Alors que les restrictions commerciales imposées par les Etats-Unis à Huawei affectent sa capacité à se fournir en puces mobiles chez TSMC, le fondeur chinois SMIC a été vu comme une possible solution de repli même s'il n'a pas la même avance technique, notamment en matière de gravure en 7 nm et en-dessous.

Mais comme on pouvait s'y attendre, il n'est pas à l'abri des sanctions américaines. Le gouvernement US a en effet indiqué qu'il évaluait la possibilité de placer le fondeur chinois dans la liste des sociétés soumises à des restrictions sur les exportations.

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Bien que chinoise et soutenue par son gouvernement dans un effort pour donner à la Chine une indépendance en matière de conception et production de composants électroniques, l'entreprise utilise des équipements de production fournis par des entreprises américaines ou exploitant des technologies US, ce qui peut conduire les Etats-Unis à lui imposer des mesures restrictives.

Dans le cas particulier de SMIC, le placement possible en liste noire serait lié à son rôle de fournisseur de composants pour l'armée et les services de renseignement chinois, rapporte le Wall Street Journal.

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe pour le cours du fondeur à la Bourse de Hong Kong (-23%) et de Shanghai (-11%) tandis que SMIC a tenté d'éteindre l'incendie en réfutant tout lien avec l'armée chinoise.

Si Huawei pouvait espérer s'appuyer au moins en partie sur les capacités de production de SMIC pour compenser la perte de l'accès à TSMC, ce débouché pourrait donc rapidement tourner court.

Source : CNBC