Le service de musique à la demande le plus populaire au monde, Spotify, est aujourd'hui pointé du doigt pour ses pratiques pas franchement louables de ses débuts.

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Ainsi, un groupe de chercheurs (Swedish Research Council) porté par Rasmus Fleischer, ancien activiste de The Pirate Bureau devrait publier un livre compilant plusieurs années de travail et d'enquête menée sur Spotify et ses pratiques pas toujours légales.

Pas besoin d'attendre toutefois pour connaitre certaines découvertes puis qu'au mois de mai dernier, Rasmus Fleischer dévoilait une partie de ses trouvailles, indiquant qu'entre mai 2007 et mai 2008, une partie des titres diffusés sur le service Spotify alors en bêta provenait de The Pirate Bay. Ce genre de pratique aura été coutume pour nombre de plateformes de streaming qui se lançaient à cette époque, notamment Grooveshark qui a fini par mettre la clé sous la porte, mais également Deezer sans conséquence aussi importantes.

Si le piratage était de mise, c'est que le streaming était naissant et que les maisons de disques et les plateformes n'envisageaient pas de négocier des accords de rémunération de droits d'auteurs et il était compliqué de partager les catalogues numériques de titres.

Spotify se trouvait ainsi au milieu de bien d'autres... Mais l'affaire a pris un autre tournant quelques semaines après les déclarations de Fleischer auprès du site DI. Douze jours après la diffusion de l'interview, les chercheurs auraient reçu un courrier de la part des avocats de la plateforme leur indiquant qu'ils enfreignaient les conditions générales d'utilisation du service de streaming.

Le Swedish Research Council n'a pas nié les faits, effectivement il fallait créer des centaines de comptes pilotés par des bots pour décoder les algorithmes de recommandation de Spotify... Des violations toutefois accompagnées de menaces de poursuites qui sont restées sans suite, notamment du fait qu'aucun avantage commercial n'était tiré de ces procédures de test.