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A la mémoire de Martine Matias

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luciole135
Martine Matias
J’ai déjà expliqué comment Patrice Alègre, lors de son arrestation en
septembre 1997, avait mis lui-même les enquêteurs sur la piste du
meurtre de Martine Matias. Et comment les policiers toulousains,
soucieux de rattraper le classement de ce meurtre évident en suicide,
ont très vite récupéré ce dossier.
Lorsque le corps de Martine, brûlé dans l'incendie de son appartement,
a été retrouvé le 10 février 1997, des traces évidentes d’agression
subsistaient. Ainsi l’ampoule du palier dévissée et cachée, le sang dans
la baignoire, sous le tapis de la salle de bains, le soutien-gorge
déchiré abandonné dans le couloir, des restes d’une arme de poing, et
enfin la position du corps arqué en arrière, comme si les poignets
avaient été attachés aux chevilles dans le dos. À l'autopsie, les
médecins ont retrouvé des brûlures électriques dans l’anus, et des
traces de chloroforme dans l’estomac et sur la plèvre Martine a donc
inhalé mais aussi bu de cette substance. Ils mettent également au jour
des traces d’inhalation de fumée. Ce qui prouve que Martine n’était,
hélas, pas morte lorsque Patrice Alègre a mis le feu à son appartement :
ses fonctions vitales n’étaient pas encore atteintes.
À elle seule, la position du corps de Martine Matias ne laissait aucun
doute quant au meurtre. Elle avait d’ailleurs frappé l’expert incendie
intervenu très rapidement sur les lieux. En sa qualité d’expert, il a
pris des photos. Comme la police. Mais les clichés des policiers sont
moins bons, ils écrasent le corps qui apparaît à plat ventre, sans que
l’on puisse remarquer qu’il est cambre en arrière, en U, que la tête est
renversée et que ce qui reste des membres inférieurs semble également
tiré vers le haut, comme si les poignets et les chevilles avaient été
attachés ensemble.
Tous ces éléments ont bien été relevés sur la scène du crime. Ils vont
évidemment à l'encontre de la thèse du suicide. C’est pourquoi, à
l’époque, au sein de la police elle-même, cette enquête a créé un débat
intense. Certains enquêteurs ont tout de suite cru au meurtre. D’autres
ont opté pour la thèse du suicide. Parmi les premiers, plusieurs sont
allés jusqu’à se retirer de l’affaire quand ils ont compris que la thèse
de la mort volontaire serait vraisemblablement retenue.
La famille de Martine, qui n’a jamais cru au suicide, a elle-même mené
une enquête poussée, apportant des éléments d’investigation conséquents.
Elle a notamment signalé la disparition d’objets au cours de l’enquête.
Le frère et la sœur de Martine Matias sont allés jusqu’à tamiser les
cendres qui restaient dans l’appartement et c’est ainsi qu’ils se sont
aperçus qu’il manquait un sac à main de Martine : sa boucle, métallique,
ne pouvait avoir brûlé. Ce sont eux qui ont révélé la disparition de ce
sac, ainsi que de celle de plusieurs CD dont les policiers ont dit
qu’ils avaient pu être prêtés... Au procès, une connaissance de Patrice
Alègre, un chauffeur de bus, est venu spontanément témoigner l’avoir
croisé au petit matin, près de chez la victime, portant un sac de sport.
L’homme, étonné de le voir de si bonne heure, lui a demandé : «
Qu’est-ce que tu fais ? Tu vas au sport ? » Dans ce sac, Patrice Alègre
emportait peut-être ce qu’il comptait revendre : les CD volés, le sac à
main à boucle et des billets pour un concert de Cesaria Evora.
À chaque fois que la famille Matias a soulevé des incohérences criantes,
posé des questions gênantes parce que précises, elle n’a trouvé face à
elle qu’incompréhension, parfois des réponses saugrenues, Voire du
mépris. Des policiers ont même sous-entendu, devant la sœur de Martine,
qu’elle n’était peut-être pas aussi sage » que sa famille pouvait
l’imaginer, parce qu’ils avaient trouvé chez elle des dessous en
dentelle Aujourd'hui encore la famille Matias, qui a fait preuve d’un
vrai courage et d’une grande dignité, se dit révoltée et profondément
meurtrie par le traitement que lui ont réservé certains, alors même
qu’elle était dans la peine la plus absolue.
Comment a-t-on pu conclure au suicide ? En se fondant sur l’expertise
médico-légale et sur des témoignages, les policiers ont envisagé
l’hypothèse d’une dépression. Quelques jours avant sa mort, une collègue
de Martine l’a vue arriver au travail les yeux un peu rougis comme si
elle avait pleuré. À partir de là, l’intime conviction des enquêteurs
s’est forgée et a influencé toutes les auditions ultérieures. De cet
éventuel état dépressif - au demeurant totalement nié par l’ensemble de
la famille qui côtoyait Martine plusieurs fois par semaine - au suicide,
le pas a été vite franchi. Selon moi, l’enquête a été bien menée. Mais
très vite, les certitudes de certains policiers ont influencé leur
discernement et faussé tout leur travail. Encore une fois, ils n’ont pas
accordé assez d’importance aux éléments matériels. Ou plutôt, ils ne les
ont pas considérés objectivement ! Il existait tellement d’éléments
matériels attestant du meurtre... que cela ne pouvait être qu’un suicide
! Les policiers ont donc estimé qu’aucun criminel ne pourrait être assez
maladroit pour laisser autant de traces et leurs conclusions ont été
avalisées et contre- signées par la hiérarchie selon l’usage.
À propos de cette affaire, il me reste une dernière réserve je ne peux
imaginer que le meurtre de Martine Matias ait pu être maquillé en
suicide pour servir un intérêt quelconque. Que les policiers aient pu
être aveuglés par l’hypothèse du suicide, c’est une réalité. Mais une
phrase du capitaine Porta est restée gravée dans ma mémoire. Interviewé
par France 2 dans le cadre d’un reportage pour « Envoyé spécial >> début
2002, juste avant le procès de Patrice Alègre, quant à son sentiment sur
cette enquête pour le moins ratée, il a fait cette étrange réponse : «
Et puis, il y avait ma hiérarchie... Cette phrase m’interrogera
longtemps. Qu’a-t-il voulu dire ? Voulait-il insinuer que sa hiérarchie
aurait fait pression pour que ce dossier soit classé comme un suicide ?
Et si oui, qui en son sein et pourquoi ?
Lorsque j’ai repris les dossiers concernant Patrice Alègre, je me suis
construit une protection intellectuelle personnelle. Je ne me suis
jamais intéressé aux noms des policiers ayant travaillé sur ces
dossiers. En aucun cas je ne souhaitais être accusé de vouloir
déclencher une guerre des polices. J’ai peut-être eu tort. Je me suis
peut-être ainsi privé de la possibilité de recouper, beaucoup plus tard,
des informations concernant les responsabilités éventuelles de l’un ou
l’autre de ces policiers dans plusieurs dossiers. Même si depuis un
étonnant rapport interne tend à innocenter les policiers incriminés.
Mais à l’époque, je ne pouvais pas imaginer que cette affaire dériverait
tant. Avant le procès de Patrice Alègre, ma hiérarchie me poussait
fortement à communiquer, à faire état de nos réussites. Mais j’ai
toujours gardé à l’esprit que la compétence comme l'incompétence ne sont
pas l’apanage d’un corps ou d’un autre. J’ai bien fait, puisque la
gendarmerie aussi a trébuché, au moins dans trois dossiers : la
disparition d’Hélène Loubradou et les meurtres d’Hélène Rodes et de
Marie Lombrassa, respectivement considérés comme un suicide et une mort
naturelle.
À propos de l’assassinat de Martine Matias, Patrice Alègre a
vraisemblablement menti comme il a menti à propos des autres meurtres, y
compris lors de son procès. Je ne crois pas un instant qu’il ait
sympathisé avec Martine dans un McDonald’s, comme il l’a prétendu. Il
l’a d’abord repérée puis observée suffisamment longuement. Ensuite il
lui a tendu une véritable embuscade, minutieusement préparée. À l’époque
il vivait juste en face de l’appartement de Martine Matias. Il a donc
pu facilement la surveiller, noter ses habitudes, ses heures de sortie
et de retour. S’il a prévu du chloroforme et une arme, c’est sans doute
parce qu’il avait compris que Martine Matias était très sportive : elle
était championne de France de boxe française. Mais il avait eu tout le
loisir de vérifier qu’elle vivait seule. Patrice Alègre est un chasseur
: il a pris son temps et a tout prévu.
La mère de Martine Matias m’a expliqué très précisément comment sa fille
s’habillait lorsqu’elle se rendait à son entraînement, plusieurs fois
par semaine. Elle a indiqué sur quelle épaule la jeune femme portait la
bride de son sac à main où elle gardait ses clefs, comment elle portait
son sac de sport de l’autre main. Comment elle ouvrait sa porte, en
arrivant chez elle. En somme, comment Martine vivait. Le meurtre a eu
lieu en plein hiver, Martine portait une écharpe qu’elle enroulait deux
fois autour de son cou. Sa porte s’ouvrait de droite à gauche. Ce
soir-là, l’éclairage de son palier ne s’est pas allumé : Patrice Alègre
avait dévissé l’ampoule. Martine a posé son sac de sport, récupéré ses
clefs dans son sac à main. Elle a poussé la porte et elle est entrée.
Célestine Matias, sa mère, pense que c’est à ce moment-là que Patrice
Alègre l’a attaquée. Et je crois qu’elle a raison.
Il a attendu qu’elle déverrouillé la porte. Dès qu’elle s’est ouverte,
il lui a sauté dessus par-derrière et l’a propulsée dans l'appartement,
vraisemblablement en lui collant la main sur la bouche pour étouffer son
cri. Face à la porte d’entrée sur la droite, se trouvait la salle de
bains. L’élan de l’agression a entraîné Martine jusque dans cette pièce,
dans laquelle a été retrouvé beaucoup de sang sur le sol, sous le tapis
de bain, mais aussi dans l’eau de la baignoire. La baignoire était
pleine car Martine prenait un bain chaque matin et n’en vidait l’eau que
le soir. Dans la salle de bains, sous l’effet du choc provoqué par
Patrice Alègre, Martine s’est-elle d’abord brutalement cognée ? En tout
cas, elle a lutté avec son agresseur : elle était boxeuse mais surtout,
d’après le portrait dressé par sa famille et ses amis, elle n’était pas
du genre à se laisser agresser sans réagir. La lutte a même dû être
sérieuse car elle a perdu beaucoup de sang. Une fois maître de la
situation, Patrice Alègre l’a probablement emmenée sur le lit où il l’a
attachée pour lui faire subir l’innommable. Il lui a fait inhaler et
boire du chloroforme afin d’être plus tranquille. Patrice Alègre avait,
de toute façon, une arme de poing. Au procès, la voisine vivant en
dessous de Martine Matias est venue témoigner : elle a déclaré avoir
entendu des bruits étonnants la nuit du meurtre, comme des meubles que
l’on tirait sur le sol. Elle l’avait déjà déclaré lors de sa première
audition. Devant la cour d’assises de la Haute-Garonne, cette femme
assez âgée a également évoqué «trois cris terrifiants » qui ont déchiré
la nuit et qui la hantent encore. Mais elle n’a pas alerté la police.
Les hurlements de Martine ont-ils déchiré le silence avant qu’il ne la
couche sur le lit, à moitié inconsciente Ou bien a-t-elle crié parce que
Patrice Alègre l’a réveillée de sa semi-inconscience pour mieux la
torturer, comme il l’a fait plus tard avec Mireille Normand ? Patrice
Alègre, en grand pervers, a-t-il osé attaquer et «jouer avec un être
humain susceptible de lui opposer une résistance, dans un immeuble
habité, en plein Toulouse Martine Matias était une combattante : elle a
combattu. Jusqu’au bout. Face à Patrice Alègre, elle ne pouvait que
perdre. Son courage m’inspire le plus grand respect.



In Homicide 31
L'ex directeur d'enquête parle
De Michel Roussel

Comment et pourquoi un tel meurtre a-t-il pu être qualifié de suicide ?
Pourquoi l'enquête interne de police a-t-elle blanchi les policiers ?


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luciole135
http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article422

ALAIN VIDAL, 58 ans, un ancien capitaine de police de Toulouse à la
retraite, parle. Cet Ariégeois opiniâtre dénonce les curieuses méthodes
d’enquête de ses collègues de la sûreté, aujourd'hui mis en cause dans
plusieurs dossiers criminels. Cet inspecteur de la vieille école,
reconverti un temps en détective privé, toujours bien mis, costume et
cravate de rigueur, a été le premier à intervenir sur l’affaire de
Martine Matias.

Une secrétaire de direction chez Siemens, assassinée et torturée par
Alègre le 10 février 1997 dans son appartement de la rue des Anges. Le
capitaine Vidal évoque d’emblée le matin de la découverte du corps le 11
février 1997 dès 11 h 15, la piste criminelle pour cette affaire classée
le soir même en suicide. Une thèse soutenue par la police contre les
convictions de la famille Matias pendant sept mois. Jusqu’aux aveux de
Patrice Alègre en septembre 1997 chez les gendarmes qui l’ont arrêté à
Paris. Le capitaine Vidal, « écœuré » par l’affaire Matias, a pris sa
retraite anticipée à 52 ans. Mais depuis quelques mois, celui que les
truands surnommaient le Confesseur a repris l’enquête à zéro.

Quels éléments vous ont-ils fait douter du « suicide » de Martine Matias ?

Alain Vidal. J’étais le premier sur les lieux après les pompiers avec
une collègue. J’ai rédigé le procès-verbal de constatations. Dans la
salle de bains, il y avait des traces de sang à l’évidence. Le salon
était en désordre comme s’il avait été fouillé. Il ne faut pas être fin
policier pour comprendre qu’avec deux départs de feu distincts dans le
même appartement, la thèse criminelle était évidente, même pour un flic
débutant. Des témoins avaient aussi entendu des cris de femme dans la
nuit. C’était un meurtre. D’ailleurs, c’est l’un des premiers que
Patrice Alègre a avoués aux gendarmes.

Qu’est devenu ce procès-verbal par la suite ?

J’ai rendu compte au patron de la sûreté, le commissaire divisionnaire
Gérard Authier, à l’époque, pour qu’il saisisse la brigade criminelle.
Il est arrivé plus tard avec des collègues. Je ne sais pas ce qu’est
devenu mon procès-verbal, si ce n’est que le lendemain matin, un
commandant de la brigade criminelle, toujours en poste, m’a dit : c’est
un suicide, tu t’es mis le doigt dans l’œil, en invoquant une déception
sentimentale sans autres arguments. C’est très faible. J’avais derrière
moi trente ans de police et du flair. Je n’ai pas supporté cette
défiance et j’ai pris une retraite anticipée.

Quelle était l’ambiance au commissariat central ?

Je n’ai jamais vu cela en trente ans de carrière. Trop d’incompétences à
répétition, c’est vraiment suspect. Les choses ne sont pas claires pour
certains. Arrêtons de jouer les hypocrites. Il n’est pas possible qu’à
Toulouse il y ait autant de suicides. Je ne suis pas là pour juger mais
les faits m’ont donné raison pour l’une des victimes. Il y avait du
laxisme et jamais les patrons ne venaient au contact des inspecteurs
pour parler des affaires comme je l’ai connu dans d’autres services.
Tout était très cloisonné. C’était le règne du pas de vagues. Comment
expliquez-vous ce revirement de vos collègues dans le dossier Matias ?
Le lieutenant qui a fait l’enquête sur ce dossier a joué le rôle de bouc
émissaire car il était le dernier arrivé au service et influençable. On
lui a sans doute dit de défendre cette thèse par solidarité avec les
collègues. Moi, je débarquais, on n’avait pas de prise sur moi. Certains
avaient sans doute de bonnes raisons de faire passer des crimes en
suicide... Il faut savoir qui tient qui pour comprendre.

L’affaire Matias cache-t-elle autre chose ?

Aujourd'hui, j’ai repris toute l’enquête à titre personnel. J’ai la
conviction que Martine Matias a été exécutée sur commande. Ce n’est pas
le meurtre d’un simple tueur en série comme on a voulu le faire croire.
C’était un contrat. Son assassinat est lié au monde de la nuit
toulousaine. Mon enquête progresse.

Pourquoi parler si tard ?

Je n’avais pas suivi l’affaire en 1997 mais j’avais gardé certains
documents. J’étais écœuré par les méthodes de travail et j’ai saisi la
première occasion pour quitter cette police-là. Et je ne l’ai pas fait
de gaieté de cœur. Je n’avais pas envie de me battre à l’époque. Mais
avec le nouveau volet de l’affaire Alègre, j’ai compris qu’il y avait
autre chose derrière. Et j’ai toujours aimé aller au fond des enquêtes.

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luciole135
Le 14/07/2014 12:14, luciole135 a écrit :
http://www.ladepeche.fr/article/2003/09/21/295425-les-familles-des-victimes-parlent.html

Comme le dit la sœur de Martine Matias, l'affaire a été bel et bien
enterrée, un extrait de l'article de la Dépêche du Midi :

Sa sœur, Marie-Louise Matias : «L'affaire Alègre va être enterrée, c'est
sûr. La justice a d'abord enquêté sur Baudis, Bourraguet, Ignacio, alors
qu'on s'en fout! Ces gens-là, c'est l'écran de fumée qui est projeté
pour masquer la vérité.

Nous, ce que nous voulons savoir, c'est pourquoi ma sœur, et toutes les
autres jeunes femmes ont été tuées. Pourquoi la police a-t-elle essayé
de nous faire croire que Martine s'était suicidée? Pourquoi nous a-t-on
fait tant souffrir?

La justice devrait commencer par là. Par reprendre toutes les enquêtes
afin de savoir pourquoi tant de meurtres, à Toulouse, ont été classés en
suicides.

Martine est morte le 11 février 1997. Dans des circonstances atroces. Ma
sœur a été violée, torturée... Son appartement incendié. Il était
évident qu'elle n'avait pu se suicider. Pourquoi la police n'a-t-elle
pas admis cette évidence, et n'a pas dit : «Il s'agit d'un crime, dont
nous ne connaissons pas l'auteur. Le dossier reste ouvert, on cherche.»?

Au lieu de cela, les policiers ont cherché par tous les moyens à nous
persuader que Martine avait volontairement mis fin à ses jours. Pour
nous, ce fut une douleur terrible. Et mon père est mort avec cette idée,
avant de savoir que Martine avait été tuée par Alègre.

Et que l'on ne me parle pas d'incompétence. Une enquête a bien été menée
après la mort de ma sœur. Il y avait des traces de sang d'un homme sur
le lit. A-t-on cherché à savoir d'où ce sang provenait? Je suis
persuadée que des preuves du crime ont disparu de l'appartement de ma
sœur. Je pense que la police savait qu'Alègre était l'auteur du meurtre.
Et je suis aussi persuadée qu'Alègre n'a pas agi seul.

Pendant le procès, les doutes que nous avions se sont précisés. Vous
vous souvenez que le président du tribunal a demandé à Alègre s'il
n'était pas indicateur de police... A la fin du procès, nous avons pensé
que l'affaire Alègre n'était pas finie.

Toutes les questions demeurent. Pourquoi était-il vital pour la police
de nous faire croire que Martine s'était suicidée? En répondant à cette
première question, vous répondrez à toutes les autres. Et vous saurez
pourquoi Martine et toutes les autres ont été sacrifiées».

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Moshe Raddam
luciole135 a écrit :
Martine Matias



Toujours aucune question de droit.
Juste du spectacle de troll avec copie sur la déchetterie appelée FSP,
bien entendu.