L'Arcep rend publique son étude remise au gouvernement sur le renouvellement des terminaux mobiles et les pratiques commerciales de distribution. Elle s'appuie notamment sur l'édition 2021 du Baromètre du numérique.

Selon l'autorité de régulation des télécoms, les forfaits avec smartphone subventionné ne représentent plus que 21 % du total des forfaits mobiles souscrits par le grand public. Si ce subventionnement compte pour la moitié des achats de terminaux auprès des opérateurs, cela correspond à moins de 20 % de l'ensemble des ventes de smartphones neufs ou reconditionnés.

Les informations collectées et compilées ne montrent pas de différence significative entre la durée de détention d'un smartphone subventionné et celle d'un smartphone qui ne l'est pas. 63 % des Français possédant un smartphone le détiennent depuis moins de 2 ans. Ce taux monte à 69 % pour les détenteurs d'un smartphone subventionné.

L'ancienneté des smartphones actifs sur les réseaux des opérateurs serait de 32 mois en moyenne. Elle est de 29 mois pour les smartphones subventionnés. La représentativité des smartphones subventionnés est en diminution au fil des années et la différence de durée de vie n'est que légèrement inférieure par rapport aux smartphones non subventionnés.

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Xavier Niel ne va pas apprécier

" La nature du contrat (avec ou sans subvention) semble avoir un lien avec la durée de détention des smartphones. […] Si la durée moyenne d'utilisation des détenteurs d'un contrat subventionné est plus faible que celles des autres équipés, l'écart reste limité ", écrit l'Arcep.

L'étude de l'Arcep est publiée alors que Free a lancé la semaine dernière son offre Flex de location d'un smartphone avec option d'achat. Elle joue sur la transparence et une décorrélation entre le forfait mobile qui demeure sans engagement et le smartphone neuf ou reconditionné. Le prix de ce dernier est étalé et sans aucun frais.

Avec Free Flex, le fondateur de Free Xavier Niel a une nouvelle fois attaqué le principe du subventionnement des smartphones des opérateurs concurrents qu'il assimile à un système de crédit à la consommation dissimulé. Il a souligné que Free Flex n'incite pas au renouvellement anticipé du smartphone, contrairement au subventionnement des smartphones. Un argument en matière d'environnement qui ne trouve pas véritablement écho dans l'étude de l'Arcep.