un homme de quatre-vingt-quinze ans ! On
pourrait peut-être respecter sa vieillesse, ses cheveux blancs, l’ampleur
des services rendus… Sauf, bien sûr si, par un comportement monstrueux, il
a perdu le droit à ce respect…



autant vos observations sur l'âge peuvent sembler partiellement pertinente,
autant vous dramatisez bien inutilement puisque votre propre citation
précisait :
que votre protégé "n’a pas pu répondre aux questions du magistrat venu"...

le magistrat est VENU !

autant votre prétexte de l'âge ne trompe pas sur votre argument central
excipant de la prétendue dignité exceptionnelle de l'intéressé ;
pourquoi un justiciable ancien PDT du CNPF devrait-il être considéré
différemment qu'un PDT d'une association de quartier, qu'un syndicaliste
ouvrier, qu'un ouvrier non-syndiqué, etc.



Et personne n’a imaginé, dans le monde judiciaire qui traite de cette
affaire, qu’une telle démarche, à l’extrême soir d’une vie de travail et d’honneur,
était une infamie !



tandis qu'à 25 ou 35 ou 45 ans on pourrait être victime d'une infamie ?


Justice, armée, police… les trois grands domaines régaliens méprisés par
nos présidents, et dont le mépris, ou l’oubli font, objectivement, dans la
société, alterner le désordre et la tyrannie, à moins qu’ils n’arrivent à
les faire régner ensemble… Il aura du travail, le Prince qui doit venir !



PTDR
Avatar
Kawacatoose Dildine
"Taureau Assis" a écrit dans le message de news:
g64uci$4hh$
Par JACQUES TREMOLET DE VILLERS

J’ai bien connu, au temps de sa présidence, Monsieur Ceyrac, qui est, dans
tous les sens du mot, un grand monsieur. Le temps passe si vite que je ne
pensais pas qu’il eut ainsi atteint – et même dépassé –, son trente et
unième lustre.



Trente et unième lustre ?? Bigre.. Un lustre valant cinq ans, il devrait
avoir dans les 150/155 ans votre monsieur..