Ce n'est pas la première fois que la collaboration scientifique spatiale est remise en cause par la Russie depuis le début du conflit en Ukraine. Sous la pression de multiples blocus visant à sanctionner la Russie contre l'invasion de l'Ukraine, le pays avait déjà menacé de faire tomber l'ISS sur Terre.

Finalement le discours change : Dmitri Rogozine, directeur général de l'agence spatiale Russe Roscosmos a annoncé que le pays allait se désengager des missions de l'ISS, d'ici à deux ans.

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Le pays semble avoir pris une décision ferme et seule la date de mise en application reste encore indéfinie. La Russie évoque toutefois souhaiter prévenir ses partenaires au moins un an à l'avance afin d'établir les conditions de cet abandon et de permettre aux différentes agences de compenser le départ de la Russie.

L'annonce peut paraitre inquiétante, mais la Russie avait déjà annoncée à rester engagée dans le projet jusqu'en 2024 alors que la NASA évoquait souhaiter maintenir la station en place jusqu'en 2030 après quoi la station sera envoyée dans le Pacifique au point Nemo.

Avec le départ confirmé de la Russie, c'est principalement la NASA qui devra assurer l'entretien de la station. Si aujourd'hui la Russie avance cet argument comme une sanction dans le cadre de sa propagande, les agences internationales s'étaient déjà préparées à cette éventualité.

Par ailleurs, la Russie n'a plus le monopole de l'accès à l'espace ni à l'ISS : les capsules Soyouz se montrent de moins en moins intéressantes face aux initiatives réutilisables de Space X. Enfin, le maintien en orbite de la station est assuré depuis 2013 par le vaisseau Cygnus de Northrop Grumman Space Systems.

Reste à savoir comment le départ de la Russie s'effectuera et si le pays souhaite céder ou non les modules russes de la station.

Enfin, la Russie entretient un double discours puisque malgré cette annonce, Roscosmos a également annoncé le test de nouveaux schémas de vols "ultra court" vers l'ISS d'ici 2023 -2024...