Introduction

Un serveur d’impression permet le partage d’une imprimante pour plusieurs postes en réseau. Ce partage s'effectue par l'intermédiaire d'un boîtier ou alternativement d'une machine dédiée (PC serveur d'impression). Ici, nous nous attacherons plus particulièrement à la solution du boîtier serveur d'impression, plus facile à mettre en œuvre pour le grand public. Nous aborderons ensuite, dans les grandes lignes, la seconde solution plus " technique ".

Habituellement, l'impression en réseau se fait par le biais du partage d'imprimante. Ainsi, on partage l'imprimante reliée à un PC comme on partagerait des dossiers appartenant à ce même PC. L'inconvénient de cette méthode est que le PC auquel est relié l'imprimante doit être constamment sous tension pour que les autres postes clients puissent imprimer… Ce poste, et ses ressources système, sont monopolisées car c'est lui qui gère les files d'attente. Grâce au serveur d'impression autonome, il n'est plus nécessaire de procéder de la sorte. Ceci parce que l'imprimante n'est plus attachée à un seul PC mais au boîtier serveur d'impression. L'imprimante devient donc un périphérique distinct appartenant pleinement au groupe de travail et disposant alors d'une adresse IP unique comme tous les autres postes clients du réseau.

La solution d'un serveur d'impression sous forme de boîtier est économique à la maison ou encore dans le cadre d'une petite association. Si vous disposez de plusieurs machines PC, MAC ou Linux et d'une voire jusqu'à deux imprimantes c'est un bon compromis.

Parmi les avantages du boîtier d'impression, on peut donc citer le " désengorgement " des ports d'impression des ordinateurs puisque les tâches sont confiées au boîtier et que les sollicitations du poste serveur sont moins nombreuses. Ajoutons également, comme autres points forts, l'économie d'électricité car l'alimentation d'un boîtier serveur d'impression est bien moindre que celle de votre PC. Et bien entendu, l'accessibilité à tout moment de l'impression au sein du réseau local ou même à distance via un simple navigateur Web !

Un boîtier autonome (solution 1)

Les serveurs d'impression boîtiers existent selon trois types de connexions :
  • Ethernet (filaire),
  • Wi-Fi (sans fil)
  • ou même sous forme de périphériques Courants Porteurs en Ligne (CPL).
Les protocoles de communication supportés dépendent des différents matériels. En règle générale les protocoles réseaux TCP/IP, NetBEUI, AppleTalk et les protocoles d'impressions, Picture Transfert Protocol (PTP), Label Distribution Protocol (LDP), Samba (SMB), Internet Printing Protocol (IPP) sont de la partie.

La vitesse des serveurs d'impression est celle d'un réseau Ethernet (10 à 100 Mbit/s) d'un réseau sans fil  54 Mbit/s ou 108 Mbit/s pour du SuperG ou encore entre 14 Mbit/s et 200 Mbit/s pour un serveur d'impression CPL.

Les boîtiers les plus élémentaires disposent d'un port Ethernet et d'un port USB 2.0. Les plus sophistiqués disposent de plusieurs ports USB et de la fonction supplémentaire de partage de scanner. Il suffit de relier son boîtier à un port Ethernet RJ45 libre du routeur, comme n'importe quelle machine de votre réseau. Si vous disposez d'une box Internet configurée en mode routeur, l'opération est la même. Ensuite, il faut simplement brancher son imprimante sur le boîtier.

Le serveur d'impression filaire doit comme nous l'avons dit, être relié au routeur ou à la box Internet, donc à proximité de l'installation informatique. L'avantage du WiFi ou du CPL c'est que l'on peut délocaliser l'emplacement de l'imprimante (et du boîtier d'impression) n'importe où dans la maison.

Le principe est d'attribuer une adresse IP manuellement ou automatiquement (DHCP) au boîtier afin que l'imprimante soit visible par tous les membres du réseau. La configuration est ensuite très classique. Il suffit dans Windows d'ajouter une imprimante en réseau et de saisir l'adresse IP du périphérique. Les pilotes et les utilitaires associés (jauge d'encre, panneau détaillé d'impression…) seront automatiquement installés s'ils sont dans la base de Windows XP ou Vista ou à l'aide du CD de pilotes de l'imprimante.

La plupart des boîtiers serveurs d'impression autorisent l'administration du périphérique via Internet Explorer ou Mozilla Firefox. L'adresse web à entrer n'est rien d'autre que celle attribuée au serveur d'impression. Par exemple, les postes 1, 2, 3 peuvent être des PC ou MAC (192.168.0.1, 192.168.0.2, 192.168.0.3) et l'adresse libre suivante, http://192.168.0.4 sera celle que l'on choisira pour le serveur.

Certains boîtiers serveurs possèdent 2 ports USB et un port parallèle. Ces modèles permettent d'installer jusqu'à 2 imprimantes USB pour un groupe de 10 clients par exemple et de supporter les anciennes imprimantes sur ports parallèles. D'autres boîtiers ne sont qu'à connexions USB ou parallèles.

Pensez également aux convertisseurs parallèle vers USB qui fonctionnent à merveille et vous permettent d'économiser quelques euros étant donné que les serveurs USB plus répandus sont moins onéreux que les parallèles.

Un PC dédié (solution 2)

Pour 5 ou 10 postes au minimum et des tirages intensifs, on peut envisager de configurer un serveur PC d'impression, c'est-à-dire une machine dédiée, tournant de préférence sous Linux. Un vieux PC, Pentium 1 ou 2 par exemple, doté de 64 Mo de RAM et d'un petit disque dur de moins de 40 Go fera l'affaire.
Vous pouvez installer n'importe quelle distribution Linux (Gentoo, Mandriva, Debian). Vous n'aurez besoin d'un moniteur que pour configurer le serveur. Ensuite, ce dernier sera administrable via n'importe quelles machines du réseau et un navigateur Web. Vous pourrez suivre les impressions en cours, les annuler, procéder à la maintenance de l'imprimante... Pour l'installation détaillée, n'hésitez pas à vous aider des documentations http://doc.ubuntu-fr.org/cups et http://doc.ubuntu-fr.org/samba.

Nous avons réalisé facilement l'opération avec Ubuntu, la documentation technique en ligne étant très explicite ! Il faut tout d'abord relier le PC en Ethernet à votre routeur (ou box Internet). Les paquetages Samba pour le partage et CUPS (Common Unix Printing System) pour la gestion des files d'impression sont normalement déjà installés sous Ubuntu 7.10 (Gutsy).

Si CUPS n'est pas installé, la commande " sudo apt-get install cupsys cupsys-client " le fera. Pour Samba, " sudo aptitude install samba " procédera à l'installation et " sudo /etc/init.d/samba start " au démarrage du service. Dans le menu Système et Services vous devriez voir les services d'impression cupsys et le service de partage de dossiers (et d'impression) Samba.



Ensuite, il suffit d'ajouter que l'imprimante est reliée au PC (Système, Administration, Impression). Dans notre cas une imprimante USB Epson a été naturellement détectée, comme sous Windows. Dans les paramètres du serveur, il convient d'autoriser les utilisateurs à voir l'imprimante, d'activer son partage et d'autoriser l'administration à distance si vous le souhaitez.


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Sur les postes clients, pour ajouter ou gérer l'imprimante il faudra saisir dans le navigateur web en réseau local http://localhost:631/, ou à distance l'IP de votre connexion Internet suivi du port 631 http://monIP:631. Les impressions seront possibles depuis n'importe quelle machine PC Windows, MAC ou Linux et administrables à distance !


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Un serveur d'impression !

Certains le savent mais beaucoup l'ignorent. La Freebox du fournisseur d'accès Internet Free dispose de la fonction serveur d'impression. Cela signifie que l'on peut brancher à l'arrière du boîtier ADSL une imprimante USB. La majeure partie des imprimantes est supportée même si d'après certains utilisateurs on relève toutefois certains dysfonctionnements avec certaines marques. La mise en place est extrêmement simple.


Freebox1
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Sous Windows, lors de l'ajout d'une imprimante, il faut choisir ajouter une imprimante locale (et non pas réseau), et créer un nouveau port " standard TCP/IP Port ". Le nom de l'imprimante et le nom du port doivent respectivement être sans les guillemets " mafreebox.freebox.fr " .


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A l'étape suivante, pour les informations de port supplémentaires requises, il faut choisir un type de périphérique Standard " Generic Network Card ". L'ultime étape est conventionnelle, c'est l'installation des drivers !


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Conclusion

Pour un petit groupe de 5 machines en réseau et des impressions régulières, on peut envisager l'acquisition d'un serveur d'impression. Si on imprime intensivement, le serveur d'impression reste un vrai " plus " dans la mesure où il apporte un réel confort d'utilisation dans la gestion des files d'attente. Plus besoin d'allumer le PC auquel est reliée l'imprimante pour profiter de la ressource partagée !

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Il faut  compter environ 50 € pour un boîtier filaire et 80 € pour un modèle " wireless " ou CPL. L'écart de prix entre le filaire et les deux autres technologies n'excède pas 30 €. Le WiFi est utile si et seulement si vous comptez déplacer l'imprimante dans n'importe quelle pièce de la maison, loin du routeur (ou de la box).


Si l'on considère le coût en baisse des imprimantes WiFi, disponibles aux alentours de 70 € on peut se poser la question : Ai-je réellement besoin d'un serveur d'impression ? En effet, à la maison et pour trois postes de travail dont les impressions sont occasionnelles, l'imprimante WiFi fait largement l'affaire. Il existe également des routeurs WiFi qui font aussi office de serveur d'impression. C'est le cas du FWG114P, à moins de 140 €. 


Le cas des PC dédiés à la fonction serveur d'impression est quant à lui une très bonne solution, à moindre coût, pour les associations ou petits groupes de travail disposant de matériels inutilisés. La mise en place, beaucoup moins technique qu'il y a 5 ou 10 ans , n'est absolument plus un obstacle insurmontable grâce à des distributions à la portée de tous comme Ubuntu.