La rumeur n'est pas nouvelle mais elle revient forcément sur le devant de la scène après les turbulences de ces dernières semaines, avertissement sur résultats, d'abord, à la suite du report du lancement de ses derniers terminaux, et résultats financiers ensuite, qui n'ont pas rassuré les investisseurs.

Research in Motion ( RIM ), fabricant des terminaux BlackBerry, a connu une plongée en bourse après la présentation du bilan pour son premier trimestre fiscal 2012, le rendant vulnérable à une tentative d'acquisition.

Bloomberg rapporte que la société a perdu tellement de valeur qu'un acquéreur pourrait proposer un bonus de 50% sur le cours de l'action tout en faisant une bonne affaire au regard des valorisations des industries du secteur.


Un potentiel riche
Et comme RIM possède encore un joli potentiel, notamment sur le segment professionnel, un groupe rachetant le fabricant pourrait s'offrir ainsi un vrai savoir-faire dans la messagerie mobile, les communications sécurisées, la fabrication de terminaux, les services mobiles, etc...sans avoir à repartir de zéro.

RIM possède également une bonne présence aux Etats-Unis et à l'étranger, ce qui n'est pas le cas de Nokia ( faible aux Etats-Unis ) et n'était pas le cas de Palm en son temps ( présent surtout aux Etats-Unis ) et une forte image de marque, autant d'éléments qui simplifieraient une prise de contrôle par un groupe tiers.


Des atouts pour des acquéreurs éventuels
Les analystes envisagent ainsi une acquisition qui pourrait passer par une offre allant de 40 à 50 dollars par action, pour un cours actuel proche de 26 dollars. Parmi les candidats potentiels, ils voient des opportunités pour des groupes comme Microsoft ou Dell.

Dans le cas de Microsoft, cela lui permettrait d'obtenir une masse critique ( RIM devrait compter plus de 75 millions de clients d'ici la fin de l'année ) qu'il ne possède pas encore avec Windows Phone 7, avec une plate-forme qui pourrait de nouveau cibler particulièrement les professionnels.

Pour Dell, ce serait l'occasion de déployer et d'affermir une activité de téléphonie mobile qui reste difficile à mettre en place face à des concurrents qui commencent à être bien installés. Le fabricant américain a déjà fait plusieurs lancements " par la bande " en passant d'abord par la Chine avant d'envisager une commercialisation internationale.

Là encore, la dimension professionnelle de RIM peut intéresser Dell qui a encore rappelé récemment que son coeur d'activité restait le marché entreprise. On pourrait églaement citer les fabricants chinois Huawei et ZTE, bien décidés à devenir des leaders du marché des smartphones, et qui pourraient trouver là de quoi accélérer leur présence, en plus d' Android. A voir maintenant si RIM a encore les moyens de rester indépendant sur un marché où les pure players se font rares...

Source : Bloomberg