À MIT Technology Review, Microsoft Research a récemment confié ses ambitions en matière de stockage sur des brins synthétiques d'ADN. Une technologie qui devrait permettre de conserver d'importantes quantités d'information sur des périodes de plusieurs milliers d'années.

Le but serait de disposer d'un système de stockage sur ADN opérationnel et fonctionnant à l'intérieur d'un data center d'ici les trois prochaines années, soit à l'horizon 2020. Le prototype commercial serait de la taille d'un " gros photocopieur Xerox des années 70. "

Microsoft a manifesté son intérêt pour le stockage sur ADN à de multiples reprises, et grâce auquel " toutes les données publiques accessibles sur l'Internet pourraient se glisser dans une boîte à chaussures. "

L'été dernier, des chercheurs de Microsoft Research et de l'université de Washington avaient annoncé l'encodage de 200 Mo de données sur des brins d'ADN synthétiques. Un morceau d'ADN de la taille d'un grain de sucre pour stocker des versions numériques d'œuvres d'art, un clip vidéo en haute définition, la déclaration universelle des droits de l'Homme dans plus de 100 langues, une centaine de livres et la base de données de la réserve mondiale de semences.

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Pour l'encodage, Microsoft avait eu recours à presque 13,5 millions de brins d'ADN. MIT Technology Review écrit que le coût du matériel pour une telle procédure serait de l'ordre 800 000 dollars ! Selon Microsoft, le coût du stockage sur ADN doit diminuer d'un facteur de 10 000 avant de pouvoir être largement adopté, et ainsi de l'ordre de 0,4 $ le Mo.

Parmi d'autres obstacles, la " vitesse en écriture " de seulement 400 octets par seconde doit être améliorée pour passer à 100 Mo par seconde.