Lancé en octobre 2020 à l'initiative des groupes audiovisuels France Télévisions, M6 et TF1, le service payant de vidéo à la demande par abonnement Salto propose des films, séries, documentaires et programmes de divertissement.

Des séries peuvent être inédites, avec également des saisons en intégralité et des émissions en avant-première avant leur diffusion sur les chaînes. Salto, propose aussi l'accès à des chaînes en direct et en replay.

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Présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte a indiqué sur France Inter mi-janvier que Salto doit être autour de 700 000 abonnés. Elle avait ajouté : " La plateforme Salto est jeune, elle démarre, elle progresse. […] Je crois en ce projet et je maintiens que Salto a un avenir. "

Moitié moins d'abonnés payants que prévu

Selon Capital, ce rare chiffre d'abonnés pour Salto est surestimé en prenant en compte le mois d'essai gratuit qui ne déboucherait pas souvent sur une adhésion à 6,99 € par mois. Le nombre réel d'abonnés payants serait ainsi autour de 500 000.

Capital souligne qu'un objectif initial pour Salto était d'atteindre le million d'abonnés fin 2021. Sur la promesse de contenus inédits et exclusifs, le magazine relativise en constatant 33 séries originales sur plus de 200 fin novembre et une série documentaire pour l'équivalent de 255 heures sur un total de 15 000 heures.

Président directeur général du groupe allemand Bertelsmann et directeur général du groupe luxembourgeois RTL Group (actionnaire principal du groupe M6 et propriété de Bertelsmann), Thomas Rabe a été auditionné par la commission d'enquête du Sénat sur la concentration des médias. D'après des propos rapportés par Le Figaro, il a déclaré : " Salto est peut-être arrivé un peu trop tard en France. Il faut rattraper ce retard. "

Thomas Rabe a insisté sur l'intérêt des contenus locaux et européens pour se singulariser, en admettant que les capacités d'investissement des plateformes américaines ne pourront jamais être atteintes.