C'est la fin de parcours pour les ambitions de constitue un grand acteur européen dans les composants mobiles, capables de rivaliser avec les géants américains comme Texas Instruments ou Qualcomm. Le groupe ST-Ericsson, né en 2009 du rapprochement de plusieurs divisions de différentes sociétés et contrôlé à 50 : 50 par STMicroelectronics et Ericsson, va finalement être démantelé.

Il n'est jamais parvenu à atteindre l'équilibre financier et a beaucoup souffert des changements de stratégie de Nokia, dont il était l'un des plus gros fournisseurs, tandis que sa mutation vers la conception de plates-formes matérielles pour smartphones est arrivée tardivement à maturité, alors que d'autres acteurs avaient commencé à verrouiller le marché.

Pesant sur les comptes de ses sociétés-mères, un premier décrochage avait été annoncé fin 2012 avec le désengagement de STMicroelectronics et la recherche d'un repreneur, Ericsson ne souhaitant pas reprendre la totalité du contrôle de ST-Ericsson.

logo-st-ericsson  Après plusieurs mois de quête d'un acteur sur qui s'adosser, sans succès, c'est finalement la voie du démantèlement qui est choisie, dont les signes étaient perceptibles après l'annonce du départ du PDG de ST-Ericsson dès la fin du mois.

Les deux sociétés-mères annoncent donc qu'elles récupéreront chacune une partie des activités de ST-Ericsson. Ericsson reprend à son compte la conception de modems LTE multimode tandis que ST réintègre les autres produits de ST-Ericsson et certaines installations de test et d'assemblage, les autres activités étant stoppées.

Ce transfert des activités devrait être effectif d'ici le troisième trimestre 2013, Ericsson récupérant environ 1800 salariés de ST-Ericsson et ST environ 950 salariés, essentiellement en France et en Italie. En attendant, c'est Carlo Ferro, actuel directeur général chez ST-Ericsson, qui est nommé PDG en remplacement de Didier Lamouche, et qui devra gérer la société avant transformation.

ST indique trouver là une solution satisfaisante et en ligne avec ses propres objectifs, venant renforcer les ressources de ses gammes de produits. Et ce n'est plus 500 millions d'euros mais de 350 à 450 millions d'euros que devrait coûter l'activité de ST-Ericsson à ST avant la transition du troisième trimestre.