Fujifilm vient ainsi de présenter son prototype basé sur la technologie Nanocubic développée conjointement avec IBM et capable de stocker 123 milliards de bits par centimètre carré de bande pour une cartouche offrant un stockage de 220 To.

bande magnétique  Pour arriver à cet exploit, il a fallu déployer une technologie qui permet de réduire le volume des particules de Ferrite de Baryum. Au final, la cartouche présentée accueille 88 fois plus de données qu'une cartouche LTO Ultrium 6 (2,5 To de données), soit le standard actuellement adopté pour la sauvegarde sur bande.

Reste que ce qui est présenté aujourd'hui est un prototype, et que sa version commerciale ne sera sans doute pas à l'ordre du jour avant quelques années. Et quand bien même, sa capacité finale pourrait être en deçà de ce record, qui fait davantage office de démonstration technologique, mais qui prouve une nouvelle fois qu'il est possible d'aller toujours plus loin dans la densité des bandes magnétiques.

Si ce type de stockage n'est pas adapté aux usages courants, il reste le moins onéreux par bit, ce qui en fait un support de choix pour l'archivage de gigantesques quantités de données.

Les avancées réalisées par IBM et Fujifilm pourraient toutefois trouver des applications concrètes, puisque les chercheurs tentent désormais d'intégrer ce type de bande dans les services Cloud basés sur OpenStack Swift. Cette option permettrait de réduire de façon drastique les coûts de sauvegarde et l'archivage de données froides ( peu utilisées), comme le fait déjà Amazon au travers de sa plate-forme Glacier.

Chaque année, le standard LTO voit sa capacité de stockage doubler, pour une capacité de 48 To attendue en 2020 avec le LTO 10.

Source : Fujifilm