Le service de streaming musical Spotify a finalement sauté le pas et a été introduit en Bourse ce mardi, point d'orgue d'une procédure d'entrée en Bourse atypique lui permettant d'échanger ses actions sans intermédiaire, un mode plutôt utilisé par les petites entreprises désireuses d'accéder aux marchés publics.

Spotify-lecteur-web-safari Contrairement à la majorité des entrées en Bourse de sociétés high-tech, l'objectif principal n'était pas une levée de fonds mais l'accès à un marché d'échanges plus large.

Son CEO Daniel Ek explique d'ailleurs que cette étape ne change pas fondamentalement le fonctionnement de Spotify mais ouvre plutôt de nouvelles perspectives.

Les marchés ont suivi cette introduction un peu hors normes pour ce type d'enteprise avec attention, terminant la journée avec un cours à 149,60 dollars, au-delà de la valeur de référence de 132 dollars, et assurant une valorisation de près de 27 milliards de dollars.

Toutefois les observateurs notent que le cours s'est tout de même retrouvé en-dessous des débuts de la cotation, quand le cours a grimpé à 165,90 dollars. C'est qu'il reste des incertitudes concernant les possibilités de croissance de l'entreprise, de son potentiel à attirer de nouveaux abonnés à sa capacité à faire face au coût des royalties reversés aux majors de l'industrie musicale.

Malgré 70 millions d'utilisateurs payant régulièrement un abonnement et 90 millions d'utilisateurs passant par le service gratuit avec publicité, Spotify peine à générer des bénéfices.

Et contrairement à Apple Music, le service de streaming musical d'Apple, il n'y a pas chez Spotify d'écosystème annexe pour soutenir l'activité malgré son absence de rentabilité.

La question se pose donc de savoir si l'entreprise parviendra un jour à atteindre l'équilibre financier alors que la marge de manoeuvre est réduite dans un secteur déjà très concurrentiel.

Source : The Verge