P2p Pour rappel, la SPPF comprend 970 producteurs indépendants et estime qu'elle représente environ 20 % du CA - chiffre d'affaires - de l'industrie du disque en France. Cette organisation demande donc à Morpheus/Streamcast, à Azureus et, prochainement à Shareaza, des dommages financiers.

Elle envisage récupérer 16,6 millions d'euros de dommages et intérêts de la part d'Azureus et 3,7 millions en provenance de Morpheus. D'après Associated Press, Jérôme Roger, directeur général du groupe, a déclaré vouloir " sanctionner ces sociétés en ordonnant l'arrêt immédiat de ces activités illicites " et " obtenir la réparation du préjudice subi ". " Cette action a des limites évidentes et elle n'exclut pas, bien au contraire, la nécessité d'un plan d'ensemble pour réduite la piraterie numérique. Pour nous, il est urgent d'explorer des mesures complémentaires ", a t-il ajouté selon ZDNet.

L'industrie du disque, de manière générale, estime en effet que le téléchargement illégal engendre un manque à gagner pour ce secteur. Or, rien ne dit qu'un " pirate " téléchargeant 50 albums aurait investi l'équivalent monétaire dans l'achat de disques physiques. Rien ne dit non plus qu'il en aurait les moyens. " Près de 95% des fichiers musicaux qui circulent sur la Toile le sont sans autorisation des producteurs de musique. (...) Si on pouvait déjà ramener la piraterie à un niveau de l'ordre de 30% et quelque, ce serait une grande victoire ", mais " c'est à titre indicatif ", a renchéri le DG de la SPPF. Des chiffres qu'il convient de prendre avec des pincettes.

En outre, la SPPF, se basant sur la loi DADVSI ( Droits d'auteur et droits voisins dans la société de l'information ), attaque des éditeurs de logiciels peer-to-peer ( ou d'échanges de fichiers ) qui, faut-il encore le rappeler, ne sont pas nécessairement utilisés à des fins illégales. Affaire à suivre.