Alors que le fondeur TSMC s'est engagé à exploiter un site de production de composants gravés en 5 nm en Arizona pour réduire la dépendance des Etats-Unis aux usines asiatiques, le groupe coréen Samsung anticipe une manoeuvre similaire.

Il est en train de mettre la main à un projet de construction d'une usine de production en 3 nm au Texas pour un montant de 10 milliards de dollars. C'est à Austin, nouvelle " Silicon Valley " pour les entreprises high-tech, que se prépare l'affaire avec un démarrage de la construction dès cette année, l'installation des équipements de pointe (notamment pour la lithogravure EUV) en 2022 et le démarrage de production en 2023, selon l'agence Bloomberg.

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Samsung devrait bénéficier d'incitations gouvernementales pour répondre au besoin de relocalisation des usines de composants dans le pays et ne pas tout laisser aux mains de la Chine, terre d'asile des grandes usines ces dernières décennies.

Devenir leader mondial parmi les fondeurs

L'inititative entre aussi dans le cadre d'une stratégie agressive visant à faire du géant coréen le leader dans la production des composants électroniques d'ici 2030, devant l'actuel champion taiwanais TSMC.

L'une des batailles qui se joue dès à présent porte justement sur la capacité à sécuriser un nombre suffisant d'équipements de lithographie EUV, machines rares et très chères que s'arrachent pourtant les fondeurs pour assurer les productions aux noeuds les plus fins.

La finalisation de l'accord pour installer un site au Texas va maintenant dépendre des intentions et incitations fiscales de la nouvelle administration Biden. L'arrivée de sites de production avec gravure très fine aux Etats-Unis pourrait constituer une aubaine pour de nombreux acteurs de la high-tech concevant leurs propres composants mais ayant besoin de fondeurs pour les produire.

Source : Bloomberg