L'affaire remonte à l'année dernière : en aout 2016, le site américain Music Business Worldwide mettait en avant une pratique de Spotify qui visait à tromper ses abonnés. Le système est simple : intégrer aux playlists populaires des morceaux de musique commandés à de faux artistes qui opèrent sous pseudonyme.

On parle ici de faux artistes puisque ces derniers ne seraient en réalité présents que sur Spotify et ils ne disposeraient d'aucune activité ailleurs : pas de concerts, pas d'album ou démo, pas d'existence connue sur le Web, une situation improbable à l'heure où les artistes cherchent à doper leur popularité en exploitant le moindre réseau social. Mais pour quoi faire ? La situation est simple : Spotify commanderait des morceaux avec des contrats de cession de droit lui permettant de toucher 100 % des royalties générés par leur diffusion.

Spotify 50 faux artistes

Depuis ces accusations, Spotify n'avait pas souhaité faire de commentaire, et aurait du continuer dans ce sens, puisque la plateforme de streaming a récemment communiqué un démenti, qui a poussé Music Business Worldwide à aller plus loin.

Le site a ainsi contre-attaqué en publiant une liste des 50 faux artistes repérés au sein des playlists les plus populaires de la plateforme.

Le système se voudrait particulièrement rentable pour Spotify qui gagnerait sur deux plans : d'une part la plateforme toucherait directement les royalties de l'écoute de ces faux artistes, mais leur intégration dans les playlists proposant d'autres artistes diminue également les revenus à reverser aux maisons de disque...