Si SpaceX a concrétisé la vision du lanceur réutilisable capable de poser son premier étage en douceur en vue d'utilisations ultérieures, d'autres entreprises ont imaginé des solutions différentes pour réduire le coût des missions spatiales et profiter du marché en ébullition des petits satellites.

La firme Rocket Lab a développé un lanceur Electron qui a la particularité de disposer de certaines pièces imprimées en 3D alliée à une conception légère qui permet d'en réduire fortement le coût de production.

Dans cette logique, il n'est pas ici question de réutiliser le lanceur mais d'en produire des exemplaires à un tarif suffisamment bas pour obtenir le même résultat d'une cadence de tir soutenue.

Rocket Lab R3D2

Son autre atout est qu'elle dispose d'un site de lancement privé en Nouvelle-Zélande à partir duquel ont été réalisés ses tirs et désormais ses missions officielles. Ce 28 mars, l'entreprise a placé avec succès en orbite un satellite expérimental pour la DARPA, baptisé R3D2.

Ce dernier doit tester la capacité d'un petit satellite à déployer des antennes de grande taille, ici de 2,25 mètres de diamètre, qui supporteront du très haut débit. Conçu par Grumman Northtrop et pesant 150 Kg, il constituait l'unique charge utile du lanceur.

Il s'agit du premier lancement de Rocket Lab sur les 12 prévus en 2019. L'entreprise souhaitait réaliser un tir par mois (elle produit une fusée Electron à ce rythme) mais des retards ont déjà décalé ce calendrier ambitieux pour une société qui n'a finalement que quelques tirs à son actif, ce qui ne l'empêche pas de vouloir accélérer le rythme une fois que les techniques seront bien rodées.

Source : Space News