La firme SpaceX utilise désormais régulièrement des lanceurs Falcon 9 ayant déjà volé une ou plusieurs fois pour de nouvelles missions, démontrant l'intérêt des lanceurs réutilisables et la capacité à enchaîner les missions rapidement.

Sur ce dernier point, l'entreprise Rocket Lab fait appel pour sa part à des lanceurs Electron légers (pour lancer de petits satellites ou des grappes de nano-satellites) dont les éléments du moteur sont imprimés en 3D, permettant leur production rapide.

Rocket Lab Electron

Jusqu'à présent, les lanceurs Electron étaient à usage unique mais Rocket Lab annonce maintenant vouloir en récupérer le premier étage pour le réutiliser. La firme dévoile son projet, initié fin 2018, qui exploitera une technique différente de celle de SpaceX, le lanceur Electron ne disposant pas de la sophistication des lanceurs Falcon 9.

Plutôt que de faire atterrir directement le premier étage en douceur, l'entreprise veut le récupérer lors de sa descente par un hélicoptère. Après retour dans l'atmosphère, la chute sera freinée par un parachute, suffisamment pour permettre sa récupération en vol.

Le premier étage sera alors renvoyé vers le pas de tir Launch Complex 1 en Nouvelle-Zélande en vue de sa vérification et de sa préparation pour un nouveau tir. Rocket Lab annonce que les premiers essais de récupération selon cette méthode seront tentés dans l'année.

La mission Make It Rain de fin juin a déjà permis d'intégrer les instruments nécessaires au contrôle du plongeon de retour du premier étage et la mission du mois d'août ajoutera d'autres équipements destinés à la maîtrise de la récupération par l'hélicoptère.

Dans un premier temps, Rocket Lab doit récupérer un premier étage de son lanceur ayant amerri à proximité de son pas de tir pour l'étudier et vérifier son intégrité. La seconde étape consistera à récupérer l'étage en vol. L'objectif global reste le même : multiplier les missions et réduire les coûts par l'impression 3D et la récupération d'éléments réutilisables.