Altice logo Nouveau revers pour Altice dans la gestion du groupe SFR, déjà sous le coup d'une enquête de l'Autorité de la Concurrence pour un démarrage des activités prématuré, avant même la conclusion de l'accord de rapprochement entre Numericable et SFR.

L'actionnaire principal a déclenché début septembre une OPE (Offre Publique d'Echange) en vue de prendre la totalité du contrôle de l'opérateur mobile, officiellement pour simplifier la structure et permettre de prendre des décisions stratégiques plus rapidement, Altice devenant seul décideur des destinées de SFR.

Ce projet est toutefois remis en cause par l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) qui vient de bloquer la procédure, la jugeant non conforme, sans en préciser encore les motifs. La décision est exceptionnelle (c'est même une première) et ne permet pas à Altice de formuler une nouvelle offre.

Le journal Le Figaro indique que le directeur général d'Altice, Michel Combes, a exprimé une certaine incompréhension et met en avant un blocage de la procédure du fait de ses éléments économiques, ce qui constitue pour lui "un changement de règles du jeu en plein milieu du gué".

Le journal Les Echos indiquait quant à lui que les petits actionnaires de SFR avaient contacté l'AMF en septembre pour remettre en cause l'indépendance de certains membres du conseil d'administration de SFR ayant participé à la mise en place de l'offre et qui sont aussi conseillers de banques partenaires d'Altice, et pour contester le montant proposé pour l'échange entre les actions SFR et Altice, dans une transaction présentée comme très favorable à Altice. La prime proposée n'est en effet que de 2,6% mais l'idée était de faire profiter les petits actionnaires de la croissance future d'Altice.

Le blocage de l'AMF porte peut-être sur le fait que les petits actionnaires auraient dû échanger avec l'OPE des titres SFR tournés vers le marché français contre des titres Altice très différents du fait des activités internationales de la holding.

Source : Le Figaro