L'annonce du redressement judiciaire de Sigfox n'est pas une surprise complète alors que la société a souffert de dissensions à sa tête et a vu sa croissance ralentir, avant même le coup dur de la crise sanitaire mondiale.

Sigfox ambitionne de révolutionner le domaine de l'IoT avec un réseau très bas débit mais aussi très basse consommation où les capteurs envoient régulièrement quelques octets sur des bandes basse fréquence (et longue portée) à un réseau mondial d'antennes qui s'est étoffé au fil des années mais pas autant que ne l'espérait la société.

Des initiatives concurrentes se sont en effet développées entre-temps (comme LoraWan, soutenue par plusieurs opérateurs), tandis que des solutions IoT utilisant les réseaux cellulaires ont été mises en avant (LTE-M, Nb-IoT...), réduisant les opportunités.

Sigfox couverture

Le Tribunal de commerce de Toulouse a validé une procédure de redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois qui devra être mise à profit pour trouver un acquéreur.

Ce plan devra prévoir un maintien de l'emploi pour au moins une partie des quelque 350 salariés que compte l'enteprise fondée en 2010 par Ludovic Le Moan. Le réseau Sigfox est présent dans 75 pays et relie 20 millions d'objets connectés, pour 80 millions de messages échangés chaque jour, essentiellement des capteurs faisant remonter régulièrement leurs informations au réseau.