Depuis plusieurs années, le groupe Samsung affiche sa volonté de devenir le plus grand fabricant de semi-conducteurs au monde. S'il est numéro un mondial dans la production de composants mémoire, c'est le taiwanais TSMC qui mène la danse dans les puces et maintient l'écart en allant vite sur l'évolution de la finesse de gravure et en retenant de très gros clients comme Apple.

Depuis le passage au 14 / 16 nm et jusqu'au 4 / 5 nm actuel, et sans doute encore sur le 3 nm, TSMC a régulièrement pu profiter de quelques mois d'avance grâce à de lourds investissements et une confiance renouvelée de ses clients.

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Pour tenter de changer la donne, le géant coréen annonce une grande réorganisation qui va simplifier sa structure en ne laissant que deux entités : Produits grand public d'un côté et semi-conducteurs de l'autre.

Devenir numéro un des puces électroniques

Malgré la forte concurrence, Samsung ne lâche pas l'électro-ménager, les produits électroniques de salon et les smartphones, sous la direction de Han Jong-Hee, tandis que la division semi-conducteurs sera pilotée par Kyung Kye-hyun, patron de Samsung Electro-Mechanics, tous deux rendant compte à Jay Y.Lee.

La stratégie K-Chip de conquête du marché des semi-conducteurs va pouvoir s'amplifier avec cette réorganisation, aidée par les énormes investissements (plus de 100 milliards d'euros) pour prendre la tête du marché durant la prochaine décennie.

La concurrence s'annonce rude puisque les semi-conducteurs sont considérés comme un enjeu stratégique national par Taiwan qui met en place des plans industriels pour épauler son champion TSMC.

Pendant ce temps, Intel se retrouve des envies de production de puces pour d'autres entreprises et ne dédaignerait pas de devenir fournisseur d'Apple. La bataille des titans ne fait que commencer.