Les États-Unis semblent héberger une belle brochette de rois du spam. Sanford Wallace, alias Spamford, a récemment fait parler de lui en écopant d'une amende de 711 millions de dollars à verser à l'une de ses victimes favorites, Facebook. Une somme qui ne sera probablement jamais versée, mais un autre spammeur de haut vol paiera véritablement pour ses actes en résidant pendant plus de quatre ans en prison.

À 64 ans, Alan Ralsky, qui préfère le sobriquet de non pas roi mais parrain du spam, vient d'être condamné à 51 mois de prison. L'habitant de la banlieue de Détroit avait reçu en 2005 la visite du FBI dans le cadre d'une perquisition où quelque 150 millions d'adresses e-mail avaient été découvertes dans des archives. Il a été jugé coupable pour son rôle de tête pensante dans une affaire d'escroquerie boursière.

On touche donc un type de spam bien particulier. Typiquement, le spam boursier consiste pour les spammeurs à acheter à bas prix des actions d'une société, puis envoyer du spam afin de faire monter  artificiellement leur valeur avec des destinataires sollicités pour des achats. Ils revendent ensuite les actions avec des bénéfices.

En l'occurrence, il s'agissait pour Alan Ralsky de manipuler les cours de la bourse chinoise. Un petit commerce qui lui aurait rapporté entre janvier 2004 et septembre 2005, la bagatelle de 400 000 à 1 million de dollars pour des dizaines de millions de spams envoyés chaque jour. Pour cette opération, l'homme a par ailleurs tenté d'utiliser un botnet.

Alan Ralsky n'a pas agit seul, et les peines infligées pour trois de ses complices ont également été lourdes. L'escroquerie a porté sur un total de 2,7 millions de dollars.