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LCEN : critiques et idees

44 réponses
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Stephane Faure
Bonjour,


Bien que n'ayant pas lu la totalité du projet LCEN, mais seulement le
texte déposé le 9 janvier au Sénat, j'ai écrit à mon sénateur pour lui
faire part de mes positions. Comme il tourne beaucoup de pétitions
excessives ou erronnées, je mets ma lettre à disposition de ceux qui
partageraient mes opinions sur le sujet. Vous pourrez trouver
l'adresse de votre sénateur ici, <http://www.senat.fr/elus.html>,
celle des députés (au hasard, Jean Dionis et Patrick Ollier) ici :
<http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/comm3.asp>.


======================================================================
Monsieur le Sénateur,

C'est en tant que citoyen du département de [...] que je vous fais
part de mes remarques relatives au projet de Loi pour la Confiance
dans l'Economie Numerique, que vous allez examiner en deuxième lecture
les 6 et 7 avril prochains. Je me permets de vous préciser que je me
fonde sur ma propre lecture du projet de loi, et que le contenu de mon
courrier n'est pas copié sur un quelconque site militant.



Premièrement, je tiens à vous signaler mon attachement au caractère
privé de la communication par courrier électronique. Si j'ai bien
compris que le retrait de ce qualificatif dans le projet de loi voté
par l'Assemblée Nationale le 8 janvier dernier a été motivé par la
reproduction fidèle de la directive 2002/58/CE, il me semble qu'il
génère un flou qui n'est pas pour apaiser les contestations. Une loi
nationale a au contraire pour mission de préciser les directives
européennes. Et en matière de protection des correspondances
électroniques privées, il y a à faire des précisions.

L'argument selon lequel il existerait des courriers électroniques
publics (les spams et les virus) ne tient pas, car pour savoir si un
courriel est ou non un spam ou un virus, il faut bel et bien l'ouvrir
pour en connaître le contenu, et donc enfreindre le secret des
correspondances. Certes, on peut soutenir l'idée qu'une détection de
contenu par un automate (ou filtre) n'enfreind pas ce secret,
puisqu'aucune personne n'intervient au moment de la détection. Mais ce
procédé n'en est pas moins un système de surveillance au sens de
l'article 5 de la directive 2002/58/CE. Il y est précisé que les Etats
membres "interdisent à toute autre personne que les utilisateurs
d'écouter, d'intercepter, de stocker les communications et les données
relatives au trafic y afférentes, ou de les soumettre à tout autre
moyen d'interception ou de surveillance, sans le consentement des
utilisateurs concernés sauf lorsque cette personne y est légalement
autorisée, conformément à l'article 15, paragraphe 1". Il me semble
donc indispensable de saisir l'opportunité de ce projet de loi
fondateur de l'Internet en France pour transposer ces dispositions, en
imposant à tout prestataire de communications électroniques privées
d'obtenir le consentement de ses usagers pour la mise en place de tout
système de filtrage, sauf lorsqu'il est avéré que ce dispositif est
nécessaire au bon fonctionnement du réseau (cas des virus
particulièrement envahissants et entraînant une saturation des
serveurs de messagerie, notamment). Dans ce dernier cas, le filtrage
ne devrait pas porter sur le contenu sémantique des communications
(pratique que j'ai pu constater chez un grand FAI). Dans tous les cas,
les prestataires devraient être tenus d'informer leurs usagers du
contenu et de la finalité de ces dispositifs de filtrage. Il ne faut
pas perdre de vue qu'aucun n'est fiable à 100 %, et qu'il est ainsi
possible qu'un courrier tout à fait légitime soit intercepté.


Deuxièmement, je vous fais part de ma totale désapprobation des
dispositions d'obligation de surveillance imposée aux hébergeurs. Tout
comme le Sénat l'a estimé en première lecture, considérer une
surveillance comme spécifique au titre qu'elle porte sur des
infractions spécifiques relève à mon avis d'une mauvaise
interprétation. Une surveillance a priori, même ne visant que
certaines illicéités, porte nécessairement sur l'ensemble des
contenus. Elle est donc naturellement générale, et ainsi prohibée par
l'article 15 de la directive 2000/31/CE. Une surveillance ne pourrait
être à mon sens spécifique uniquement lorsqu'elle concerne un individu
ou une affaire identifiés, et ainsi lorsqu'elle serait limitée dans le
temps. Imposer aux hébergeurs une surveillance générale serait leur
donner un rôle de police privée, et serait une grave atteinte à notre
démocratie.


Troisièmement, je témoigne de mon soutien quant aux dispositions
responsabilisant l'hébergeur qui aurait eu connaissance de contenus
illicites, mais à certaines conditions seulement. Il me semble en
effet normal que le recel soit pénalisé dans le monde électronique
comme ailleurs. Toutefois, considérant la difficulté qu'il peut y
avoir à juger de l'illégalité de certains contenus, et considérant
l'importance de la liberté d'expression permise par l'hébergement
gratuit, je pense qu'un dispositif électronique de signalement des
infractions aux autorités compétentes devrait absolument être mis à
disposition des hébergeurs, qui leur permettrait de décharger toute
responsabilité sans pour autant avoir bloqué l'accès au site litigieux
; et ce, jusqu'à la demande consécutive desdites autorités.
Responsabiliser les hébergeurs sans décharge possible aurait
certainement une conséquence fâcheuse : plutôt que de prendre le
risque de poursuites judiciaires, ceux-ci préfèreront sans doute
bloquer l'accès aux sites litigieux à la moindre plainte. Et rien de
tout cela ne freinerait l'hébergement de sites réellement illégaux à
l'étranger, ce qui est d'ailleurs déjà la règle...



Espérant que vous saurez être à l'écoute de vos citoyens, je vous prie
d'agréer, Monsieur le Sénateur, l'expression de ma plus haute
considération.

Stéphane FAURE

10 réponses

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Bruno cinelli
"Stephane Faure" a écrit...

Premièrement, je tiens à vous signaler mon attachement au caractère
privé de la communication par courrier électronique. Si j'ai bien
compris que le retrait de ce qualificatif dans le projet de loi voté
par l'Assemblée Nationale le 8 janvier dernier a été motivé par la
reproduction fidèle de la directive 2002/58/CE, il me semble qu'il
génère un flou qui n'est pas pour apaiser les contestations.



Il ne génère un flou que pour ceux qui refusent l'idée de courriers
électroniques publics, alors que c'est une réalité numérique (mail mis à
disposition du public, article usenet, article d'un forum de discussions
ouvert au public etc.), et ceux qui ne connaissent pas la hiérarchie des
normes. Le droit pénal et le droit international protègent le secret des
correspondances et la vie privée. Ce sont des normes supérieures à la loi
civile. Une loi civile qui est contraire à une norme supérieure ne vaut pas
un clou. Mais la disposition du projet n'est pas contraire à ces normes,
elle n'ôte pas au mail le caractère privé, elle reconnaît seulement
l'existence de courriers électroniques non privés. Donc, d'une part, ceux
qui assimilent le mail au courrier électronique font erreur, d'autre part,
ne pas ôter au courrier électronique son caractère privé serait considerer
qu'il n'existe aucun courrier électronique public. Pour poursuivre dans
l'absurde, une correspondance entre deux utilisateurs sur Usenet ne
relèverait plus de la loi du 29 juillet 1881 (diffamation publique) mais du
code pénal (diffamation privée). Bref, plus d'infractions de presse
publiques sur Internet. C'est pourquoi je vous propose de réfléchir à deux
fois à tout ce qui peut être dit et affirmé sur les forums.



L'argument selon lequel il existerait des courriers électroniques
publics (les spams et les virus) ne tient pas, car pour savoir si un
courriel est ou non un spam ou un virus, il faut bel et bien l'ouvrir
pour en connaître le contenu, et donc enfreindre le secret des
correspondances.



La différence entre un courrier électronique privé et un courrier
électronique public ne générera pas plus de difficultés pour le juge
qu'auparavant. Le premier concerne les correspondances envoyées dans une
boite e-mail ou à un cercle de personnes liées par une communauté d'intérêts
(groupe privé de discussions genre Yahoo! Groupes, listes de diffusion etc).
Le second concerne des correspondances mises à disposition d'un public
indéterminé (forums de discussions ouvert, articles Usenet etc.). La
disposition du projet LEN ne pourra que lutter contre les SPAMs et virus
publics, et non privés (secret des correspondances et vie privée oblige). Si
certains députés ont souhaité, par l'introduction de cette disposition,
lutter contre les SPAMS envoyés dans les boites e-mail des internautes, hé
bien ils ont manqué leur coup. Il est vrai que ce sont des pantins qui, pour
la plupart, ne connaissent rien au fonctionnement d'Internet (on constatera
d'ailleurs, par leur présence lors du vote de janvier 2004, leur grand
intérêt pour la question).


Certes, on peut soutenir l'idée qu'une détection de
contenu par un automate (ou filtre) n'enfreind pas ce secret,
puisqu'aucune personne n'intervient au moment de la détection. Mais ce
procédé n'en est pas moins un système de surveillance au sens de
l'article 5 de la directive 2002/58/CE.



Oui, cette disposition protège une fois de plus le secret des
correspondances privées. La disposition du projet LEN n'y est pas contraire
(cf. plus haut).
Notez cependant que cette disposition est soumise à exceptions :
- défense et sécurité publique
- recherche, détection, poursuite d'infractions pénales
A cette fin, les Etats peuvent prendre des mesures législatives afin que les
prestataires conservent les données, même privées.



imposant à tout prestataire de communications électroniques privées
d'obtenir le consentement de ses usagers pour la mise en place de tout
système de filtrage, sauf lorsqu'il est avéré que ce dispositif est
nécessaire au bon fonctionnement du réseau (cas des virus
particulièrement envahissants et entraînant une saturation des
serveurs de messagerie, notamment).



La seule disposition relative au filtrage va justement être retirée par le
Sénat.


Dans ce dernier cas, le filtrage
ne devrait pas porter sur le contenu sémantique des communications
(pratique que j'ai pu constater chez un grand FAI).



Ce FAI encourt des sanctions pénales.



Une surveillance a priori, même ne visant que
certaines illicéités, porte nécessairement sur l'ensemble des
contenus.



Oui.


Elle est donc naturellement générale, et ainsi prohibée par
l'article 15 de la directive 2000/31/CE.



Non. Relisez le considérant 47 (même s'il n'est qu'incitatif). Une
surveillance a priori ne visant que certaines illicéités n'est pas prohibée
par la Directive, mais la disposition que l'Assemblée nationale a adopté
l'est. La Commission européenne a d'ailleurs rendu un avis. Cette
disposition va être retirée.



gratuit, je pense qu'un dispositif électronique de signalement des
infractions aux autorités compétentes devrait absolument être mis à
disposition des hébergeurs, qui leur permettrait de décharger toute
responsabilité sans pour autant avoir bloqué l'accès au site litigieux



C'est une idée. Mais surtout, ne pas accorder au tiers la possibilité de
demander le retrait d'un contenu, quel qu'il soit (simple particulier ou
industrie du disque). Pour obtenir le retrait d'un contenu rapidement, il
suffit de saisir le juge en référé (808, 809 NCPC). Le site est fermé en
moins d'une semaine. J'ajoute que le référé internet créé par le projet LEN
est parfaitement inutile.



--
Bruno Cinelli
Courriel : bruno[@]lexretis.com
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Eric Rossé
Le Mon, 23 Feb 2004 02:36:10 +0100, Bruno cinelli écrivait:

Il ne génère un flou que pour ceux qui refusent l'idée de courriers
électroniques publics, alors que c'est une réalité numérique (mail mis à
disposition du public, article usenet, article d'un forum de discussions
ouvert au public etc.),



Combien de fois faudra-t-il vous répéter qu'un message dans un forum
de discussions n'est pas un courrier électronique. Il est vrai qu'il
n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

ceux qui assimilent le mail au courrier électronique font erreur,



Allez donc voir ce que signifie le mot mail.

ne pas ôter au courrier électronique son caractère privé serait considerer
qu'il n'existe aucun courrier électronique public.



Il n'en existe pas.

Pour poursuivre dans l'absurde, une correspondance entre deux utilisateurs
sur Usenet ne relèverait plus de la loi du 29 juillet 1881 (diffamation
publique) mais du code pénal (diffamation privée).



Curieusement, vous ne parler plus de courrier, mais de correspondance.
Serait-ce que vous avez changé d'avis ?

C'est pourquoi je vous propose de réfléchir à deux fois à tout ce qui
peut être dit et affirmé sur les forums.



Vous feriez mieux en effet.
--
petition contre certains aspects de la LEN: http://www.afa-france.com/actions/petition.php
Avatar
Laurent Chemla
Bruno cinelli wrote:

Donc, d'une part, ceux qui assimilent le mail au courrier électronique
font erreur



Vous en avez de rab de votre moquette, elle a l'air bonne ?

L.
Avatar
Christophe Baegert
Bonjour,

Bruno cinelli wrote:
La seule disposition relative au filtrage va justement être retirée par le
Sénat.



Ah ? Ce n'est pas que ça ne me plairait pas, mais je ne vois pas comment
vous pouvez affirmer ça avant le vote....

Cordialement,

Christophe Baegert
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mysterion
"Bruno cinelli" wrote in message news:<403958ef$0$29923$...
"Stephane Faure" a écrit...

> Premièrement, je tiens à vous signaler mon attachement au caractère
> privé de la communication par courrier électronique. Si j'ai bien
> compris que le retrait de ce qualificatif dans le projet de loi voté
> par l'Assemblée Nationale le 8 janvier dernier a été motivé par la
> reproduction fidèle de la directive 2002/58/CE, il me semble qu'il
> génère un flou qui n'est pas pour apaiser les contestations.

Il ne génère un flou que pour ceux qui refusent l'idée de courriers
électroniques publics, alors que c'est une réalité numérique (mail mis à
disposition du public, article usenet, article d'un forum de discussions
ouvert au public etc.),



Il ne génère pas de flou que pour ceux qui acceptent la notion de
"courrier électronique public". Mais je n'ai pas de dictionnaire sous
la main pour trancher. Si vous n'en avez pas non plus, il va falloir
alors m'expliquer pourquoi il y a une définition distincte de
"communication publique" et de "courrier électronique". Et pourquoi le
courrier électronique est un message "stocké sur un serveur du réseau
ou dans l'équipement terminal du destinataire, jusqu'à ce que ce
dernier le récupère" (ça ne veut rien dire, mais qu'est-ce que ça
signifie pour ceux qui ont écrit la directive ?)...

Ca ne serait pas votre Outlook Express qui vous fasse confondre mail
et forums ? On aurait pas cru que les méfaits de ce logiciel puissent
aller aussi loin...

Donc, d'une part, ceux
qui assimilent le mail au courrier électronique font erreur, d'autre part,
ne pas ôter au courrier électronique son caractère privé serait considerer
qu'il n'existe aucun courrier électronique public.



Ce n'est pas une erreur, c'est de la cohérence.

Pour poursuivre dans
l'absurde, une correspondance entre deux utilisateurs sur Usenet ne
relèverait plus de la loi du 29 juillet 1881 (diffamation publique) mais du
code pénal (diffamation privée).



Vous parlez bien de correspondance privée ? Alors pourquoi cela
devrait-il relever de la diffamation publique ?

Bref, plus d'infractions de presse
publiques sur Internet.



Pas du tout. Il suffit d'accepter l'idée qu'un article, une
publication, n'est pas un _courrier_ !

C'est pourquoi je vous propose de réfléchir à deux
fois à tout ce qui peut être dit et affirmé sur les forums.



C'est bien ce que je fais, vous avez vu ?

La
disposition du projet LEN ne pourra que lutter contre les SPAMs et virus
publics, et non privés (secret des correspondances et vie privée oblige). Si
certains députés ont souhaité, par l'introduction de cette disposition,
lutter contre les SPAMS envoyés dans les boites e-mail des internautes, hé
bien ils ont manqué leur coup.



Ou ils abusent de la crédulité des gens qui ne connaissent pas
directives européennes.

Il est vrai que ce sont des pantins qui, pour
la plupart, ne connaissent rien au fonctionnement d'Internet (on constatera
d'ailleurs, par leur présence lors du vote de janvier 2004, leur grand
intérêt pour la question).



Comme je le pensais, ils abusent de la crédulité des gens en
prétendant que le texte a été adopté à l'unanimité.

> imposant à tout prestataire de communications électroniques privées
> d'obtenir le consentement de ses usagers pour la mise en place de tout
> système de filtrage, sauf lorsqu'il est avéré que ce dispositif est
> nécessaire au bon fonctionnement du réseau (cas des virus
> particulièrement envahissants et entraînant une saturation des
> serveurs de messagerie, notamment).

La seule disposition relative au filtrage va justement être retirée par le
Sénat.



Comment vous le savez ?
S'ils ne mettent rien à la place, on en restera au vide juridique sur
la question. Et les FAI feront leur "justice privée" en toute quiétude
!

> Dans ce dernier cas, le filtrage
> ne devrait pas porter sur le contenu sémantique des communications
> (pratique que j'ai pu constater chez un grand FAI).

Ce FAI encourt des sanctions pénales.



Hem...

C'est une idée. Mais surtout, ne pas accorder au tiers la possibilité de
demander le retrait d'un contenu, quel qu'il soit (simple particulier ou
industrie du disque).



Pourquoi, si le contenu est manifestement illégal ? Je conçois que les
FAI soient dans l'impossibilité de trancher dans certains cas, pas
qu'ils se dégagent de toute reponsabilité. Parce qu'après, les abuse
ne répondent plus aux plaintes.
Avatar
Bruno cinelli
"St?phane Faure" a écrit

Il ne génère pas de flou que pour ceux qui acceptent la notion de
"courrier électronique public".



Si vous n'en avez pas non plus, il va falloir
alors m'expliquer pourquoi il y a une définition distincte de
"communication publique" et de "courrier électronique".



Le projet LEN réglemente la communication *publique* en ligne, et non la
correspondance privée. C'est un premier point.
Deuxième point, si un article usenet peut ne pas être un courrier
électronique (on peut discuter sur ce point), il existe incontestablement
des courriers électroniques publics : cela peut être des courriels privés
mis à disposition du public. Cependant, comment qualifieriez-vous
juridiquement un article usenet ? un message sur un forum web ?



Et pourquoi le
courrier électronique est un message "stocké sur un serveur du réseau
ou dans l'équipement terminal du destinataire, jusqu'à ce que ce
dernier le récupère" (ça ne veut rien dire, mais qu'est-ce que ça
signifie pour ceux qui ont écrit la directive ?)...



Ca signifie une correspondance (publique et privée). Il est bien question de
"message", et un article usenet rentre tout à fait dans cette définition.



Ca ne serait pas votre Outlook Express qui vous fasse confondre mail
et forums ? On aurait pas cru que les méfaits de ce logiciel puissent
aller aussi loin...



Je ne confonds pas mail et forums, mais je distingue clairement les deux
types de courriers électroniques, conformément à la directive et à la
disposition du projet LEN qui, je le répète, réglemente la communication
publique en ligne, et non la correspondance privée.



> Bref, plus d'infractions de presse
> publiques sur Internet.

Pas du tout. Il suffit d'accepter l'idée qu'un article, une
publication, n'est pas un _courrier_ !



Un article usenet rentre dans la définition du courrier électronique. On
peut discuter sur ce point, mais les arguments contraires ne m'ont pas
convaincu. Pourquoi ce ne serait pas un courrier électronique ? Je vous pose
la question.



> La seule disposition relative au filtrage va justement être retirée par


le
> Sénat.

Comment vous le savez ?



La commission européenne a rendu un avis sur une question du gouvernement,
et a considéré la disposition incompatible avec la directive. Le
gouvernement s'est engagé à retirer cette disposition.


> C'est une idée. Mais surtout, ne pas accorder au tiers la possibilité de
> demander le retrait d'un contenu, quel qu'il soit (simple particulier ou
> industrie du disque).

Pourquoi, si le contenu est manifestement illégal ?



Parce que seul le juge peut qualifier juridiquement un fait et sanctionner.


Je conçois que les
FAI soient dans l'impossibilité de trancher dans certains cas, pas
qu'ils se dégagent de toute reponsabilité. Parce qu'après, les abuse
ne répondent plus aux plaintes.



Ils ne devraient répondre qu'à l'autorité judiciaire.


--
Bruno Cinelli
Courriel : bruno[@]lexretis.com
Avatar
Bruno cinelli
"Eric Rossé" a écrit...


Combien de fois faudra-t-il vous répéter qu'un message dans un forum
de discussions n'est pas un courrier électronique. Il est vrai qu'il
n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.



Ces affirmations sans argument ne sont pas prêtes de me convaincre. Donc je
vous pose les questions :
- Pourquoi un article Usenet ne serait pas un courrier électronique public,
alors qu'il rentre dans la définition communautaire du courrier électronique
?
- Quelle serait la qualification d'un article Usenet ? Une publication ? Et
pensez-vous qu'un article usenet remplit les critères d'une publication ?



>ceux qui assimilent le mail au courrier électronique font erreur,

Allez donc voir ce que signifie le mot mail.



Le mot mail, je sais ce que cela signifie. Le projet LEN ne réglemente pas
le mail, mais la communication publique en ligne.
Donnez-moi un seul article où est présent le mot "mail" dans la directive et
dans le projet LEN...
Il est question de courriers électroniques, et si l'on a retiré au courrier
électronique (et non au mail), son caractère privé, c'est bien qu'il existe
des courriers électroniques publics.


>ne pas ôter au courrier électronique son caractère privé serait


considerer
>qu'il n'existe aucun courrier électronique public.

Il n'en existe pas.



Qu'est-ce donc qu'un mail mis à disposition du public ?
Qu'est-ce donc qu'un archivage de listes de diffusion mise à disposition du
public . E


>Pour poursuivre dans l'absurde, une correspondance entre deux


utilisateurs
>sur Usenet ne relèverait plus de la loi du 29 juillet 1881 (diffamation
>publique) mais du code pénal (diffamation privée).

Curieusement, vous ne parler plus de courrier, mais de correspondance.
Serait-ce que vous avez changé d'avis ?



Un courrier est une correspondance. Cette correspondance peut être publique
ou privée.


--
Bruno Cinelli
Courriel : bruno[@]lexretis.com
Avatar
Eric Rossé
Le Mon, 23 Feb 2004 15:08:10 +0100, Bruno cinelli écrivait:

Ces affirmations sans argument ne sont pas prêtes de me convaincre. Donc je
vous pose les questions :



On vous a exposé les arguments de nombreuses fois, mais vous ne voulez pas
comprendre. Votre opinion est faite et tout ce qu'on pourra dire en retour
ne vous convaincra pas. Ne reste plus qu'à contrer vos messages (pas mail,
pas courrier!) pour éviter que d'autres se fourvoient au seul vu de ce que
vous dites.

- Pourquoi un article Usenet ne serait pas un courrier électronique public,
alors qu'il rentre dans la définition communautaire du courrier électronique
?



- Il n'est pas stocké dans un espace privé
- Il n'est pas acheminé comme du courrier
- Il est public.

- Quelle serait la qualification d'un article Usenet ? Une publication ? Et
pensez-vous qu'un article usenet remplit les critères d'une publication ?



Une communication, un article, un message. Je vous laisse le choix.

Le mot mail, je sais ce que cela signifie.



Et ? Pourquoi distinguez-vous 'mail' de 'courrier' et 'e-mail' de 'courrier
électronique' ?

Le projet LEN ne réglemente pas le mail, mais la communication publique en ligne.



Relisez donc l'article 1C: "on entend par courrier électronique..."

Donnez-moi un seul article où est présent le mot "mail" dans la directive et
dans le projet LEN...



C'est fait! mail que vous le vouliez ou non signifie "courrier". Et e-mail
quoi que vous en disiez signifie "courrier électronique". Et "courrier
électronique" se trouve en toutes lettres dans le projet de LCEN.

Il est question de courriers électroniques, et si l'on a retiré au courrier
électronique (et non au mail), son caractère privé, c'est bien qu'il existe
des courriers électroniques publics.



Vous êtes vraiment obtus! mail = courrier!

Qu'est-ce donc qu'un mail mis à disposition du public ?



En bon français, il n'existe pas de mail. Il existe des courriers.
Et des courriers mis à disposition du public étaient privés au départ
et ont été publiés (notez ce mot) par la volonté de l'expéditeur ou
du destinataire dudit courrier.

Qu'est-ce donc qu'un archivage de listes de diffusion mise à disposition du
public .



Le seul cas sur lequel on pourrait discuter, la destination étant
publique (si n'importe qui peut s'y inscrire) ou privé (si la liste
est à usage restreint).

Un courrier est une correspondance. Cette correspondance peut être publique
ou privée.



Oui, mais le contraire non. Une correspondance n'est pas obligatoirement
un courrier.
--
petition contre certains aspects de la LEN: http://www.afa-france.com/actions/petition.php
Avatar
Bruno cinelli
"Eric Rossé" a écrit...

>Ces affirmations sans argument ne sont pas prêtes de me convaincre. Donc


je
>vous pose les questions :

On vous a exposé les arguments de nombreuses fois, mais vous ne voulez pas
comprendre. Votre opinion est faite et tout ce qu'on pourra dire en retour
ne vous convaincra pas.



C'est faux. Mais j'attends davantage que du "usenet c'est un ensemble
publications et non de courriers électroniques, ne vous en déplaise".
Pour me convaincre, et convaincre d'éminents juristes tels P-Y Gauthier et
J. Huet, il faut que vous justifiez de manière argumentée qu'un article
usenet n'entre pas dans la définition du courrier électronique donné par la
directive et le projet LEN. Ce que, je reconnais, vous avez tenté dans votre
réponse, et je vous en suis gré.


Ne reste plus qu'à contrer vos messages (pas mail,
pas courrier!) pour éviter que d'autres se fourvoient au seul vu de ce que
vous dites.



Il y a davantage de quoi se fourvoyer lorsqu'on lit sur les forums que les
courriers électroniques privés (ou mails) deviennent publics. C'est
méconnaître les normes internationales et pénales, supérieures à la loi
civile.

Vous dîtes qu'il n'existe pas de courriers électroniques publics. Dans ce
cas, pour quelle raison, avant la modification de la définition du courrier
électronique dans le projet LEN, on lisait : "on entend par courrier
électronique tout message, autre que de correspondance privée,...". Cela
signifie bien qu'il existe des courriers électroniques publics. Je ne sais
pas, contredisez-moi ! Qu'est-ce que cela voulait-il dire? Qu'est-ce qu'un
courrier électronique autre que de correspondance privée ? Je suis très
ouvert vous savez, mais là il n'est même plus question d'une quelconque
compétence juridique, mais d'une lecture de la langue française.

Je vous propose de lire ce lien :
http://www.arobase.org/loi/general.htm

"De par sa nature, le courrier électronique relève de 2 domaines juridiques
: la communication audiovisuelle et la correspondance privée."
Et distinguez bien la correspondance privée et communication publique en
ligne (ce dont réglemente le projet LEN).

Faire croire que le mail ne serait plus privé donc (ce que vous niez au
passage). Au panier la hiérarchie des normes, une loi civile est supérieure
à une norme pénale et internationale. Au panier la jurisprudence constante.
Mesdames et messieurs, un mail n'est plus privé. Absolument grotesque !



>- Pourquoi un article Usenet ne serait pas un courrier électronique


public,
>alors qu'il rentre dans la définition communautaire du courrier


électronique
>?

- Il n'est pas stocké dans un espace privé



Définition du courrier électronique par la directive 2002 :

"Tout message sous forme de texte, de voix, de son ou d'image, envoyé par un
réseau public de communications, qui peut être stocké dans le réseau ou dans
l'équipement terminal du destinataire jusqu'à ce que ce dernier le
récupère".

1. Vous parlez d'espace privé, moi je lis "stocké dans un réseau OU dans
l'équipement terminal du destinataire".


- Il n'est pas acheminé comme du courrier2. Je ne vois pas ce critère dans


la définition du courrier électronique donné par la directive.


- Il est public.



3. Je ne vois pas dans la définition que le message doit nécessairement être
privé. Vous si ?


Au vu de cette définition, un article Usenet est bien un message, envoyé par
un réseau public de communication, stocké dans un réseau (celui du
newsmaster), jusqu'à ce que l'usenaute le récupère. Où ai-je tort ?




>- Quelle serait la qualification d'un article Usenet ? Une publication ?


Et
>pensez-vous qu'un article usenet remplit les critères d'une publication ?

Une communication, un article, un message. Je vous laisse le choix.



C'est un peu facile. Quel régime juridique serait applicable à un article
usenet ? La loi sur la liberté de la presse ?
Pourquoi pas, mais je vous le demande...



>Le mot mail, je sais ce que cela signifie.

Et ? Pourquoi distinguez-vous 'mail' de 'courrier' et 'e-mail' de


'courrier
électronique' ?



Roooo... Je ne distingue pas le mail du courrier ni l'e-mail du courrier
électronique. Je dis seulement que le projet LEN et la directive 2002
envisagent deux types de courriers électroniques : l'un qui est une
correspondance privée (régit par la loi de 1991), l'autre qui est une
correspondance publique (régit par la directive 2002 et la future LEN).



>Le projet LEN ne réglemente pas le mail, mais la communication publique


en ligne.

Relisez donc l'article 1C: "on entend par courrier électronique..."



Parce que vous ne voulez pas admettre qu'un courrier électronique peut être
de deux types : public et privé.
Pour vous, un courrier électronique est exclusivement un mail. Hé bien c'est
inexact (et je vous en ai donné un exemple avec l'archivage des listes de
diffusion).
http://www.arobase.org/loi/general.htm



>Donnez-moi un seul article où est présent le mot "mail" dans la directive


et
>dans le projet LEN...

C'est fait! mail que vous le vouliez ou non signifie "courrier".



Oui, et plus précisément courrier privé.


Et e-mail
quoi que vous en disiez signifie "courrier électronique".



Oui, et plus précisément courrier électronique privé.




Et "courrier
électronique" se trouve en toutes lettres dans le projet de LCEN.



Oui, et cela comprend le courrier électronique public et privé :-)
Et non je ne suis pas de mauvaise foi, je lis la définition de la directive
et du projet LEN.




>Il est question de courriers électroniques, et si l'on a retiré au


courrier
>électronique (et non au mail), son caractère privé, c'est bien qu'il


existe
>des courriers électroniques publics.

Vous êtes vraiment obtus! mail = courrier!



Ai-je dit le contraire ?
C'est un courrier privé effectivement.



>Qu'est-ce donc qu'un mail mis à disposition du public ?

En bon français, il n'existe pas de mail. Il existe des courriers.
Et des courriers mis à disposition du public étaient privés au départ
et ont été publiés (notez ce mot) par la volonté de l'expéditeur ou
du destinataire dudit courrier.



Et ? Un mail ou courrier électronique privé qui est mis à disposition du
public n'est plus un mail mais une publication ?
Ha bon. Et si je transmets dans une liste de diffusion le mail d'un tiers,
je le publie où ?

Vous dîtes qu'un courrier électronique est exclusivement un mail. Et vous
dites que le projet LEN rend le mail... public, car il ne serait plus...
privé !


--
Bruno Cinelli
Courriel : bruno[@]lexretis.com
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grokub
Bruno cinelli wrote:

> On vous a exposé les arguments de nombreuses fois, mais vous ne voulez pas
> comprendre. Votre opinion est faite et tout ce qu'on pourra dire en retour
> ne vous convaincra pas.

C'est faux. Mais j'attends davantage que du "usenet c'est un ensemble
publications et non de courriers électroniques, ne vous en déplaise".
Pour me convaincre, et convaincre d'éminents juristes tels P-Y Gauthier et
J. Huet, il faut que vous justifiez de manière argumentée qu'un article
usenet n'entre pas dans la définition du courrier électronique donné par la
directive et le projet LEN. Ce que, je reconnais, vous avez tenté dans votre
réponse, et je vous en suis gré.



Evidemment, si vous partez de la conclusion (le courrier électronique
peut être public) pour aboutir à cette conclusion, vous n'avez pas
démontré grand-chose. C'est ce qu'on appelle tourner en rond.

D'usage immémorial (environ 1980) , on appelle "mail" un message privé
et "post" ou "article" un message public. Dites-vous "j'envoie un mail
sur Usenet"? Non. Moi non plus. Personne. Jamais.

Evidemment, si vous changez le sens des mots, ils auront le sens que
vous leur voudrez.

dans le projet LEN, on lisait : "on entend par courrier
électronique tout message, autre que de correspondance privée,...".
Cela signifie bien qu'il existe des courriers électroniques publics.



C'est un lapsus. Il faut lire "message électronique". Un e-mail est un
message électronique. Un post usenet est un message électronique.
Il existe des messages électroniques publics.

Qu'est-ce que cela voulait-il dire? Qu'est-ce qu'un
courrier électronique autre que de correspondance privée ?



Qu'il existe des messages électronique publics.
Les articles Usenet en font partie.

1. Vous parlez d'espace privé, moi je lis "stocké dans un réseau OU dans
l'équipement terminal du destinataire".



C'est le "jusqu'à ce que ce dernier le récupère" qui est essentiel. Cela
suppose que le message disparaît du réseau une fois récupéré. Cela
implique aussi que le message était adressé (parce qu'on n'envoie pas un
message qui disparaît du réseau après qu'il ait été récupéré par
n'importe qui).

Et s'il est adressé, il est privé.

--
Jean-Yves Bernier
http://www.pescadoo.net/
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