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"Legal Downloads"

8 réponses
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sittingfrog
Salut !

Hier j'ai vu sur FR3 Sud un spécial Internet. Un gendarme visiblement
éclairé a dit qu'on ne risque rien en faisant du partage de fichiers du
moment qu'on n'en fait pas commerce.

Etant moi-même prudent et même méfiant, je pratique le file sharing très
discrètement et modérément, ET je me suis intéressé à ce site, "24/7
Downloads", qui vous propose pour USD $22.80 / an ($1.35 / mois qu'ils
disent, mais après ils vous débitent un an) un site où vous ne faites que
recevoir des fichiers (aucun upload par définition, donc aucune poursuite
légale même en Californie). Après de multiples scans de mon PC (avec Spybot
et Anti-keylogger pour pas qu'un méchant hacker, car il y en a de gentils,
me pille ma carte bancaire sur mon propre PC) j'ai bien voulu payer pour
voir. Et j'ai donc téléchargé File Finder Full, leur fameux programme qui
gère tout ça.

Là, surprise...

Il leur faut deux ports libres, le 139 et le 445... et pour vérifier qu'ils
le sont, ils vous renvoient gentiment à l'excellent test Sygate SOS Online
(http://scan.sygate.com/stealthscan.html) qui vous en dit très long sur vos
ports...

Résultats pour moi :
port 139 (NetBIOS) blocked
port 445 (Server Message Block) closed

Moi qui pesévère avec mon vieux Windows 98 SE (XP, au tarif Bill Gates, je
m'en passe fort bien pour l'heure), je m'aperçois que dans la
Troubleshooting section de l'Aide de File Finder Full ces gens-là me
disent, pas peu cyniques, que puisque mon fournisseur (moi Numéricâble) me
bloque le port 139, et ne me donne qu'un accès limité à l'Internet, la
seule vraie solution est que je change de provider ! Il y a des gens
capables de vous faire douter de tout.

Leur support n'est pas comme celui de l'anti-virus McAfee (le meilleur
support à ma connaissance), ils vous confrontent au mieux à leur laconique
gestionnaire d'emails du support en ligne. J'ai donc envoyé mon email...
mais avec ces supports par email vous n'avez personne en face ; vous pouvez
attendre des jours, des semaines, si toutefois quelqu'un est là chez eux le
soir pour s'en occuper.

Je me suis provisoirement rabattu sur e-Mule. Là, vous faites du file
sharing gratuit et qui marche relativement pas mal, même si pour le coup
vous êtes dans la mire des majors du Copyright. (Il faut croire que nous
avons la sympathie de nos gendarmes, mais qui sont-ils eux-mêmes et notre
France entière face à de tels Maquiavels globalisants de la finance ?)

(Moi-même j'écris, je publie, je crois en mes droits d'auteur dans mon
contexte, mais pour tout vous dire je pense que ces géants et moi n'avons
absolument rien en commun.)

Et là, tout en "partageant" avec e-Mule, nouvelle surprise...

Je viens de refaire ce test de chez Sygate, et mon port 139 est seulement
closed. Donc pas bloqué !

Avouez qu'il y a de quoi perdre ses repères...

Est-ce que ça veut dire que notre cher e-Mule (que je suppose allemand)
gratuit se débrouille, lui, pour rendre mon port 139 utilisable et donc
Numéricâble fertile, pendant que ces fins limiers de chez 247 Downloads
m'ont fait voir les choses autrement ?

Bref, pour l'instant mes USD $22.80 "pour être dans la légalité" sont comme
le support de 247 Downloads, dans le Neverness du Net. J'attends... et
peut-être que je finirai par leur envoyer aussi leur formulaire pour se
faire rembourser.

NOTE: A ceux qui se plaindraient du fait que je m'adonne au franglais je
leur conseillerais vivement de s'acheter (comme je l'ai fait, et heureux de
payer car ça c'est pas comme XP, ç'est de la valeur ajoutée et combien !),
ou ma foi d'obtenir le Bibliorom de Larousse. Ce dictionnaire multilingue,
français (comprenant le Petit Larousse lui-même, et un thésaurus), anglais,
espagnol, allemand, est une merveille qui d'un clic vous rend polyglottes.

Quand je dis "obtenir" Bibliorom, moi qui ai payé, j'ai en tête comme
l'idée que le véritable enjeu n'est pas celui du respectable département
comptable de Larousse de ce magnifique projet, réalisé d'ailleurs en
collaboration avec Microsoft (rendons-leur grâce d'un tel travail), mais
celui de la véritable divulgation et donc défense de nos cultures. Je vois
ça comme un investissement à long terme, pour Larousse mais aussi pour nous
tous.

Il se trouve curieusement que Bibliorom n'a pas été ultra-protégé contre la
copie, au point qu'on peut l'installer copié à partir du DD, ce qui le rend
ultra-rapide. Réfléchissons, ça c'est du grand marketing : qu'une Roumaine
au hasard se retrouve avec Bibliorom sur son DD, et pour peu qu'elle soit
bavarde voilà que des dizaines, voire des centaines de copies circuleront à
Bucarest. Or, quel est le choix actuel des Roumains côté langues ? Ils ont
beau être Latins, c'est l'anglais partout.

Bibliorom c'est surtout un "Index": un mot, quel qu'il soit, en anglais,
français, espagnol, allemand, est unique. Il est étonnant de constater que,
si nos langues sont toutes indoeuropéennes, les fabuleuses possibilités
statistiques du langage humain font qu'il est très improbable, voire
impossible qu'un mot que vous pensez, au hasard, en français, existe dans
une autre langue. Et de toute façon, quand ça arrive (nos riches liens
historiques avec l'Angleterre y contribuent de multiples façons), Bibliorom
est là pour gérer ça beaucoup plus vite qu'un clin d'oeil. C'est tout
simplement génial.

Du coup, votre perception des langues change complètement. Ce n'est plus
une langue "contre" une autre que vous pensez, c'est "avec" les autres. Si
nous revenons à cette Roumaine hypothétique, la voilà qui peut penser
"avec" l'anglais et le français, et l'espagnol et l'allemand. Aussi, même
si nous nous situons dans la perspective du comptable ou du financier de
chez Larousse, la voilà qui sera éventuellement intéressée par d'autres
produits de chez Larousse.

Donc, qui vous a dit que le piratage est absolument néfaste au commerce ?

A vrai dire, un tel "projet" (Bibliorom ou son avenir) devrait être une
priorité absolue pour Bruxelles et pour le parlement européen. Et
évidemment, il devrait comprendre toutes nos langues, car ce qu'on a pu
faire avec 4 langues on peut le faire avec 26 (des accents, dans ces 4
langues, il y en a déjà de toutes le couleurs). Bibliorom, reconnaissons-
le, devrait être pré-installé dans tous nos PC, publics et privés : écoles,
universités, partout. Si on peut construire un porte-avions atomique, ce
serait la moindre des choses et pour un investissement comparativement
infime de le faire.

Un jour j'ai demandé à une documentaliste d'un établissement d'enseignement
public pourquoi ils n'avaient pas obtenu Bibliorom. Farouche, elle m'a dit
que son informaticien lui assurait qu'il n'y a avait pas de budget prévu.
Voyez à quoi ça tient... Mais, si ce logiciel était "libéré" (je crois bien
que je l'ai acheté du temps de Windows 95, d'ailleurs il est hautement
probable que notre cher comptable de chez Larousse ne s'en souvient même
plus, au point qu'il se demandera si nous parlons bien de la même
entreprise), jusqu'à nos enfants, têtes blondes ou brunes, n'en seraient
plus à penser "contre" mais "avec" les langues de ce monde.

On leur livre des PC avec un budget parfois scabreux en français. Or, au
moindre clic, ils sont en Australie ou chez nos voisins scandinaves qui
essaient de nous parler en anglais ou en allemand... (Voyez où vous en êtes
vous-mêmes, car si je vous parle "franglais" vous sourcillez.) Ces gosses,
livrés à l'ignorance, ne peuvent que se replier.

Quelque chose ne tourne pas tout à fait rond dans notre paradigme, notre
"monde" des copyrights. Il y va de nos cultures, et aussi de nos jobs.
Prenez tout bêtement l'Irlande. A peine en quelques décennies ce pays est
passé d'être un des plus pauvres d'Europe à être, par tête d'habitant, plus
riche que la France ou l'Angleterre elle-même. Pourquoi ? Eh bien, tout
bêtement, parce qu'ils parlent l'anglais. Une ruée d'entreprises
américaines et du reste du monde (car le monde s'exprime d'abord en
anglais) en a fait une tête de pont pour la conquête de l'UE.

Vous voyez à quoi nous conduit le fait de penser "contre" ?

Notre "exception culturelle" est absurde si nous l'imaginons "contre". Rien
d'étonnant à ce que nos jeunes chercheurs s'expatrient, par exemple même en
Irlande car ce beau pays accueille du coup aussi de la recherche. La France
n'est pas moins belle ou touristique, seulement voilà, une Finlandaise qui
voulait me rendre visite m'a demandé comment éviter les aéroports de Paris
pour venir chez moi. On a bien trouvé ! Par Londres... où ma foi elle peut
survivre avec son anglais limité.

Vous me direz que les statistiques sont indiscutables : la France est le
pays le plus "visité" au monde. Moi, prudent, j'observe que
géographiquement la France est un lieu de passage au carrefour de l'Europe
occidentale, ce qui est un avantage indéniable ; mais nos 10% de chômeurs
et tous ces jeunes chercheurs qui s'expatrient, et le fait si élémentaire
qu'un Bibliorom quelconque n'entre pas dans le "budget" de nos
établissements publics me paraît autrement révélateur.

Cette affaire des "copyrights" est disons une "idée" et un arbre qui cache
la forêt. Cet arbre-là, on en a fait un parangon, un modèle platonique qui
tout compte fait a fini par niveler tous les arbres possibles et
imaginables dans nos têtes.

Légalité, illégalité des downloads ? Je me demande ce que ça veut dire au
juste.

Je n'ai aucun remord à payer afin de participer d'une légalité réellement
constructive et enrichissante, et conséquente. Je suis fier d'avoir acheté
Bibliorom, en librairie et at the price. Je conçois bien, même avec un
modeste revenu, de payer quelque chose pour regarder sur mon PC "My Dinner
With André" de Louis Malle, film qui à ma connaissance n'est plus
disponible ailleurs que sur le Net. Mais je trouve tout aussi
enthousiasmant de penser que ma Roumaine hypothétique puisse livrer
Bibliorom sur un site de partage de fichiers donc de Bucarest, et que
finalement, cette oeuvre de Louis Malle puisse me parvenir gratos.

Dans ma (déjà ?) jeunesse, j'ai travaillé sur des brevets d'invention
industriels en famille, puis avec des clients ou partenaires à peu près du
monde entier. La vie d'un tel brevet est de 20 ans. Ce chiffre, "20", était
pour nous déterminant à plein d'égards, voire à tous les égards.

Mais pointez-vous sur Galica (à la BNF) ou au project Gutenberg... Des
dizaines de milliers d'ouvrages sont là pour vous, gratuits, et quoi qu'on
dise confortablement lisibles à l'écran (songez aux gosses, avec Bibliorom
et d'autres outils sous la main pour mieux comprendre et vite, alors qu'un
livre en papier avec l'usage d'une pile de dictionnaires en papier leur
apparaît si souvent repoussant... si repoussant qu'ils peuvent légitimement
préférer la télé et sa télécommande), l'Histoire à portée d'un clic... sauf
que cette Histoire-là s'arrête au XIXe siècle, à cause des copyrights.
Vraiment, si on avait fait ça dans l'industrie, la moindre ampoule serait
encore la propriété des héritiers de Thomas Edison, on s'éclairerait "sous
licence", et l'invention de l'ordinateur ne serait toujours qu'une obscure
thèse philosophique.

Ou encore, songez à Guy Debord, à l'aventure de l'Internationale
Situationniste. Les éditeurs eux-mêmes ont disparu. Il vous faudrait tomber
sur un bouquiniste fou pour qu'il trouve à de tels livres la moindre
valeur. Sont-ils "légaux" ou "illégaux" ? Parfois je me pose la question et
même en tant qu'auteur : à quoi bon continuer à vivre avec des droits
d'auteur ou des copyrights qui s'étalent sur 50, voire je ne sais où 100
ans, alors que concrètement la "mémoire" humaine sous forme d'un support,
livre ou numérique, est cycliquement et systématiquement depuis si
longtemps enterrée ?

Ironie de l'Histoire, c'est aux Chinois, fameux pilleurs de copyrights et
de brevets en tout genre, qu'appartient l'avenir du commerce mondial. Tout
ça pour ça.

En attendant... le support de 247 Downloads, je l'imagine dans la pénombre
d'un bidonville du Bangladesh, ronflant.

sittingfrog

8 réponses

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arizona
J'ai comme le sentiment qu'il y a quelque chose qui vous échappe ou bien
peut-être n'ai-je rien compris à votre problème.
Tous les ports sont accessibles à moins que vous ne les ayez fermé
volontairement avec un pare-feu.
Donc si pare-feu vous avez ouvrez les port 139 et 445 et la messe est dite
!!!
Avatar
Jacques Caron
Salut,

On 28 May 2004 15:40:30 GMT, sittingfrog wrote:

Hier j'ai vu sur FR3 Sud un spécial Internet. Un gendarme visiblement
éclairé a dit qu'on ne risque rien en faisant du partage de fichiers du
moment qu'on n'en fait pas commerce.


Ben il n'est pas très éclairé. Ce qu'il veut peut-être dire, c'est que les
forces de l'ordre ou la justice ne feront rien *spontanément* dans ce cas,
mais ça reste quand même totalement illégal, et si un ayant-droit porte
plainte, ça peut coûter cher.

Je coupe donc tout le reste du post qui n'a aucun intérêt :-)

Jacques.
--
Interactive Media Factory
Création, développement et hébergement
de services interactifs: SMS, SMS+, Audiotel...
http://www.imfeurope.com/

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sittingfrog
"arizona" a écrit dans le message de
news:40b7812d$0$658$
J'ai comme le sentiment qu'il y a quelque chose qui vous échappe ou bien
peut-être n'ai-je rien compris à votre problème.
Tous les ports sont accessibles à moins que vous ne les ayez fermé
volontairement avec un pare-feu.
Donc si pare-feu vous avez ouvrez les port 139 et 445 et la messe est dite
!!!





Je n'ai pas de firewall... A vous lire tous ces ports devraient donc être
ouverts, sauf que je n'ai pas inventé les résultats du test de Sygate !

Avatar
eric drapron
le problème de légalité d'un téléchargement ne vient pas de la façon de le
faire mais de ce que l'on télécharge (droit d'auteur) donc changer de
logiciel de téléchargement ne rendra pas légal le téléchargement mais se
contenteras au mieux de limiter les risques de se faire repérer, et pour
l'histoire des port seul un firewal peut complètement fermer un port mais
pour qu'il soit vu comme ouvert par extérieur il faut un logiciel en écoute
derrière

eric drapron

"sittingfrog" a écrit dans le message de
news:
Salut !

Hier j'ai vu sur FR3 Sud un spécial Internet. Un gendarme visiblement
éclairé a dit qu'on ne risque rien en faisant du partage de fichiers du
moment qu'on n'en fait pas commerce.

Etant moi-même prudent et même méfiant, je pratique le file sharing très
discrètement et modérément, ET je me suis intéressé à ce site, "24/7
Downloads", qui vous propose pour USD $22.80 / an ($1.35 / mois qu'ils
disent, mais après ils vous débitent un an) un site où vous ne faites que
recevoir des fichiers (aucun upload par définition, donc aucune poursuite
légale même en Californie). Après de multiples scans de mon PC (avec
Spybot

et Anti-keylogger pour pas qu'un méchant hacker, car il y en a de gentils,
me pille ma carte bancaire sur mon propre PC) j'ai bien voulu payer pour
voir. Et j'ai donc téléchargé File Finder Full, leur fameux programme qui
gère tout ça.

Là, surprise...

Il leur faut deux ports libres, le 139 et le 445... et pour vérifier
qu'ils

le sont, ils vous renvoient gentiment à l'excellent test Sygate SOS Online
(http://scan.sygate.com/stealthscan.html) qui vous en dit très long sur
vos

ports...

Résultats pour moi :
port 139 (NetBIOS) blocked
port 445 (Server Message Block) closed

Moi qui pesévère avec mon vieux Windows 98 SE (XP, au tarif Bill Gates, je
m'en passe fort bien pour l'heure), je m'aperçois que dans la
Troubleshooting section de l'Aide de File Finder Full ces gens-là me
disent, pas peu cyniques, que puisque mon fournisseur (moi Numéricâble) me
bloque le port 139, et ne me donne qu'un accès limité à l'Internet, la
seule vraie solution est que je change de provider ! Il y a des gens
capables de vous faire douter de tout.

Leur support n'est pas comme celui de l'anti-virus McAfee (le meilleur
support à ma connaissance), ils vous confrontent au mieux à leur laconique
gestionnaire d'emails du support en ligne. J'ai donc envoyé mon email...
mais avec ces supports par email vous n'avez personne en face ; vous
pouvez

attendre des jours, des semaines, si toutefois quelqu'un est là chez eux
le

soir pour s'en occuper.

Je me suis provisoirement rabattu sur e-Mule. Là, vous faites du file
sharing gratuit et qui marche relativement pas mal, même si pour le coup
vous êtes dans la mire des majors du Copyright. (Il faut croire que nous
avons la sympathie de nos gendarmes, mais qui sont-ils eux-mêmes et notre
France entière face à de tels Maquiavels globalisants de la finance ?)

(Moi-même j'écris, je publie, je crois en mes droits d'auteur dans mon
contexte, mais pour tout vous dire je pense que ces géants et moi n'avons
absolument rien en commun.)

Et là, tout en "partageant" avec e-Mule, nouvelle surprise...

Je viens de refaire ce test de chez Sygate, et mon port 139 est seulement
closed. Donc pas bloqué !

Avouez qu'il y a de quoi perdre ses repères...

Est-ce que ça veut dire que notre cher e-Mule (que je suppose allemand)
gratuit se débrouille, lui, pour rendre mon port 139 utilisable et donc
Numéricâble fertile, pendant que ces fins limiers de chez 247 Downloads
m'ont fait voir les choses autrement ?

Bref, pour l'instant mes USD $22.80 "pour être dans la légalité" sont
comme

le support de 247 Downloads, dans le Neverness du Net. J'attends... et
peut-être que je finirai par leur envoyer aussi leur formulaire pour se
faire rembourser.

NOTE: A ceux qui se plaindraient du fait que je m'adonne au franglais je
leur conseillerais vivement de s'acheter (comme je l'ai fait, et heureux
de

payer car ça c'est pas comme XP, ç'est de la valeur ajoutée et combien !),
ou ma foi d'obtenir le Bibliorom de Larousse. Ce dictionnaire multilingue,
français (comprenant le Petit Larousse lui-même, et un thésaurus),
anglais,

espagnol, allemand, est une merveille qui d'un clic vous rend polyglottes.

Quand je dis "obtenir" Bibliorom, moi qui ai payé, j'ai en tête comme
l'idée que le véritable enjeu n'est pas celui du respectable département
comptable de Larousse de ce magnifique projet, réalisé d'ailleurs en
collaboration avec Microsoft (rendons-leur grâce d'un tel travail), mais
celui de la véritable divulgation et donc défense de nos cultures. Je vois
ça comme un investissement à long terme, pour Larousse mais aussi pour
nous

tous.

Il se trouve curieusement que Bibliorom n'a pas été ultra-protégé contre
la

copie, au point qu'on peut l'installer copié à partir du DD, ce qui le
rend

ultra-rapide. Réfléchissons, ça c'est du grand marketing : qu'une Roumaine
au hasard se retrouve avec Bibliorom sur son DD, et pour peu qu'elle soit
bavarde voilà que des dizaines, voire des centaines de copies circuleront
à

Bucarest. Or, quel est le choix actuel des Roumains côté langues ? Ils ont
beau être Latins, c'est l'anglais partout.

Bibliorom c'est surtout un "Index": un mot, quel qu'il soit, en anglais,
français, espagnol, allemand, est unique. Il est étonnant de constater
que,

si nos langues sont toutes indoeuropéennes, les fabuleuses possibilités
statistiques du langage humain font qu'il est très improbable, voire
impossible qu'un mot que vous pensez, au hasard, en français, existe dans
une autre langue. Et de toute façon, quand ça arrive (nos riches liens
historiques avec l'Angleterre y contribuent de multiples façons),
Bibliorom

est là pour gérer ça beaucoup plus vite qu'un clin d'oeil. C'est tout
simplement génial.

Du coup, votre perception des langues change complètement. Ce n'est plus
une langue "contre" une autre que vous pensez, c'est "avec" les autres. Si
nous revenons à cette Roumaine hypothétique, la voilà qui peut penser
"avec" l'anglais et le français, et l'espagnol et l'allemand. Aussi, même
si nous nous situons dans la perspective du comptable ou du financier de
chez Larousse, la voilà qui sera éventuellement intéressée par d'autres
produits de chez Larousse.

Donc, qui vous a dit que le piratage est absolument néfaste au commerce ?

A vrai dire, un tel "projet" (Bibliorom ou son avenir) devrait être une
priorité absolue pour Bruxelles et pour le parlement européen. Et
évidemment, il devrait comprendre toutes nos langues, car ce qu'on a pu
faire avec 4 langues on peut le faire avec 26 (des accents, dans ces 4
langues, il y en a déjà de toutes le couleurs). Bibliorom, reconnaissons-
le, devrait être pré-installé dans tous nos PC, publics et privés :
écoles,

universités, partout. Si on peut construire un porte-avions atomique, ce
serait la moindre des choses et pour un investissement comparativement
infime de le faire.

Un jour j'ai demandé à une documentaliste d'un établissement
d'enseignement

public pourquoi ils n'avaient pas obtenu Bibliorom. Farouche, elle m'a dit
que son informaticien lui assurait qu'il n'y a avait pas de budget prévu.
Voyez à quoi ça tient... Mais, si ce logiciel était "libéré" (je crois
bien

que je l'ai acheté du temps de Windows 95, d'ailleurs il est hautement
probable que notre cher comptable de chez Larousse ne s'en souvient même
plus, au point qu'il se demandera si nous parlons bien de la même
entreprise), jusqu'à nos enfants, têtes blondes ou brunes, n'en seraient
plus à penser "contre" mais "avec" les langues de ce monde.

On leur livre des PC avec un budget parfois scabreux en français. Or, au
moindre clic, ils sont en Australie ou chez nos voisins scandinaves qui
essaient de nous parler en anglais ou en allemand... (Voyez où vous en
êtes

vous-mêmes, car si je vous parle "franglais" vous sourcillez.) Ces gosses,
livrés à l'ignorance, ne peuvent que se replier.

Quelque chose ne tourne pas tout à fait rond dans notre paradigme, notre
"monde" des copyrights. Il y va de nos cultures, et aussi de nos jobs.
Prenez tout bêtement l'Irlande. A peine en quelques décennies ce pays est
passé d'être un des plus pauvres d'Europe à être, par tête d'habitant,
plus

riche que la France ou l'Angleterre elle-même. Pourquoi ? Eh bien, tout
bêtement, parce qu'ils parlent l'anglais. Une ruée d'entreprises
américaines et du reste du monde (car le monde s'exprime d'abord en
anglais) en a fait une tête de pont pour la conquête de l'UE.

Vous voyez à quoi nous conduit le fait de penser "contre" ?

Notre "exception culturelle" est absurde si nous l'imaginons "contre".
Rien

d'étonnant à ce que nos jeunes chercheurs s'expatrient, par exemple même
en

Irlande car ce beau pays accueille du coup aussi de la recherche. La
France

n'est pas moins belle ou touristique, seulement voilà, une Finlandaise qui
voulait me rendre visite m'a demandé comment éviter les aéroports de Paris
pour venir chez moi. On a bien trouvé ! Par Londres... où ma foi elle peut
survivre avec son anglais limité.

Vous me direz que les statistiques sont indiscutables : la France est le
pays le plus "visité" au monde. Moi, prudent, j'observe que
géographiquement la France est un lieu de passage au carrefour de l'Europe
occidentale, ce qui est un avantage indéniable ; mais nos 10% de chômeurs
et tous ces jeunes chercheurs qui s'expatrient, et le fait si élémentaire
qu'un Bibliorom quelconque n'entre pas dans le "budget" de nos
établissements publics me paraît autrement révélateur.

Cette affaire des "copyrights" est disons une "idée" et un arbre qui cache
la forêt. Cet arbre-là, on en a fait un parangon, un modèle platonique qui
tout compte fait a fini par niveler tous les arbres possibles et
imaginables dans nos têtes.

Légalité, illégalité des downloads ? Je me demande ce que ça veut dire au
juste.

Je n'ai aucun remord à payer afin de participer d'une légalité réellement
constructive et enrichissante, et conséquente. Je suis fier d'avoir acheté
Bibliorom, en librairie et at the price. Je conçois bien, même avec un
modeste revenu, de payer quelque chose pour regarder sur mon PC "My Dinner
With André" de Louis Malle, film qui à ma connaissance n'est plus
disponible ailleurs que sur le Net. Mais je trouve tout aussi
enthousiasmant de penser que ma Roumaine hypothétique puisse livrer
Bibliorom sur un site de partage de fichiers donc de Bucarest, et que
finalement, cette oeuvre de Louis Malle puisse me parvenir gratos.

Dans ma (déjà ?) jeunesse, j'ai travaillé sur des brevets d'invention
industriels en famille, puis avec des clients ou partenaires à peu près du
monde entier. La vie d'un tel brevet est de 20 ans. Ce chiffre, "20",
était

pour nous déterminant à plein d'égards, voire à tous les égards.

Mais pointez-vous sur Galica (à la BNF) ou au project Gutenberg... Des
dizaines de milliers d'ouvrages sont là pour vous, gratuits, et quoi qu'on
dise confortablement lisibles à l'écran (songez aux gosses, avec Bibliorom
et d'autres outils sous la main pour mieux comprendre et vite, alors qu'un
livre en papier avec l'usage d'une pile de dictionnaires en papier leur
apparaît si souvent repoussant... si repoussant qu'ils peuvent
légitimement

préférer la télé et sa télécommande), l'Histoire à portée d'un clic...
sauf

que cette Histoire-là s'arrête au XIXe siècle, à cause des copyrights.
Vraiment, si on avait fait ça dans l'industrie, la moindre ampoule serait
encore la propriété des héritiers de Thomas Edison, on s'éclairerait "sous
licence", et l'invention de l'ordinateur ne serait toujours qu'une obscure
thèse philosophique.

Ou encore, songez à Guy Debord, à l'aventure de l'Internationale
Situationniste. Les éditeurs eux-mêmes ont disparu. Il vous faudrait
tomber

sur un bouquiniste fou pour qu'il trouve à de tels livres la moindre
valeur. Sont-ils "légaux" ou "illégaux" ? Parfois je me pose la question
et

même en tant qu'auteur : à quoi bon continuer à vivre avec des droits
d'auteur ou des copyrights qui s'étalent sur 50, voire je ne sais où 100
ans, alors que concrètement la "mémoire" humaine sous forme d'un support,
livre ou numérique, est cycliquement et systématiquement depuis si
longtemps enterrée ?

Ironie de l'Histoire, c'est aux Chinois, fameux pilleurs de copyrights et
de brevets en tout genre, qu'appartient l'avenir du commerce mondial. Tout
ça pour ça.

En attendant... le support de 247 Downloads, je l'imagine dans la pénombre
d'un bidonville du Bangladesh, ronflant.

sittingfrog


Avatar
sittingfrog
Je te suis, Eric.

Toi : "pour l'histoire des port seul un firewal peut complètement fermer un
port mais pour qu'il soit vu comme ouvert par extérieur il faut un logiciel
en écoute."

Je veux bien. J'en suis à mon énième test avec Sygate
(http://scan.sygate.com/stealthscan.html) et j'observe que les résultats des
tests changent capricieusement. (Je fais pourtant ces tests selon une config
et des paramètres contrôlés.)

Connais-tu un "logiciel en écoute" fiable ?

Pour la petite histoire, le "support" de 247 Downloads continue de ronfler.
A moins que ce soit une machine à ronfler.


Côté musique je suis déjà en profonde froideur avec la RIAA. Il y a de
formidables groupes de jazz, rock, etc., qui proposent leur propre musique
en free download, et des tas de sites qui dans cette philosophie sont à
explorer (http://www.goingware.com/tips/legal-downloads.html).

goingware too



"eric drapron" <"a mort le spam" a écrit dans
le message de news:c997eq$kib$
le problème de légalité d'un téléchargement ne vient pas de la façon de le
faire mais de ce que l'on télécharge (droit d'auteur) donc changer de
logiciel de téléchargement ne rendra pas légal le téléchargement mais se
contenteras au mieux de limiter les risques de se faire repérer, et pour
l'histoire des port seul un firewal peut complètement fermer un port mais
pour qu'il soit vu comme ouvert par extérieur il faut un logiciel en
écoute

derrière

eric drapron



"eric drapron" <"a mort le spam" a écrit dans
le message de news:c997eq$kib$
le problème de légalité d'un téléchargement ne vient pas de la façon de le
faire mais de ce que l'on télécharge (droit d'auteur) donc changer de
logiciel de téléchargement ne rendra pas légal le téléchargement mais se
contenteras au mieux de limiter les risques de se faire repérer, et pour
l'histoire des port seul un firewal peut complètement fermer un port mais
pour qu'il soit vu comme ouvert par extérieur il faut un logiciel en
écoute

derrière

eric drapron

"sittingfrog" a écrit dans le message de
news:
Salut !

Hier j'ai vu sur FR3 Sud un spécial Internet. Un gendarme visiblement
éclairé a dit qu'on ne risque rien en faisant du partage de fichiers du
moment qu'on n'en fait pas commerce.

Etant moi-même prudent et même méfiant, je pratique le file sharing très
discrètement et modérément, ET je me suis intéressé à ce site, "24/7
Downloads", qui vous propose pour USD $22.80 / an ($1.35 / mois qu'ils
disent, mais après ils vous débitent un an) un site où vous ne faites
que


recevoir des fichiers (aucun upload par définition, donc aucune
poursuite


légale même en Californie). Après de multiples scans de mon PC (avec
Spybot

et Anti-keylogger pour pas qu'un méchant hacker, car il y en a de
gentils,


me pille ma carte bancaire sur mon propre PC) j'ai bien voulu payer pour
voir. Et j'ai donc téléchargé File Finder Full, leur fameux programme
qui


gère tout ça.

Là, surprise...

Il leur faut deux ports libres, le 139 et le 445... et pour vérifier
qu'ils

le sont, ils vous renvoient gentiment à l'excellent test Sygate SOS
Online


(http://scan.sygate.com/stealthscan.html) qui vous en dit très long sur
vos

ports...

Résultats pour moi :
port 139 (NetBIOS) blocked
port 445 (Server Message Block) closed

Moi qui pesévère avec mon vieux Windows 98 SE (XP, au tarif Bill Gates,
je


m'en passe fort bien pour l'heure), je m'aperçois que dans la
Troubleshooting section de l'Aide de File Finder Full ces gens-là me
disent, pas peu cyniques, que puisque mon fournisseur (moi Numéricâble)
me


bloque le port 139, et ne me donne qu'un accès limité à l'Internet, la
seule vraie solution est que je change de provider ! Il y a des gens
capables de vous faire douter de tout.

Leur support n'est pas comme celui de l'anti-virus McAfee (le meilleur
support à ma connaissance), ils vous confrontent au mieux à leur
laconique


gestionnaire d'emails du support en ligne. J'ai donc envoyé mon email...
mais avec ces supports par email vous n'avez personne en face ; vous
pouvez

attendre des jours, des semaines, si toutefois quelqu'un est là chez eux
le

soir pour s'en occuper.

Je me suis provisoirement rabattu sur e-Mule. Là, vous faites du file
sharing gratuit et qui marche relativement pas mal, même si pour le coup
vous êtes dans la mire des majors du Copyright. (Il faut croire que nous
avons la sympathie de nos gendarmes, mais qui sont-ils eux-mêmes et
notre


France entière face à de tels Maquiavels globalisants de la finance ?)

(Moi-même j'écris, je publie, je crois en mes droits d'auteur dans mon
contexte, mais pour tout vous dire je pense que ces géants et moi
n'avons


absolument rien en commun.)

Et là, tout en "partageant" avec e-Mule, nouvelle surprise...

Je viens de refaire ce test de chez Sygate, et mon port 139 est
seulement


closed. Donc pas bloqué !

Avouez qu'il y a de quoi perdre ses repères...

Est-ce que ça veut dire que notre cher e-Mule (que je suppose allemand)
gratuit se débrouille, lui, pour rendre mon port 139 utilisable et donc
Numéricâble fertile, pendant que ces fins limiers de chez 247 Downloads
m'ont fait voir les choses autrement ?

Bref, pour l'instant mes USD $22.80 "pour être dans la légalité" sont
comme

le support de 247 Downloads, dans le Neverness du Net. J'attends... et
peut-être que je finirai par leur envoyer aussi leur formulaire pour se
faire rembourser.

NOTE: A ceux qui se plaindraient du fait que je m'adonne au franglais je
leur conseillerais vivement de s'acheter (comme je l'ai fait, et heureux
de

payer car ça c'est pas comme XP, ç'est de la valeur ajoutée et combien
!),


ou ma foi d'obtenir le Bibliorom de Larousse. Ce dictionnaire
multilingue,


français (comprenant le Petit Larousse lui-même, et un thésaurus),
anglais,

espagnol, allemand, est une merveille qui d'un clic vous rend
polyglottes.



Quand je dis "obtenir" Bibliorom, moi qui ai payé, j'ai en tête comme
l'idée que le véritable enjeu n'est pas celui du respectable département
comptable de Larousse de ce magnifique projet, réalisé d'ailleurs en
collaboration avec Microsoft (rendons-leur grâce d'un tel travail), mais
celui de la véritable divulgation et donc défense de nos cultures. Je
vois


ça comme un investissement à long terme, pour Larousse mais aussi pour
nous

tous.

Il se trouve curieusement que Bibliorom n'a pas été ultra-protégé contre
la

copie, au point qu'on peut l'installer copié à partir du DD, ce qui le
rend

ultra-rapide. Réfléchissons, ça c'est du grand marketing : qu'une
Roumaine


au hasard se retrouve avec Bibliorom sur son DD, et pour peu qu'elle
soit


bavarde voilà que des dizaines, voire des centaines de copies
circuleront


à
Bucarest. Or, quel est le choix actuel des Roumains côté langues ? Ils
ont


beau être Latins, c'est l'anglais partout.

Bibliorom c'est surtout un "Index": un mot, quel qu'il soit, en anglais,
français, espagnol, allemand, est unique. Il est étonnant de constater
que,

si nos langues sont toutes indoeuropéennes, les fabuleuses possibilités
statistiques du langage humain font qu'il est très improbable, voire
impossible qu'un mot que vous pensez, au hasard, en français, existe
dans


une autre langue. Et de toute façon, quand ça arrive (nos riches liens
historiques avec l'Angleterre y contribuent de multiples façons),
Bibliorom

est là pour gérer ça beaucoup plus vite qu'un clin d'oeil. C'est tout
simplement génial.

Du coup, votre perception des langues change complètement. Ce n'est plus
une langue "contre" une autre que vous pensez, c'est "avec" les autres.
Si


nous revenons à cette Roumaine hypothétique, la voilà qui peut penser
"avec" l'anglais et le français, et l'espagnol et l'allemand. Aussi,
même


si nous nous situons dans la perspective du comptable ou du financier de
chez Larousse, la voilà qui sera éventuellement intéressée par d'autres
produits de chez Larousse.

Donc, qui vous a dit que le piratage est absolument néfaste au commerce
?



A vrai dire, un tel "projet" (Bibliorom ou son avenir) devrait être une
priorité absolue pour Bruxelles et pour le parlement européen. Et
évidemment, il devrait comprendre toutes nos langues, car ce qu'on a pu
faire avec 4 langues on peut le faire avec 26 (des accents, dans ces 4
langues, il y en a déjà de toutes le couleurs). Bibliorom,
reconnaissons-


le, devrait être pré-installé dans tous nos PC, publics et privés :
écoles,

universités, partout. Si on peut construire un porte-avions atomique, ce
serait la moindre des choses et pour un investissement comparativement
infime de le faire.

Un jour j'ai demandé à une documentaliste d'un établissement
d'enseignement

public pourquoi ils n'avaient pas obtenu Bibliorom. Farouche, elle m'a
dit


que son informaticien lui assurait qu'il n'y a avait pas de budget
prévu.


Voyez à quoi ça tient... Mais, si ce logiciel était "libéré" (je crois
bien

que je l'ai acheté du temps de Windows 95, d'ailleurs il est hautement
probable que notre cher comptable de chez Larousse ne s'en souvient même
plus, au point qu'il se demandera si nous parlons bien de la même
entreprise), jusqu'à nos enfants, têtes blondes ou brunes, n'en seraient
plus à penser "contre" mais "avec" les langues de ce monde.

On leur livre des PC avec un budget parfois scabreux en français. Or, au
moindre clic, ils sont en Australie ou chez nos voisins scandinaves qui
essaient de nous parler en anglais ou en allemand... (Voyez où vous en
êtes

vous-mêmes, car si je vous parle "franglais" vous sourcillez.) Ces
gosses,


livrés à l'ignorance, ne peuvent que se replier.

Quelque chose ne tourne pas tout à fait rond dans notre paradigme, notre
"monde" des copyrights. Il y va de nos cultures, et aussi de nos jobs.
Prenez tout bêtement l'Irlande. A peine en quelques décennies ce pays
est


passé d'être un des plus pauvres d'Europe à être, par tête d'habitant,
plus

riche que la France ou l'Angleterre elle-même. Pourquoi ? Eh bien, tout
bêtement, parce qu'ils parlent l'anglais. Une ruée d'entreprises
américaines et du reste du monde (car le monde s'exprime d'abord en
anglais) en a fait une tête de pont pour la conquête de l'UE.

Vous voyez à quoi nous conduit le fait de penser "contre" ?

Notre "exception culturelle" est absurde si nous l'imaginons "contre".
Rien

d'étonnant à ce que nos jeunes chercheurs s'expatrient, par exemple même
en

Irlande car ce beau pays accueille du coup aussi de la recherche. La
France

n'est pas moins belle ou touristique, seulement voilà, une Finlandaise
qui


voulait me rendre visite m'a demandé comment éviter les aéroports de
Paris


pour venir chez moi. On a bien trouvé ! Par Londres... où ma foi elle
peut


survivre avec son anglais limité.

Vous me direz que les statistiques sont indiscutables : la France est le
pays le plus "visité" au monde. Moi, prudent, j'observe que
géographiquement la France est un lieu de passage au carrefour de
l'Europe


occidentale, ce qui est un avantage indéniable ; mais nos 10% de
chômeurs


et tous ces jeunes chercheurs qui s'expatrient, et le fait si
élémentaire


qu'un Bibliorom quelconque n'entre pas dans le "budget" de nos
établissements publics me paraît autrement révélateur.

Cette affaire des "copyrights" est disons une "idée" et un arbre qui
cache


la forêt. Cet arbre-là, on en a fait un parangon, un modèle platonique
qui


tout compte fait a fini par niveler tous les arbres possibles et
imaginables dans nos têtes.

Légalité, illégalité des downloads ? Je me demande ce que ça veut dire
au


juste.

Je n'ai aucun remord à payer afin de participer d'une légalité
réellement


constructive et enrichissante, et conséquente. Je suis fier d'avoir
acheté


Bibliorom, en librairie et at the price. Je conçois bien, même avec un
modeste revenu, de payer quelque chose pour regarder sur mon PC "My
Dinner


With André" de Louis Malle, film qui à ma connaissance n'est plus
disponible ailleurs que sur le Net. Mais je trouve tout aussi
enthousiasmant de penser que ma Roumaine hypothétique puisse livrer
Bibliorom sur un site de partage de fichiers donc de Bucarest, et que
finalement, cette oeuvre de Louis Malle puisse me parvenir gratos.

Dans ma (déjà ?) jeunesse, j'ai travaillé sur des brevets d'invention
industriels en famille, puis avec des clients ou partenaires à peu près
du


monde entier. La vie d'un tel brevet est de 20 ans. Ce chiffre, "20",
était

pour nous déterminant à plein d'égards, voire à tous les égards.

Mais pointez-vous sur Galica (à la BNF) ou au project Gutenberg... Des
dizaines de milliers d'ouvrages sont là pour vous, gratuits, et quoi
qu'on


dise confortablement lisibles à l'écran (songez aux gosses, avec
Bibliorom


et d'autres outils sous la main pour mieux comprendre et vite, alors
qu'un


livre en papier avec l'usage d'une pile de dictionnaires en papier leur
apparaît si souvent repoussant... si repoussant qu'ils peuvent
légitimement

préférer la télé et sa télécommande), l'Histoire à portée d'un clic...
sauf

que cette Histoire-là s'arrête au XIXe siècle, à cause des copyrights.
Vraiment, si on avait fait ça dans l'industrie, la moindre ampoule
serait


encore la propriété des héritiers de Thomas Edison, on s'éclairerait
"sous


licence", et l'invention de l'ordinateur ne serait toujours qu'une
obscure


thèse philosophique.

Ou encore, songez à Guy Debord, à l'aventure de l'Internationale
Situationniste. Les éditeurs eux-mêmes ont disparu. Il vous faudrait
tomber

sur un bouquiniste fou pour qu'il trouve à de tels livres la moindre
valeur. Sont-ils "légaux" ou "illégaux" ? Parfois je me pose la question
et

même en tant qu'auteur : à quoi bon continuer à vivre avec des droits
d'auteur ou des copyrights qui s'étalent sur 50, voire je ne sais où 100
ans, alors que concrètement la "mémoire" humaine sous forme d'un
support,


livre ou numérique, est cycliquement et systématiquement depuis si
longtemps enterrée ?

Ironie de l'Histoire, c'est aux Chinois, fameux pilleurs de copyrights
et


de brevets en tout genre, qu'appartient l'avenir du commerce mondial.
Tout


ça pour ça.

En attendant... le support de 247 Downloads, je l'imagine dans la
pénombre


d'un bidonville du Bangladesh, ronflant.

sittingfrog






Avatar
arizona
Un logiciel sérieux :

http://tds.diamondcs.com.au/
Avatar
=Gilles=
Le 'file sharing' n'est pas une activité illégale, tu as le droit
de mettre des fichiers a dispositions sur le net. Le truc que tu n'as pas
le droit de faire c'est de mettre des fichiers à disposition qui ne sont
pas libres de droits et de les distribuer à la terre entière .

Je pense que c'était plutôt ça l'essence du message . L'échange de
fichiers non libres de droit sur internet se rapporte à du recel et/ou de
la contrefaçon . Je suis fort surpris que la gendarmerie se fasse
l'apôtre du p2p :-)

Il ne faut pas oublier non plus que tu es sujets aux lois françaises
et non californienne, si tu ne risques pas d'être poursuivit la bas tu le
serais très certainement en France .

Quoiqu'il en soit de façon modérée ou pas le piratage reste du
piratage.

=Gilles

On Fri, 28 May 2004 15:40:30 +0000, sittingfrog wrote:

Salut !

Hier j'ai vu sur FR3 Sud un spécial Internet. Un gendarme visiblement
éclairé a dit qu'on ne risque rien en faisant du partage de fichiers du
moment qu'on n'en fait pas commerce.

Etant moi-même prudent et même méfiant, je pratique le file sharing très
discrètement et modérément, ET je me suis intéressé à ce site, "24/7
Downloads", qui vous propose pour USD $22.80 / an ($1.35 / mois qu'ils
disent, mais après ils vous débitent un an) un site où vous ne faites que
recevoir des fichiers (aucun upload par définition, donc aucune poursuite
légale même en Californie). Après de multiples scans de mon PC (avec Spybot
et Anti-keylogger pour pas qu'un méchant hacker, car il y en a de gentils,
me pille ma carte bancaire sur mon propre PC) j'ai bien voulu payer pour
voir. Et j'ai donc téléchargé File Finder Full, leur fameux programme qui
gère tout ça.



Avatar
sittingfrog
A pirate walked into a bar, and the bartender said, "Hey, I haven't seen you
in a while. What happened? You look terrible!"
"What do you mean?" said the pirate. "I feel fine."
"What about the wooden leg? You didn't have that before."
"Well, we were in a battle, and I got hit with a cannon ball, but I'm fine,
now."
"Well, ok, but what about that hook? What happened to your hand?"
"We were in another battle. I boarded a ship and got into a sword fight. My
hand was cut off. I got fitted with a hook. I'm fine, really."
"What about that eye patch?"
"Oh, one day, we were at sea, and a flock of birds flew over. I looked up,
and one of them pooped in my eye."
"You're kidding," said the bartender, "you couldn't lose an eye just from
some bird poop."
"It was my first day with the hook."

Un pirate entre dans un bar, et le barman lui demande : "Hey, ça fait un
bail qu'on te voyait pas. Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ? Tu m'as l'air en
piteux état !"
"Qu'est-ce que tu veux dire ?" dit le pirate. "Je me sens en forme."
"Mais cette jambe en bois ? Tu n'avais pas ça avant."
"Ben, nous étions dans une bataile, et un boulet de canon m'a touché, mais
ça va, maintenant."
"Bon, d'accord, mais alors ce crochet ? Qu'est-il arrivé à ta main ?"
"On était dans une autre bataille. J'ai abordé un navire et je suis tombé
dans un combat d'épés. On m'a coupé une main. On m'a posé ce crochet. Je me
sens en forme, vraiment."
"Mais alors, ce cache à l'oeil ?"
"Oh, un jour on était à la mer, et un vol d'oiseaux m'est passé dessus. J'ai
levé les yeux, et l'un d'eux m'a largué sa fiente dans l'oeil."
"Tu rigoles," dit le barman. "Tu ne peux pas perdre un oeil à cause d'une
crotte d'oiseau."
"C'était mon premier jour avec le crochet."

(Traduction de François Géraud. Tous droits réservés. Visualisation
interdite dans les locaux de la Nouvelle Inquisition.)

Sans quoi je nous encourage à lire "Tous cybercriminels" d'Olivier Iteanu
chez Jacques-Marie Laffont.

sitting frog