Peu après que la chute d'une météorite ait entrainé un millier de blessés en Russie, le pays a communiqué sa volonté de disposer d'un dispositif se présentant comme une tourelle capable d'intercepter ces corps célestes avant leur entrée dans l'atmosphère.

De nombreux projets sont actuellement en cours de développement, certains se basant sur des détonations nucléaires pour éparpiller les plus gros astéroïdes, d'autres sur des impacts à haute vitesse visant à simplement dévier des trajectoires...

Deux scientifiques californiens viennent de présenter une solution plutôt originale pour pallier à ce type d'événements, un système dont l'énergie proviendrait du soleil.

DE-STAR2   Leur concept est baptisé DE STAR ( Directed Energy Solar Targeting of Asteroids and Exploration ) et se présente comme un système placé en orbite terrestre capable de concentrer les rayons solaires vers une toile de rayons laser pour faire exploser les astéroïdes, ou simplement les dévier de leur trajectoire.

Les deux scientifiques ont travaillé plus d'un an à l'étude de leur système et basent leur concept sur des technologies de récolte d'énergie solaire qui existent actuellement, mais également sur des technologies encore non disponibles.

Selon leurs estimations, leur module pourrait se présenter dans diverses tailles, allant de la taille d'un simple ordinateur portable à un dispositif de 10 kilomètres de diamètre, la taille de l'engin étant proportionnelle à la puissance développée.

Actuellement, un dispositif de 100 mètres ( la taille de l'ISS) devrait être capable de dévier des comètes et astéroïdes de leur trajectoire. Un DE STAR de 10 kilomètres d'envergure devrait permettre de développer 1,4 mégatonne d'énergie par jour vers sa cible, une puissance permettant de détruire un astéroïde de 500 mètres de large en 1 an.

En plus de ces fonctions visant à nous protéger des astéroïdes, les scientifiques annoncent que le système pourrait permettre d'analyser les divers corps célestes en perdition, mais également servir de moyen de propulsion à des vaisseaux spatiaux.

Heureusement, si les incidents comme ceux arrivés en Russie sont rares, la Terre n'en reste pas moins fréquemment bombardée de météorites bien plus souvent que l'on ne le pense, la plupart de celles-ci s'échouant en mer ou dans les océans. La probabilité de toucher une zone habitée reste faible au regard de la surface de notre planète, mais engage suffisamment de dégâts matériels et de vies pour être reconsidérée plus sérieusement.

En outre l'incident russe pourrait être le point de départ de la mise en place prochaine d'un nouveau type de protection antiastéroïde, peu importe sa nature.

Source : Dvice